Commentaire de paconform
sur Les enfants de la paix et du courage


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Raymond SAMUEL paconform 12 juin 2011 22:03

Oui SURYA et Luc-Laurent,
Tant qu’il n’existe pas pour les jeunes enfants (notamment) de conditions normales (c’est à dire correspondant à leur nature et aux besoins qui découlent de cette nature) pour leur existence quotidienne, on pourra discuter sur la pertinence des conditions artificielles qu’on leur impose.
On pourrait aussi discuter sur ce qu’on entend par « collectivité ». Le mot collectivité pourrait désigner la vie sociale (extérieure à la maison familiale), mais en fait l’usage veut que ce mot désigne un rassemblement d’enfants du même âge contrôlé par des tiers.
Je suis tout à fait partisan de la première notion, et je suis tout à fait contre la seconde,
Je suis désespéré (presque) de voir que la réflexion des adultes est phagocitée par des idées reçues et je fais plus que soupçonner que ces idées reçues proviennent pour l’essentiel du formatage reçu dans la petite enfance.
Le débat national sur l’avenir de l’école (2003/2004) avait classé les problèmes relevés. En numéro un on avait placé l’absence de motivation des élèves. et le document produit par l’Education nationale précisait : « comment les motiver ? »
Je souligne que personne (apparemment) n’avait remarqué que la question était posée à l’envers. Elle aurait dû être formulée de la façon suivante : « comment les adultes ont-ils fait pour démotiver ces enfants ? »
Parce que les enfants naissent superbement motivés, ils ont des compétences extraordinaires qui ne demandent qu’à se développer.
 Ces promesses formidables disparaissent entièrement chez certains enfants qui deviennent apathiques, déconnectés, et parfois des loques intégrales, ils sont détruits par le système. Mais tous sont touchés, qu’ils fassent des études supérieures ou non. On ne se défait pas des atteintes subies dans la petite enfance
. Décrire toutes les nuisances de la collectivité par le menu ne peut pas être fait ici. Je dirai simplement que le plein développement des facultés de l’enfant exige la liberté, la possibilité de faire des choix, d’organiser ses activités etc ; dans un climat de totale sécurité.
L’enfant n’a rien de tout cela à l’école-garderie-contrôle-formatage-discipline.
Pour de nombreuses raisons l’école est bien sûr une violence comme vous l’indiquez à juste titre Luc-Laurent. Mais il faut en tirer les conclusions svp.


Voir ce commentaire dans son contexte