Commentaire de grangeoisi
sur AF447 : Décrochage « Vautour »


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

grangeoisi grangeoisi 4 juillet 2011 23:53

Je suis d’accord Alex le problème ou plutôt les problèmes ont dû être complexes. Perte semble t-il de la vitesse air ( j’emploie à dessein ce terme car en fait la référence de vol dans ces altitudes est le nombre de mach qui devait être de l’ordre de 0.80 à titre d’exemple- toujours de cet ordre à quelques centièmes près- mais nombre de mach ou IAS on a les deux indications indiquées sur les badins) ce qui si une référence de secours n’apparait pas déclenche OBLIGATOIREMENT le désengagement du pilote automatique .

 

Or piloter « à la main » un avion de ligne à ces altitudes est un exercice périlleux, peu facile et demandant un entraînement poussé et préalable au simulateur, sinon une expérience de pilote de chasse. L’air étant raréfié, les gouvernes répondent mal, on a l’impression d’être obligé d’avoir des actions de plus grandes amplitudes et finalement si on est inexpérimenté on s’engage dans une sarabande appelée « roulis hollandais » ou l’avion devient « presque » incontrôlable. je dis presque car il faut simplement perdre de l’altitude ( surveillance de l’assiette à l’horizon) et corriger le roulis d’un côté non en compensant l’inclinaison inverse jusqu’à ce que l’avion se redresse ce qui engage imédiatement un super roulis de l’autre côté, mais en mettant une certaine d’inclinaison inverse mais sans plus et attendre un redressement progressif en anticipant une autre correction pour stabiliser peu à peu 0°.

Au passage tout le pilotage est cela : l’anticipation !

Mais les rapports initiaux du BEA semblent indiquer des décrochages successifs : décrochages hauts ( survitesse) et décrochages bas ( vitesse trop faible ) ce qui avec un roulis induit pourraient engager au moins une vrille classique ou pis une vrille à plat- à ce moment tout devient incontrôlable.

 

Pure hypothèse cela va soi. Seul le BEA sera à même de faire les analyses et présomptions du déroulement de l’accident.

 

Il est certain qu’à l’instar de Boeing , Airbus va reconstituer au simulateur cet accident : obligé il faut savoir pour en tirer des conclusions et déterminer les futures mesures de sécurité.

 

Les enregistreurs de vol et les messages automatiques de maintenance seront , on s’en doute très utiles.

 

 


Voir ce commentaire dans son contexte