Commentaire de Marcus Clams
sur Sept mesures pour sortir de la crise de la dette


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Marcus Clams Marcus Clams 11 décembre 2011 11:41

>>Ce n’est pas aux Français de payer pour les erreurs et l’incompétence de ses gouvernements

l’ISF ne concerne que 500 000 foyers (sur 20 000 000), le but des propositions est justement de ne pas faire payer la dette par tous les Français.

Sinon pour l’article :

>>ils sont obligés d’emprunter sur le marché à des banquiers qui leur prêtent de l’argent à des taux d’intérêts usuraires, alors qu’avant 1973 et le traité de Maastrich, les états de l’UE pouvaient emprunter à leur banque centrale à taux zéro. Donc, il est urgent de sortir de ce système imposé par certains de nos politiques complices des banques commerciales et par les technocrates incompétents de l’UE.
Mais est-ce que la bonne question à se poser ? la vraie question ne serait pas plutôt : pourquoi les Etats emprutent-ils ? Dans la mesure ou l’Etat lève l’impôt pourquoi diable devrait-il emprunter ? C’est effectivement un beau cadeau pour les banques et les spéculateurs. Il me semble donc plus légitime de dire que l’Etat ne doit plus emprunter (ou quasiment plus) donc doit présenter chaque année un budget équilibré.
Si l’Etat emprunte à 0 %, qui va investir des ces obligations alors que l’on peut avoir 7% avec l’Italie ? On peut éventuellement obligé les Français, dans ce cas obliger les Français à acheter des obligations d’Etat à 0% revient à les imposer.

>>Il faut aussi baisser considérablement les dépenses de l’état en réduisant son train de vie et en supprimant tous les privilèges de ses fonctionnaires.
Baisser les dépenses de l’état est déflationniste (car l’Etat réinvesti 70 % du budget vers le secteur privé via des commandes). Donc limite la croissance et accentue le poids de la dette.

>>Pour faire prospérer l’économie, il faut aussi baisser les charges sur les salaires et baisser les impôts, libérer l’esprit d’entreprise de tout obstacle et tracas bureaucratique. Il faut favoriser l’innovation. Il ne faut surtout pas faire une politique d’austérité qui va provoquer une crise mondiale, comme en 1929.
Les charges sociales sont des cotisations sociales. Si on baisse les impôts et les cotisations sociales, le déficit va augmenter, donc la dette, donc le poids des intérêts. Si on emprunte à taux 0 comme proposé, avec la banque centrale qui fait marcher la planche à billet, cela revient à taxer indirectement les personnes détenant du capital (via l’inflation par rapport au 0 %). 

>>Il faut donc sortir de cette Europe fédéraliste et technocratique et permettre aux pays endettés de reprendre leur indépendance, afin de retourner à leur monnaie nationale à parité égale avec l’euro, faire racheter leur dette par leur banque centrale, dévaluer leur monnaie nationale si nécessaire, reprendre leur indépendance vis à vis des spéculateurs et faire les réformes structurelles, si nécessaires, pour chaque pays.
Si des pays sortent de l’Euro, le but est de retrouvé de la compétitivité, donc de dévaluer, et de mettre un peu d’inflation pour limiter le poids de la dette, car elle sera toujours là. Comme les autres pays ne sont pas plus bêtes que nous, il vont faire pareil, et peut-être plus fortement pour certains (en particulier l’Espagne et l’Italie). Au final on va donc perdre de la compétitivité par rapport à l’Espagne et l’Italie, et en gagner par rapport à l’Allemagne (les Français ne pourront plus s’acheter des voitures allemandes, mais prendrons les voitures espagnoles et italiennes plutôt que les françaises). Les gains par rapport à la Chine seront malheureusement trop dérisoire pour inverser la tendance (ou sinon il faudrait vraiment beaucoup dévaluer : + de 60 %).
De plus si l’indépendance vis à vis des spéculateurs n’est pas réalisés, ces deniers vont se régaler à spéculer sur les dévaluations et faire payer le moindre emprunt au prix fort. En dévaluant, les entreprises pourront se faire rachetée plus facilement par les étrangers (les Chinois)
Enfin, pour mémoire si on dévalue et crée 3 % de différence entre l’inflation et les taux d’intérêts par an, cela revient au bout de 6 ans à une taxe de 20 % sur le patrimoine (soit la première proposition, sauf que l’immobilier n’est pas touché). Mais comme les plus fortunés auront placés leur fortune en Suisse avant la dévaluation (cf Grèce), c’est donc les petits épargnants qui seront pénalisés.
Souvenons nous de la guerre des monnaies des années 80, où les agriculteurs français ne vendaient plus du jour au lendemain suite à la dévaluation de la pesetas, où les PME d’équipement du bâtiment perdaient leur marché après une dévaluation de la lire.
Un Marché unique sans monnaie unique, c’est très instable (il faudrait donc sortir du marché unique !).
Quant-au prix à la pompe ce sera entre 15 et 30 Fr/l.
Enfin l’immobilier sera toujours aussi cher (peut-être même plus car il servira de valeur refuge).


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