Commentaire de BUOT-BOUTTIER
sur Discrimination à l'embauche, hiérarchie des refus
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« Les équipes de Safig pourraient poser pour une publicité Benetton. Elles sont métissées, à l’image du département de seine-saint-Denis où est implanté le siège social de cette entreprise de 850 salariés spécialisée dans l’externalisation de services. Président du directoire, Thierry Vallenet a imposé »par paragmatisme, et non par vertu« , une politique de recrutement reflétant cette mosaïque ethnique. »Après les compétences, nous prenons en compte la proximité géographique et les temps de trajet, explique-t’il. La diversité alimente le cercle vertueux de la réussite, la différence contribue à nous rendre plus créatifs (...). En interne, cet auvergnat a dû tordre le cou aux préjugès. « Certains pensaient qu’une personne de couleur ne tiendrait pas les délais. » D’autres faisaient valoir que des cadres parlant comme les jeunes du 9-3 pouvaient être mal perçus par les clients.« »Au début, ces jeunes diplômés ont besoin du soutien de leur hiérarchie, jusqu’à ce que leurs compétences s’imposent« , estime Thierry Vallenet. opposé à la discrimination positive, il ne veut pas entrendre parler de dipositif RH particulier pour ce public. » Liaisons sociales magazine/janvier 2007.
En ce qui concerne le thème abordé à la fin de l’article, soit l’insertion de personnes handicapées au sein de l’entreprise, la loi du 11 février 2005 concernant l’égalité des chances instaure des mesures qui ne pourront qu’amener les entreprises à appréhender la situation différemment. En effet, « les entreprises de plus de 20 salariés ne respectant pas le quota de 6% de travailleurs handicapés voient leur contribution à l’AGEFIPH augmenter jusquà 600 fois le salaire horaire minimum de croissance par travailleur handicapé non employé. Quant aux entreprises de plus de 20 salariés qui n’auront engagé aucune action en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés dans un délai de trois ans verront leur contribution à l’AGEFIPH augmenter jusqu’à 1500 fois le salaire horaire minimum de croissance par travailleur handicapé non employé » : http://www.handicap.gouv.fr Il sera bientôt plus rentable d’embaucher une personne handicapée et de faire appel à un professionnel pour mettre en place une insertion adaptée et donc rentable que de débiter le compte de la société en faisant un chèque à l’AGEFIPH qui lui, n’apporte aucune rentabilité à l’entreprise ! « Selon le ministère, 45% des entreprises en 2004 atteignaient ou dépassaient le quota légal » : http://www.defirh.fr Enfin,"la quasi totalité des entreprises qui emploient des personnes handicapées se déclare satisfaite de l’emploi de travailleurs handicapés en leur sein (93% de satisfaits dont 25% de très satisfaits) : http://www.fisaf.asso.fr/uploads/_fisaf/reference/Enquete_sur_emploi_ph.pdf Au plaisir. Isabelle Buot(Bouttier