Commentaire de Mais dans quel monde vit-on ?
sur Pour un Conseil Représentatif des Asiatiques de France
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« ...je trouve très positive cette réaction massive contre le communautarisme, même si cela ne répond pas aux problèmes posés... »
Etre contre le communautarisme, c’est comme être contre la tuberculose ou le chômage, l’une et l’autre n’en existe pas moins. Le communautarisme est le revers de la médaille « diversité » et non pas sur la base de considérations « éducatives, sexuelles, religieuses, nationales, culturelles« , mais à partir de ces multiples dichotomies qui divisent, plus ou moins gravement, plus ou moins profondément, toutes les sociétés en »nous« et en »eux".
Dans une société où il y a des « nous » français tout court - ce que les distingue de ces Français dont on se sent, paradoxalement, obligé de préciser qu’ils sont « des Français comme les autres » - des « nous » asiatiques, des « nous » maghrébins, des « nous » subsahariens, des « nous » antillais, pour s’en tenir aux grands groupes, le communautarisme existe de facto. Etre contre est une vanité, le nier est un non-sens.
Et c’est d’autant plus un non-sens que cela revient à croire que les « eux » des différents groupes, aspirent eux-mêmes, à se dissoudre dans l’universalisme républicain. Or, ce n’est le cas que d’une petite minorité d’individus dont la « francisation » n’est peut-être, au demeurant, qu’une posture intellectuelle dont le temps aura raison.
Parce que cet universalisme républicain est une des caractéristiques principales de l’identité française - que l’on nie aussi, tant on répugne à se distinguer des Autres -, et d’aucune autre au monde, puisque la France est le seul pays où des nationaux considèrent la préférence nationale comme une infamie.