lundi 27 février 2012 - par Philippe Vassé

Pour un Conseil Représentatif des Asiatiques de France

A parcourir les blogs et forums de discussion où s'expriment des ressortissants d'origine asiatique, qu'ils soient citoyens français ou étrangers, un fait domine : l'anti-asiatisme se développe en France.

Cet anti-asiatisme repose sur plusieurs facteurs qui ne se recoupent pas toujours, mais dont la résultante commune est que les personnes d'origine asiatique expriment de plus en plus clairement le sentiment d'être victimes de ce rejet, ce qui, afin de répondre à cette angoisse croissante, nécessite que les populations venues d'Asie s'organisent afin de faire face, combattre et répondre avec efficacité au phénomène.

D'où le besoin de regrouper en une seule force fédérée, unie, les plus de 600.000 natifs d'Asie résidant en France afin de les représenter comme collectivité auprès des pouvoirs publics et comme force d'intervention contre l'anti-asiatisme montant en partant du vieux, mais très juste dicton : « Tous pour un, un pour tous ».

 

Une population reliée à un continent en pleine mutation dans une France en crise profonde

On oublie beaucoup que la France a aussi possédé un empire colonial en Asie, à l'instar des colonies françaises au Maghreb et en Afrique noire, plus liées par leur proximité avec la métropole ;

Ainsi, l'histoire de l'immigration asiatique en France est-elle parmi les moins connues et étudiées, quand les articles publiés sur ce sujet ne sont pas le fruit d'ignorances partielles très instructives sur la volonté d'oublier le colonialisme français en Asie.

Un exemple très instructif est donné par le silence sur l'histoire réel du Corps des Travailleurs Chinois, corps complété par d'autres apports de véritables esclaves et chair à canon de l'Indochine de l'époque (Vietnam, Cambodge Laos) après 1916, afin de servir les armées françaises et anglaises.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Corps_de_travailleurs_chinois

Ce lien est très incomplet, voire inexact sur de nombreux points, notamment sur le nombre total de morts (de faim, de maladies, de mauvais traitements et de faits militaires).

Les chiffres de morts jusqu'en 1919 varient de 2000 (selon les autorités militaires franco-britanniques) à environ 95.000 (selon des historiens chinois récents qui ont simplement retranché le nombre de membres de ce Corps rapatriés en Chine (environ 6500) et restés en France ( 8000) des 110.000 comptés comme débarqués en France en 1916 et 1917).

Là aussi, comme dans toute l'histoire du colonialisme français, on mesure que des mensonges importants ont été énoncés. Comment peut-on indiquer que 2000 membres de ce corps seraient morts en France alors que seulement 6500 sur 110.000 (selon les archives militaires anglo-françaises) ont été ramenés en Chine (région de Tsingtao) et 8000 ont choisi, de gré ou de force, de rester en France après le conflit ?

Seul souvenir matériel « asiatique » des près de 95000 morts venus d'Asie en France pendant la Première Guerre Mondiale, le cimetière de Noyelles (Somme) gérée par les autorités britanniques, situé en vallée de la Somme :

http://www.tao-yin.com/wai-jia/cimetiere_noyelles.htm

A cette heure, aucun film ne commémore (comme par exemple le film « Indigènes ») la mort de tous ces pauvres gens, aucune reconnaissance officielle de ces décès en masse n'a été accordée, aucune réparation quelconque n'a été accordée aux familles.

Il est en revanche exact que les souvenirs de ces événements tragiques ont fait beaucoup pour nourrir les mouvements de libération nationale et anti-colonialiste en Asie.

Et que dire de l'oubli cynique des soldats indochinois liés à l'armée française, avant et pendant la seconde guerre mondiale, le front en Asie ayant été considéré depuis 1945 comme un front « mineur » pour les historiens français, qui omettent ainsi le fait historique que de nombreux Indochinois ont été tués, voire massacrés, dans leur propre pays par les troupes japonaises, souvent avec leurs camarades d'armes français ?

Là aussi, ni film dédié à leur mémoire, ni pension pour les veuves et orphelins, ni monument public en leur honneur : les morts asiatiques, au sein de l'armée française, pendant la seconde guerre mondiale, ont disparu aussi de l'histoire de la République (si ils sont jamais rentrés !).

Pour en revenir à l'immigration asiatiques en France, dès après 1919, la France a accueilli tant des immigrants de ce continent que des étudiants que ses Universités formèrent.

Certains sont devenus célèbres ensuite, que ce soit Ho Chi Minh au Vietnam ou le peintre chinois illustre Chu Bei Hong, ancien élève des Beaux Arts.

La plupart des immigrants asiatiques, entre 1919 et 1939, ont travaillé dans des usines ou dans certaines mines du Nord, voire dans le bâtiment pendant la période de reconstruction des zones détruites. Ils ont été intégrés, à l'époque, très vite à une classe ouvrière française engagée, participant souvent aux grèves et mouvements sociaux ouvriers, notamment en 1936.

De nombreux cadres des partis anti-colonialistes, notamment communistes, en Asie francophone se formeront dans ces mouvements sociaux à la lutte politique, voire à la clandestinité quand la répression s'abattra sur le mouvement ouvrier français.

Après 1945, la situation va changer : d'abord avec le triomphe de la Révolution chinoise en 1949, puis le début des conflits en Indochine, que la France devra abandonner aux troupes américaines, faute pour ses gouvernants d'avoir préparé une issue politique pacifique, en 1954.

La population d'origine métropolitaine en Indochine devra quitter, comme cela sera le cas en Algérie en 1962, la région, mais son nombre restreint n'a pas marqué autant l'histoire de la France comme le retour dramatique des « Pieds Noirs ». Quant à l'immigration asiatique, entre 1950 et 1970, elle est réduite, sa majorité venant des pays de l'ancienne Indochine.

C'est après le tournant politico-économique des années 1980 en Chine que la France commence à accueillir en masse des immigrants chinois et venant encore de l'ex-Indochine, comme d'autres Etats européens.

En 2012, cette population dépasse officiellement les 600.000 personnes. En immense majorité, elle est jeune et active dans l'économie, d'autant qu'elle permet l'arrivée en France de capitaux venus de Chine, dynamisant des secteurs qui, sans cette immigration d'Asie, seraient en déclin ( cafés-bars, restauration, petits commerces de quartier). Elle est liée à un continent dont l'économie est en pleine mutation et où les réserves d'argent liquide ; légales ou non, abondent.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/paris-sur-chine_1085665.html

De manière résumée, un économiste note : « à l'évidence, l'immigration chinoise apporte beaucoup sur le plan de la création de richesses et d'emplois à la France. Le problème est que la majorité écrasante de ces postes de travail est prise par les arrivants eux-mêmes, du fait de liens étroits familiaux ou nationaux de confiance. De là, des frustrations naissent dans les populations défavorisées, notamment natives d'Afrique et du Maghreb, voire du sous-continent indien ».

Par ailleurs, il existe aussi une population d'immigrants illégaux qui n'est pas comptabilisée dans les chiffres donnés.

Tel est, rapidement dessiné, le portrait, en 2012, de cette population asiatique en France, qui est fort diverse, et ne doit pas se résumer aux seuls Chinois.

 

Une immigration qui est appelés par les faits à s'organiser en France

Nul ne l'ignore : la France, avec les autres Etats européens, subit une crise multiforme qui nourrit, comme toute crise sociale et économique, le rejet des immigrations. Les immigrants asiatiques n'échappent pas à cette règle.

Ce qui a changé, et là aussi, Internet a joué un rôle essentiel, est que les populations asiatiques parlent sur les blogs et les forums des maux qui les frappent, tant à Paris qu'en province, et que des médias répercutent les informations sur ce sujet.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/06/19/des-milliers-de-chinois-manifestent-a-paris-contre-l-insecurite_1538052_3224.html

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/une-affaire-dreyfus-anti-chinoise-102238

Vexations, humiliations, discriminations, violences, tout cela est débattu sur les réseaux sociaux et sur les blogs collectifs. Les jeunes sont sur ce sujet de plus en plus réactifs.

Pour l'heure, les réactions à cette situation de mal-être, voire de malaise, se multiplient, sans ligne stratégique claire et de vue à long terme, au coup par coup, en quelque sorte.

Mais, de nombreuses voix s'élèvent, dans les différentes collectivités (chinoise, cambodgienne, vietnamienne, laotienne, taïwanaise, …..), voix qui demandent la constitution d'une force unie représentative de toute la population d'origine asiatique en France, à l'instar du CRAN pour les populations d'origine africaine ou du CRIF pour les populations d'origine juive.

Lors d'un récent débat en mandarin sur un forum de discussion, cette problématique a été évoquée et une demande assez forte s'est manifestée en soutien à une telle initiative.

C'est pourquoi, locuteur français proche de cette population aussi diverse que sensible à cette montée globale de l'anti-asiatisme, j'ai décidé de rédiger cet article en forme de bilan du passé, d'analyse de la situation et de perspectives constructives, en promouvant la construction commune et démocratique, d'un Conseil Représentatif des Asiatiques de France (CRAF).

Ce serait ainsi un honneur pour Agoravox de permettre que le débat s'engage autour de cet article qui ne prétend pas apporter de solutions toutes faites, mais poser des jalons afin de résoudre les problèmes exposés.

Le besoin d'une telle structure au niveau national, exprimée sous diverses formes, est donc devenue une nécessité pour de nombreux intervenants issus des populations asiatiques.

 

Que peut et doit être un Conseil Représentatif des Asiatiques de France ?

Un tel Conseil Représentatif des Asiatiques de France aura vocation à être un interlocuteur incontournable face aux autorités de la République, mais aussi un acteur social qui pourra mobiliser le cas échéant les intéressés en vue de dégager les solutions adaptées aux problèmes connus et dénoncés, en partenariat éventuel avec les ambassades et consulats des pays concernés.

De même, un tel Conseil Représentatif pourra être un vecteur d'échanges d'analyses et de compréhension mutuelle avec les responsables politiques, nationaux comme locaux. Il serait en effet anormal que les populations asiatiques, dont le poids économique et financier est déjà substantiel dans la société française, ne se dotent pas d'une structure claire, visible et républicaine, afin de permettre un dialogue fructueux pour toutes les parties. De facto, il sera un thermomètre en temps réel sur les difficultés et succès des populations asiatiques en France.

Ce Conseil aura aussi comme un de ses objectifs principaux de faciliter les contacts entre administrations et personnes, de résoudre en amont les conflits potentiels pouvant surgir dans la situation actuelle et crise, ce qui rassurera les populations asiatiques et favorisera leur apport créatif de richesses au pays d'accueil. Enfin, il devra agir, avec le poids que sa représentativité lui offrira, contre les actes d'anti-asiatisme, d'où qu'ils proviennent.

Par ailleurs, un tel regroupement fédérateur pourra être une excellente école aux principes de la démocratie républicaine pour nombre de personnes qui ont connu dans leur pays natal des dictatures et/ou des régimes autoritaires, tandis qu'il pourra favoriser une parole libre publique, promouvoir artistes et écrivains venus d'Asie et servir de pont utile entre la France et les pays d'origine.

Pour toutes ces raisons associés en vue d'une meilleure concorde civile en France, laquelle assurera les bases d'une prospérité générale basée sur des intérêts et des valeurs partagés, en évitant les possibles graves dangers, intérieurs et extérieurs, que la poussée actuelle d'anti-asiatisme peut générer pour l'ensemble du corps social, il semble indispensable de créer, à partir des populations asiatiques elles-mêmes et sans immixtion aucune de l'Etat et/ou de partis politiques, un Conseil Représentatif des Asiatiques de France (C.R.A.F).

 

Place au libre débat et aux initiatives constructives.



75 réactions


  • Rounga Roungalashinga 27 février 2012 10:20

    NON, NON, NON !!
    Il faut arrêter avec cette manie communautaire. C’est l’inverse qu’il faut faire : abolire le CRIF, le CRAN, ne pas laisser la vie publique se laisser noyauter par des lobbys, communautaires ou autres. S’il en est encore temps, il faut réaffirmer avec force que tout citoyen français est français à part entière et rien d’autre. C’est l’une des méthodes les plus efficaces pour faire cohabiter des personnes d’origines diverses. Ce que vous proposez ne peut faire qu’entretenir le racisme et freiner l’intégration.
    A bannir également les sempiternels retours victimaires sur l’Histoire. Oui, la colonisation a été une saloperie. La décolonisation aussi. On l’a déjà dit, on le sait. A quoi cela sert-il de ressasser le passé, sinon à ne pas parler des saloperies présentes ? La décence devrait amener les citoyens de toutes origines à rester discrets quant aux souffrances passées de sa « communauté », car tout cela n’amène qu’à la surenchère victimaire, au repli sur leur propre souffrance des communautés et au ressentiment envers les autres qui n’y sont la plupart du temps pour rien. Tout ce mécanisme sournois n’a finalement qu’un seul effet : isoler les citoyens, briser le lien social et empêcher le peuple de se révolter d’une seule voix contre ses dirigeants.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 10:34

      Cher Roungalashinga,

      Le problème que vous posez et les dangers que vous apercevez sont réels.

      La proposition faite ici n’est pas de générer du communautarisme (y compris continentale), mais de permettre que 600.000 habitants de la France, dont les gouvernements et les grands partis politiques ne défendent pas les intérêts, quand ils ne les violent pas, puissent s’organiser collectivement, de manière démocratique, en relation avec les autres citoyens, pour faire valoir les droits qui leur sont niés ou déniés.

      Une population donnée n’est pas par essence homogène, notamment dans ses intérêts matériels et moraux.

      Il ne s’agit pas ici de valoriser un communautarisme quelconque, et surtout pas religieux ou nationaliste, mais de favoriser l’intégration à la société française d’une collectivité en croissance rapide et qui pèse en termes économiques.

      Mais, le débat est large et il ne peut se régler à coups de certitudes trop rapidement affichées.

      Ceci dit, votre commentaire est loyal, sincère et utile au débat.

      Bien cordialement,


    • Rounga Roungalashinga 27 février 2012 10:48

      L’adage dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions.

      En effet, la création d’un « CRAF » pourrait éventuellement résoudre certains problèmes dont souffrent la communauté asiatique en France. Mais je pense tout de même que cela poserait de nouveaux problèmes autrement plus graves. Il n’y a qu’à voir les réactions fortement anti-juives provoquées par les agissements du CRIF. Ces réactions ne sont pas dues à un antisémitisme latent qui refait surface à la moindre occasion, mais à un sentiment d’usurpation de l’espace citoyen par des groupements communautaires qui prétendent représenter des ensembles de personnes qui n’ont en majorité rien demandé. Ce sentiment est d’autant plus légitime quand les dirigeants de notre pays leur font régulièrement allégeance.

      Comme je ne souhaite pas que le débat public soit empoisonné par la haine du peuple juif, pas plus que celle du peuple asiatique (lequel d’ailleurs ? Les chinois, les vietnamiens, les cambodgiens, les japonais, les laotiens ? Ca aussi c’est une question à poser), je ne veux plus voir se développer ce genre d’institutions.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 11:06

      Cher Roungalashinga,

      Il est essentiel, dans un débat structuré, de peser les mots utilisés et de bien comprendre le sens des mots apportés.

      Le MEDEF, les syndicats ouvriers, les partis politiques, les associations diverses et variées existent et défendent bien des intérêts différents, concurrents, voire opposés.

      Le CRIF est une institution particulière qui a modifié, dans une partie substantielle de l’opinion publique, et avec quelques raisons soldes, la notion de Conseil Représentatif, qui est un organe par nature représentatif de personnes libres.

      Ce CRIF entend représenter TOUTE UNE COMMUNAUTE, même celles et ceux qui ne veulent pas se reconnaître et/ou s’identifier avec une « communauté ».

      L’usage du mot par le CRIF, puis par le CFCM (création de l’Etat et de l’UMP) a délité le sens des mots et leur essence même, de la même manière qu’en histoire, le stalinisme se prévalant du communisme pour couvrir ses crimes a fini par faire assimiler le mot « communisme » avec un régime barbare et dictatorial.

      Dans l’article, il n’est pas question de « communauté », mais d’une collectivité d’individus libres s’organisant librement afin de défendre des intérêts communs ne s’opposant pas à d’autres citoyens et à leurs légitimes intérêts.

      C’est pourquoi votre réaction est légitime, mais qu’elle me semble demander un peu de recul car elle ne vise pas à structurer une communauté, ce qui, ici, vous en conviendrez, n’a aucun sens, ni religieux, ni national, ni même ethnique.

      Un débat serein ne peut se bâtir sur des confusions avec d’autres structures qui ont détérioré« le sens des mots »Conseil « et »Représentatif« en faisant penser tout de suite à »communautarisme".

      Bien cordialement et très démocratiquement,


    • Rounga Roungalashinga 27 février 2012 11:23

      Le libre regroupement de personnes est un droit démocratique, qui peut être critiqué, mais par nié par principe.

      Le regroupement de personnes selon des critères ethniques ou raciaux est une pratique qui va en l’encontre de l’esprit républicain. Que ces groupements se fassent, mais qu’on arrête alors de nous faire croire qu’on est encore en République. Et si c’est le cas alors il faut repenser depuis le début ce qui peut fonder l’équilibre social. Pas sûr qu’une refonte de ce type soit la meilleure solution, d’autant plus qu’elle se ferait certainement sur le modèle ango-saxon, dont on sait les faiblesses.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 11:26

      Chère Vani Sher,

      L’article ne parle pas de « communauté », ce qui est ici aussi insensé que creux, mais de collectivité d’individus.

      Vous avez bien raison de craindre le communautarisme, mais ici, ce n’est pas le cas. il s’agit de permettre à des ressortissants, en majorité étrangers, de défendre collectivement leurs droits, non d’imposer une communauté, ou d’en créer une (qui, de facto, est dans le cas des ressortissants asiatiques un ensemble de collectivités différentes liées ensemble par des problèmes communs.

      Il semble que le procès fait ici a priori, et sans analyse des questions de fond posées, ne puisse que nuire aux solutions nécessaires à apporter.

      Posons alors la question différemment : 600.000 personnes, ou plus, sont en situation d’angoisse dans un pays en crise, sans structure collective, face à un Etat qui ne se préoccupe pas vraiment de leurs difficultés spécifiques sociales et économiques, voire politiques.

      Que leur proposez-vous pour avancer et sortir de leur situation ?

      C’est l’objet de cet article que de lancer un débat en restituant aux mots leurs vrai sens, et non le sens que d’autres veulent, avec légitimité et par peur du passé, leur attribuer à l’infini.

      Bien cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 11:35

      Cher Roungalashinga,

      Nul ne parle ici de regroupement de personnes sur des bases ethniques ou raciales, même pas nationales, mais en fonction de leurs problèmes communs ressentis comme tels, comme le MEDEF ou des syndicats le font.

      L’immigration venue d’Asie est diverse sur tous les plans ? C’est LA RAISN pour laquelle le communautarisme que vous craignez, à juste titre, ne peut s’y développer car aucune base n’existe pour cela.

      Une population justement diverse a le droit de s’organiser pour sa défense collective, surtout si, justement, elle ne vise aucun communautarisme religieux, ethnique, racial ou national, mais un regroupement transitoire sur des problèmes que nulle autorité publique ne veut ou ne peut régler.

      Bien cordialement,


    • Rounga Roungalashinga 27 février 2012 11:45

      Nul ne parle ici de regroupement de personnes sur des bases ethniques ou raciales, même pas nationales, mais en fonction de leurs problèmes communs ressentis comme tels

      Alors pourquoi l’appeler « Conseil Représentatif des Asiatiques de France », comme vous le proposez ?
      S’il s’agit d’un collectif de personnes souffrant de l’insécurité, alors pourquoi seuls les asiatiques seraient amenés à en faire partie, et pas les vieux et les personnes chétives ?
      J’ai un peu l’impression que vous bottez en touche.

      L’immigration venue d’Asie est diverse sur tous les plans ? C’est LA RAISN pour laquelle le communautarisme que vous craignez, à juste titre, ne peut s’y développer car aucune base n’existe pour cela.

      Je ne pense pas que cela soit un bon argument car la diversité qui existe effectivement au sein d’une communauté n’a jamais empêché quiconque de parler au nom de tout un ensemble de personnes pourtant disparate.

      Une population justement diverse a le droit de s’organiser pour sa défense collective, surtout si, justement, elle ne vise aucun communautarisme religieux, ethnique, racial ou national, mais un regroupement transitoire sur des problèmes que nulle autorité publique ne veut ou ne peut régler.

      Oui mais alors vous en restez à l’échelle de l’épiphénomène, car à travers ce problème des agressions d’asiatiques, c’est tout le problème de la délinquance qui transparaît. Les délinquants s’attaquent aux cibles les plus faciles et les plus rentables, et il s’avère que ça tombe sur les asiatiques. Mais ce problème n’existerait même pas dans une société apaisée, où les délinquants n’existeraient pas.


    • sleeping-zombie 27 février 2012 12:08

      +1 Rounga

      Au fait, et les asiatiques qui ne se reconnaissent pas (ou ne s’estiment pas représentés) par ce CRAF ? ils leur restera quoi ? La république ? Ben non, puisque les pouvoirs publics ne s’interesseront qu’a la parole du CRAF...
      C’est le problème avec les lobbys : inaudibles, ils ne servent a rien, et audibles ils sont néfastes à la bonne santé du système en général.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 12:26

      Cher Roungalashinga,

      Il semble qu’au nom d’une juste lutte contre le communautarisme et ses dangers, la question d’une structuration collective de toute population ou catégorie de citoyens devienne un danger pour la République.

      Pour revenir à ce que l’article explique, évidemment, toute structure humaine est corruptible, peut être détourné de son objet initial et même en devenir le plus grand ennemi.

      Cela s’applique justement à tout regroupement humain, quel qu’il soit.

      Donc, au nom de la lutte contre le communautarisme et ses dérives, les droits démocratiques de quiconque peuvent être niés ou combattus.

      Il est évident que le débat est complexe dans un pays comme la France où le mot « communautés » a été mis à toutes les sauces les plus variées ( pédagogiques, scolaires, éducatives, religieuses, ethniques, nationales, etc....

      Il est aussi manifeste que cela ne correspond pas à la culture des pays asiatiques en général où, si les liens culturels sont forts, les liens familiaux sont encore plus déterminants.

      Le débat est donc faussé par la perspective « politique » interne française qui ne peut appréhender le sens du collectif dans la culture asiatique au sens large,

      Par ailleurs, l’article ne parle pas de la délinquance comme d’un grand danger imminent, mais de la montée de l’anti-asiatisme, ce qui est fort différent.

      Ces différences de compréhension de ce que signifie un regroupement collectif entre l’expérience vécue en France et aux Etats-Unis (où la notion est institutionnalisée de facto) et les ressortissants asiatiques qui en ont une approche très différente explique la difficulté du débat.

      Comme disait un originaire du Cambodge : « En France, notre culture est ignorée ou incomprise dans le meilleur des cas. La France est un pays de stricte culture unique européenne, pas encore une société multiculturelle ».

      Cela semble expliquer les différences culturelles d’approche, fruits légitimes d’expériences très différentes.

      Bien cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 12:48

      Cher Sleeping Zombie,

      Les différences culturelles issues du passé sont parfois lourdes à surmonter.

      Si je résume votre pensée, en raccourci, des centaines de milliers de personnes sont interdites, afin de ne pas créer un outil qui serait qualifié de suite et sans appel de « lobby » ; de toute forme collective d’organisation pour se représenter par elles-mêmes, pour des intérêts particuliers.

      Donc, dans leurs pays d’origine, interdiction de s’organiser collectivement par le gouvernement.

      En France, interdiction de s’organiser collectivement et librement parce que cela serait une atteinte à la République.

      Où est la liberté et la démocratie quand d’aucuns interdisent à d’autres d’agir démocratiquement et pacifiquement comme ils le souhaitent ?

      Poser les vrais problèmes ne doit pas occulter les réponses collectives intelligentes et constructives que ce débat appelle de ses souhaits dans l’intérêt de toutes et tous.

      Et pourquoi interdire à des populations étrangères le droit de s’organiser en France comme d’autres l’ont fait depuis 1792 et le font encore, avec l’appui des politiques et des médias nationaux ?

      Au nom d’une lutte légitime contre les dérives communautaristes, certains ne souhaitent-ils pas conserver une vision néo-coloniale des populations d’Asie, soumises, silencieuses et travailleuses à souhait ?

      Est-ce bien raisonnable en 2012 face au continent qui marquera la situation mondiale, entre la Chine, l’inde, le Japon et la Russie dont 85% du territoire est en Asie (notamment le pétrole et le gaz) ?

      Bien cordialement,


    • sleeping-zombie 27 février 2012 14:09

      Non, tu ne résumes pas bien ma pensée.

      J’ai exprimé mon hostilité à l’idée d’une « association des asiatique », je n’est pas du tout parlé d’interdiction. Etre contre est une chose, vouloir interdire en est une autre.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 02:51

      Cher Sleeping Zombie,

      J’ai bien noté la différence.

      Pour information, il existe en France des centaines d’associations de ressortissants étrangers dont les objet associatifs républicains sont de s’occuper des problèmes particuliers de leurs membres sans esprit communautariste, c’est à dire destructeur de la République.

      De même, il existe des tas d’associations « asiatiques » en France et surtout, d’ailleurs, franco-asiatiques.

      On n’y note aucune dérive communautariste.

      D’où ma question:en quoi un regroupement de gens sur des problèmes qui les concernent, comme tout autre groupe ayant des problèmes particuliers, expose forcément à devenir communautariste, c’est à dire destructeur de la République ?

      Est-ce que la République interdit des regroupements culturels bretons ou occitans, ou des DOM-TOM, et est-ce que par nature même, un regroupement sur des bases, ici internationalistes, a-raciales et a religieux serait un danger pour la République, alors que la vie associative peut être une excellente école justement des valeurs de la République et de la démocratie ?

      En résumé, je partage vos craintes sur de possibles dérives, mais je ne vois pas en quoi les associations des DOM-TOM seraient communautaristes en ce qu’elles regroupent des citoyens français ayant des revendications spécifiques, et non pas identitaires.

      Bien cordialement, et merci de participer à l’élaboration d’une réflexion collective sans dogme, ni préjugés, mais au service des valeurs de la République.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 03:34

      Chère Vani Shert,

      Adversaire déclaré et remarqué du communautarisme (voir dossier sur Asnières sur Seine), j’ai bien noté vos remarques et votre analyse sur l’article qui a lancé ce fil.

      Il me semble qu’une confusion s’est induite d’elle-même qui amène à un débat tronqué, vicié, car les mots doivent être précis quant à leur usage.

      A première vue démocratique et républicaine, l’existence en France, légale et protégée par les lois de la République, de centaines d’associations de ressortissants étrangers ne semblent pas être du communautarisme, au sens de vecteur politique destructeur de la République une et indivisible. Au contraire, il semble que cela renforce le lien social autour de la République, par delà les différences, mais sans les nier, ni nier les problèmes particuliers.

      Entre un regroupement naturel de gens de même origine, à des fins culturelles et/ou politiques liées à leurs problèmes propres, exemple les associations d’originaires des DOM-TOM, et une volonté communautariste, il existe un fossé que nul ne saurait franchir à partir de pré-supposés.

      Le problèmes posé, me semble-t-il, est celui, plus fondamental, du lien entre République et multiculturalisme, à savoir l’intégration fortifiante au sein de la République de toutes les cultures existantes dans la société afin de faire de la République la « CHOSE DE TOUTES ET TOUS ».

      Plus encore, cela pose en arrière-plan la question d’une possible confusion entre UNITE de la République et UNICITE des citoyens, ce qui aboutirait à un vrai processus de dislocation de la République.


      Ainsi, les radicaux régionalistes sont, à mon sens, des vrais communautaristes qui tendent à disloquer la République car ils ont une vision identitaire exclusive des autres citoyens.


      Cela n’est à l’évidence pas le cas des populations asiatiques en France qui ne visent qu’a s’intégrer dans la République, avec leurs particularités culturelles dont elles ne font pas une demande identitaire exclusive des autres.


      Aussi, il me semble que le débat sur ce fil, riche et dense en échanges de qualité, est né sur une confusion entre organisation naturelle légitime sur des revendications légitimes et tendance à un communautarisme identitaire, lequel est ici une absurdité manifeste.


      Ma crainte est que, à crier ainsi, à tort ici, au communautarisme, on ignore et nie les différences naturelles objectives des problèmes au sein d’une société multiculturelle, et que, ce faisant, on en arrive à générer des réactions à l’inverse du but recherché.


      Par ailleurs, si on refuse le droit d’une partie de la population à s’organiser selon ses besoins propres, c’est la base de la République qui est mise à mal.


      Ici réside le danger de la confusion entre structure collective spécifique et structure à buts identitaires.


      Pour les populations asiatiques, les revendications ne sont ni identitaires, ni exclusives des autres citoyens, ni antagoniques à la République, elles s’intègrent à elle et entendent y faire participer pleinement, sous une forme libre, une population diverse en forte croissance.


      Le refus d’entendre ces demandes, ou leur marquage au fer rouge d’un communautarisme ici totalement fantasmé, est par contre un danger pour l’avenir dans un pays en crise.


      Telle est ma libre contribution de citoyen libre à un débat que cet article ouvre sans le fermer aussitôt au motif de craintes légitimes, mais ici infondées.


      Comme le disait une amie universitaire qui connaît bien l’Asie et ses populations en France :


      « le communautarisme se nourrit des réactions inadaptées de la République aux problèmes des populations migrantes ou, pire, de leur refus d’en tenir compte. Il recule et meurt quand la République, confiante en elle, accepte tous ses enfants avec toutes leurs différences naturelles, à égalité de droits et de devoirs ».


      Bien cordialement


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 05:07

      Cher Roungalashinga,

      Comme nous partageons la même volonté de lutte contre les dérives communautaristes, les vraies, les actives, contre la République, il me semble que la clarté doit se faire sur les faits d’évidence.

      En France, il existe, et la loi d’un Etat républicain qui se dit laïque et anti-communautariste l’accepte :
       
      Une Confédération Française des Travailleurs Chrétiens ( statuts contraires à ceux de l’OIT, Organisation Internationale du Travail)

      Une Union Démocratique Bretonne (UDB) qui a des élus liés au PS, mais dont l’appellation est plus que clairement identitaire

      Un Syndicat des Travailleurs Corses (STC)

      Dans ces structures qui sont en apparence contraires aux lois de la République, ou, tout au moins, aux valeurs qu’elle porte, on observera que dans un cas, il faut faire allégeance à une religion (en théorie au moins), dans un autre, il fat prouver son appartenance à la communauté bretonne ( définition à déterminer) ou à la communauté corse.

      Je passe sur la multitude de petits mouvements identitaires régionaux en tous genres.

      Avec ces faits patents, comment une initiative de populations immigrées en France visant à favoriser leur intégration dans la République, dans le respect des lois républicaines, peut-elle être qualifiée de « communautariste » au même titre que ces structures qui, elles, objectivement, ne veulent pas de la République ?

      Par cette question, je souhaite faire réfléchir sur les dangers en tous genres entre « structure dite communautaire » et tendance avérée au communautarisme, c’est à dire à la dislocation du socle républicain.

      Dit autrement, une association de croyants catholiques ou mormons est une association qui s’inscrit dans les lois de la République, comme toutes les associations de natifs des pays de l’immigration en France.

      Par contre, un syndicat qui, en théorie au moins, impose une religion à ses membres, est contraire aux lois de la République, et de l’OIT, une structure communautariste, donc un outil de destruction du vivre ensemble.
       
      De même, pour une organisation politique sur le territoire d’une démocratie qui n’accepte que des adhérents sur un critère « ethnique » ou culturel obligatoire.

      Par opposition, en quoi les myriades d"associations asiatiques existantes menacent-elles la République, divisées ou unies ? D’autant que toutes se revendiquent de la volonté d’intégration en France.

      Dans un cas, l’association impose à ses membres une orientation communautariste que l’adhésion manifeste comme acceptée par l’arrivant.

      De l’autre, une structure libre consacrée aux intérêts communs des membres qui la rejoignent sans obligation de rejet de la République.

      Il me semble que cela est fort différent, un peu comme la CFTC est à l’opposé de la CGT par exemple.

      Un syndicat regroupe des gens aux intérêts naturels communs unis par son objet, la défense des intérêts matériels et moraux de TOUS les SALARIES, intérêts particuliers dans la société.

      Une association représentant des personnes des DOM-TOM, ou d’Asie, défend les intérêts de ses membres. Cela n’induit pas une dérive communautariste !

      Comme vous, je pense que l’enfer peut être pavé de très louables intentions

      En l’occurrence, il me semble que le communautarisme anti-républicain n’a rien à voir avec l’expression libre d’intérêts regardés par d’autres comme communautaires, du fait qu’une structure est composée de gens qui s’associent librement pour agir en leur faveur, mais PAS CONTRE LEURS CONCITOYENS.

      Il serait en effet maladroit, politiquement et socialement, de s’opposer à un droit démocratique collectif reconnu à tous sous prétexte que l’on estime que telle association serait par nature communautariste.

      Exemple de la nature des associations issues de l’immigration ; quand la menace de guerre contre le peuple irakien se fit claire en 2003, des centaines d’associations de natifs de pays très variés appelèrent à manifester, tous ensemble, contre la guerre.

      Cette variété riche fut aussi un merveilleux creuset d’unité contre la guerre.

      Aussi, à la vue de ces faits, il me paraît pour le moins souhaitable de ne pas confondre le droit démocratique d’association libre avec une dérive PRESUMEE par avance de communautarisme, surtout dans le cas des populations asiatiques en France.

      Combattre le communautarisme ne peut se faire sur la base de la négation des droits démocratiques ou de leur suspicion a priori.

      Car, au fond, le communautarisme, le vrai, est toléré, voire encouragé depuis longtemps par l’Etat sous diverses formes. Ce sont plus les gouvernements qui le promeuvent qui menacent la République que les pacifiques populations asiatiques de France qui entendent se lever pour justement qu’elle soit AUSSI LEUR REPUBLIQUE.

      Bien cordialement,


    • le poulpe entartré 28 février 2012 06:55

      Vous avez oublié le CRAAAAAF : le conseil représenatif de l’association amicale des amateurs d’andouilles authentiques françaises. smiley


    • sleeping-zombie 28 février 2012 13:25

      @Philippe Vassé
      "en quoi un regroupement de gens sur des problèmes qui les concernent, comme tout autre groupe ayant des problèmes particuliers, expose forcément à devenir communautariste« 

      Dit comme ça, non, ce n’est pas forcé. Mais là j’ai l’impression que tu t’écartes de ton thème de départ. Pour paraphraser Rounga, si tu regroupes les gens en fonction de leur problèmes communs, tu obtiens »un collectif contre la délinquance« qui a un sens, si tu les regroupes en fonction de leur supposées caractéristiques communes, tu tombes sur une »association des asiatiques« qui n’a plus trop de sens.
      L’automatisme n’est pas obligatoire, mais actuellement en france, quel juif s’estime représenté par le CRIF ? quel noir s’estime représenté par le CRAN ? Ca n’empêche pas ces associations d’exister, dans la case sociologique des parasites, occupée anciennement par les courtisans dans l’ancien régime. (je pousse mon raisonnement à l’extrême là).
      Bref, je ne pense pas que »être asiatique« soit une problématique commune. Déjà, je ne pense pas que »être asiatique« ait le même sens à Paris qu’en province, en ville ou dans un village. Et je crains (a tort peut-être) qu’une assoc »identitaire" finisse tôt ou tard par devenir n’importe quoi, et ne représenter qu’elle même...


  • gordon71 gordon71 27 février 2012 10:24

    s’il y à bien une race qui n’a pas besoin d’être protégée...

     c’est celle des communautaristes

     quelle prolifération
    à l’évidence vous avez bénéficié de techniques OGM pour réduire la période de gestation


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 10:38

      Cher Gordon71,

      L’article évite pourtant très attentivement le terme de « communautés » car il est ici totalement inapplicable et dangereux.

      Le libre regroupement de personnes est un droit démocratique, qui peut être critiqué, mais par nié par principe.

      C’est pourquoi, ennemi de tout communautarisme de repli identitaire, l’article évoque une collectivité libre de citoyens. On est loin du CRIF (union d’institutions) et d’autres Conseils crées par l’Etat dans des buts purement électoralistes.

      Bien cordialement,


  • easy easy 27 février 2012 10:38



    «  »« Lors d’un récent débat en mandarin sur un forum de discussion, cette problématique a été évoquée et une demande assez forte s’est manifestée en soutien à une telle initiative »«  »

    Comment se fait-il qu’au lieu de nous indiquer des liens vers des forums où 600 000 asiatiques (entendre Exrême Orientaux) s’expriment en français, ce qui nous permettrait de nous faire une idée de leurs doléances, vous vous soyez contenté de nous dire qu’il existe une demande assez forte mais qui ne s’exprime qu’en mandarin ?




    Vous avez été battu dans votre enfance ?

    Votre compagne Taiwanaise a été lapidée par les Français ?

    Les Taiwanaises subissent des injures, un mauvais traitement, elles se sentent mal à l’aise en France ?
    Telle cette serial-kisseuse ?

    Les Asiatiques seraient ostracisés, tel celui-ci ?


  • gordon71 gordon71 27 février 2012 10:42

    philippe

    bon je démarre un peu au quart de tour

    mais cette volonté de tout encadrer, de tout fonctionnariser, ce réflexe jacobinissime français me fait sortir de mes gonds


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 10:52

      Cher Gordon 71,

      Chaque réaction sincère est légitime et a droit de cité en démocratie.

      Il est vrai que lancer un débat n’est pas chose aisée, nulle part, mais cependant, poser les questions collectives est la seule manière de pouvoir obtenir des réponses de même nature.

      Bien cordialement,

      PS : avec humour, votre réaction est bien plus pertinente que celle du quidam se prétendant « eurasien » qui écrit que l’article évoque des blogs en mandarin pour ensuite dire que ces blogs en mandarin sont...en français !!!


  • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 10:43

    Cher easy,

    Votre lecture souffre de difficultés visuelles puisque nous évoquons, comme l’Express cité, les forums en mandarin que vous dites ne pas savoir lire.

    Mais, vos commentaires sont toujours aussi percutants, pour ne pas dire vides de sens.

    Bien cordialement,


  • easy easy 27 février 2012 11:05

    Il y a eu, l’année dernière, des manifestations à Belleville. Des Chinois protestaient contre une première chose : Ils se sentent particulièrement visés par des voleurs à la tire, donc par des voyous.
    D’autre part et conséquemment, ils estimaient que la Police ne les protégeait pas assez de ces voyous. Là il y aurait donc un reproche précis de lancé contre la République. Est-ce vraiment le cas ?
    Est-que la Police les sous-protège ?
    Je ne le pense pas.
    Je crois surtout qu’ils sont effectivement une excellente cible pour les détrousseurs. C’est à eux, ces Asiatiques, de faire en sorte de ne plus être une excellente cible. C’est à eux de se promener avec moins de valeur sur eux et ce ciblage s’éteindra de lui-même.

    Je mentionne ici le fait des valeurs trop abondantes dans les sacs. Mais il y a autre chose. A Belleville, il y a des Chinoises exfiltrées de la Chine misérable par d’autres Chinois et qui sont concrètement contraintes à se prostituer en étant donc complètement paumées tant d’un point de vue de la langue française que d’un point de vue administratif car leurs souteneurs les privent de leurs papiers. Hypervulnérables, ces quelques malheureuses cristallisent bien des exactions et contribuent, malgré elles, à tout un tas de trafics annexes qui créent un climat d’insécurité.

    Lorsque des Chinois manifestent, tout en semblant d’adresser à l’Etat, ils adressent en réalité un message direct à ceux d’entre eux qui ne jouent pas le jeu républicain. Je le sais de l’intérieur, car contrairement à vous, j’ai du sang asiatique dans mes veines et je connais bien mieux que vous ce milieu.

    Hormis quelques Chinois qui profitent de la masse des Asiatiques particulièrement républicains pour s’y planquer et s’organiser en mafia, les autres ne trouvent rien à redire de particulier au système actuel. Ils ne sont pas du tout paranoïaques, ils ne poussent pas des cris victimaires, ils honorent leurs morts dans le silence et ne les brandissent pas dans la rue pour se faire valoir.

    Vous êtes très mal placé pour parler en leur nom.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 11:15

      Cher easy,

      On le sait ; vous êtes un « eurasien » qui aime à évoquer les populations dont il ne connaît rien, et qui en plus, ne lit pas les textes en entier avant de réagir avec l’énergie de la solitude.

      Oui, l’Express ment. Oui, les associations asiatiques mentent. Oui, les fais mentent. Oui, la montée de l’anti-asiatisme dans un contexte de crise est une invention. Tout le monde vous ment et votre sang « eurasien » ( récent, mais si crédible) vous assurerait la vérité unique....

      Vous êtes seul contre tous et tout, et vous avez tellement d’informations sur les réalités discutées que vous les niez.

      Si affirmer sans cesse des mensonges permet de vous sentir moins seul et occupe vos journées, qu’il en soit ainsi.

      Bien cordialement,

      PS : Au fait : parlez-vous et lisez-vous un dialecte mandarin ? Et si oui, lequel ?


    • Mais dans quel monde vit-on ? 27 février 2012 11:20

      « Il y a eu, l’année dernière, des manifestations à Belleville. Des Chinois protestaient contre une première chose : Ils se sentent particulièrement visés par des voleurs à la tire, donc par des voyous. »

      Appartenant eux-mêmes à des communautés issues de l’immigration, il y a des raisons de ne pas le dire ?

      Je dois constater que la Suisse ne cultive pas ce genre de pudeurs. Lu, sur le site de la télévision suisse romande :

      Les clandestins maghrébins gonflent les chiffres de la délinquance à Genève
      Les clandestins maghrébins font exploser les chiffres de la délinquance à Genève. Selon des chiffres inédits fournis par la police genevoise à la TSR, 300 à 400 jeunes clandestins issus de cette région sont responsables de 6217 délits commis de janvier 2008 à décembre 2011, soit en moyenne trente par semaine.
      (...)
      Ces délinquants, qui refusent souvent de communiquer leur pays d’origine et que la police enregistre comme maghrébins, seraient en majorité algériens. Mais ils viendraient aussi du Maroc, de Tunisie, d’Egypte, d’Irak et de Palestine*.

      Ainsi chacun sait à quoi s’en tenir, et les nationaux sont rassurés : la montée de la délinquance n’est pas due au fait que leurs compatriotes tourneraient massivement racaille.

      http://www.tsr.ch/info/suisse/3812293-les-clandestins-maghrebins-gonflent-les-chiffres-de-la-delinquance-a-geneve.html


    • Rounga Roungalashinga 27 février 2012 11:29

      Je crois surtout qu’ils sont effectivement une excellente cible pour les détrousseurs. C’est à eux, ces Asiatiques, de faire en sorte de ne plus être une excellente cible. C’est à eux de se promener avec moins de valeur sur eux et ce ciblage s’éteindra de lui-même.

      Vous ne prenez pas le problème dans le bon sens.
      Ce n’est pas à la police de protéger en particulier les asiatiques.
      Ce n’est pas non plus aux asiatiques de prendre plus de précautions, car ils n’ont pas à vivre dans la terreur.
      C’est à la police d’arrêter les agresseurs, à la justice de les condamner et au gouvernement de mener une politique qui ne génère pas de délinquants.


    • easy easy 27 février 2012 11:48

      Je les lis vos productions mais je n’y vois que fumigènes.

      D’une étincelle vous faites un énorme nuage de fumées.

      Si chacun faisait comme vous, si chacun brandisait ses morts pour s’en prévaloir, nous serions tous des martyrs.

      Oh, je comprends bien que c’est une habitude de plus en plus courante depuis 60 ans, concurrence aux « millions de morts » brandis ici et là oblige.
      Mais à mon sens, ce n’est pas en brandissant des morts qui ne demandent rien, ce n’est pas en hurlant en leur nombre à tout propos, au moindre PV, que nous allons pacifier entre nous.

      Il est arrivé que des gens en train de mourir appellent à la vengeance. Tel Jacques de Molay. Faut-il exaucer leur voeu ? Faut-il exaucer les voeux de ceux-là plutôt que les voeux de ceux, bien plus nombreux, qui ont préféré mourir au nom de la paix ?

      Il y a un film qui raconte une histoire de vengeance ancestrale, Le Chinois. C’est un Chinois d’aujourd’hui, plein aux as, qui organise une vengeance contre tous les descendants de celui qui, 100 ans plus tôt avait martyrisé ses ancêtres qui avaient émigré de Chine pour bosser à la construction très pénible du chemin de fer américain.
      Il faut lui donner raison ?


    • easy easy 27 février 2012 11:58

      «  »«  » Ce n’est pas non plus aux asiatiques de prendre plus de précautions, car ils n’ont pas à vivre dans la terreur. «  »«  »

      Je ne connais ce discours sécuritaire.

      Mais je ne crois pas que la Police ne fasse rien, je ne crois pas qu’elle soit complice des malfaiteurs et je ne suis pas pour plus de Police encore.

      Avant qu’il y ait des touristes asiatiques en France, il y avait les Américains. Comme ils allaient souvent acheter aux Puces, avant la carte bancaire, ils avaient toujours plein de billets sur eux. Les voleurs ont très vite compris qu’ils étaient une excellente cible et se sont acharnés sur eux. Les Ricains disposant pourtant de toute la logistique et de toute la pression diplomatique possible.

      Les touristes français, aussi, quand ils se promenaient avec des espèces sur eux, dans tous les pays miséreux, se faisaient détrousser. Ils n’invoquaient pas leurs millions de morts pour autant. Ils râlaient contre la Police en ce qu’elle était parfois corrompue et vraiment complice.

      Est-ce que la Police française est corrompue, complice des voyous ?




      Un proverbe chinois dit qu’aucune porte ne peut protéger un intérieur connu pour être de jade.
      Je le trouve sage et de bon sens.




    • Rounga Roungalashinga 27 février 2012 12:27

      Il y a des pays (au Japon par exemple), où on peut se promener avec des liasses de billets sans jamais être la cible de pickpockets.
      Si vous avez lu mon commentaire jusqu’au bout, vous avez dû voir un crescendo. Je ne mets pas tout sur le dos des policiers, qui la plupart du temps sont consternés de voir courir en liberté des délinquants qu’ils ont arrêtés trois jours plus tôt, mais je pense que la Justice aussi doit s’appliquer, et que les dirigeants devraient œuvrer à faire une société moins criminogène. Comme je l’ai précisé, c’est un crescendo, c’est à dire que c’est à ces derniers que j’en veux le plus.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 12:35

      Cher easy,

      Il faut beaucoup d’arrogance pour définir ce que vous ne comprenez pas comme fumée, nuages, ou fumigènes.

      Mais, l’essentiel est que, avec ou sans vous, voire contre votre avis, les choses bougeront et les ressortissants d’origine asiatique poseront la question de leur défense collective.

      la forme importe peu, ce qui est essentiel est que le concept soit formalisé, la graine mise en terre et qu’elle soit féconde pour la concorde civile et les bonnes relations entre nations.

      Car, vous l’aurez compris, cet article est une ouverture de débat pour plus de 600.000 personnes, et pour l’ensemble du pays.

      Vos appréciations, à cette aune, n’intéressent que vous seul.

      Bien cordialement,


    • easy easy 27 février 2012 13:09

      @ Roungalashinga

      «  »«  »« Comme je l’ai précisé, c’est un crescendo, c’est à dire que c’est à ces derniers [Nos dirigeants, si je vous ai bien compris] que j’en veux le plus. »«  »"

      J’avais compris que vous n’aviez rien à dire de spécifique sur le sujet et que vous profitiez du billet pour exprimer un ressentiment général.

      Votre considération valant pour tous les Français, elle invalide l’entreprise de Philippe Vassé qui tient à faire des Asiatiques des victimes spéciales.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 13:26

      Cher Easy,

      Contrairement à vos allégations d’une insigne mauvaise foi, l’article n’indique pas qu’il y aurait des « victimes asiatiques spéciales », selon votre jargon si spécifique de menteur patenté.

      D’ailleurs, vous avez abordé sous votre signature anonyme courageuse la délinquance qui, selon vous, viserait les « Chinois » parce qu’ils seraient riches à Paris.... C’est votre analyse que vous évoquez donc, pas celle de l’article qui parle, lui, d’une montée de l’anti-asiatisme en France, très ressentie par celles et ceux qui sont victimes de cette forme de discrimination.

      Donc, votre argument ridicule, issu de vos propres écrits, ne contredit, si tel est la cas, que vos propres positions.

      CQFD

      Bien cordialement,

      PS : je précise que la délinquances est évidemment un phénomène social général et international, avec des marques nationales dans la forme (voir Mexique ou Brésil).

      Les populations d’origine asiatique sont victimes, comme les autres, de cette délinquance. Cependant, contrairement à d’autres populations, quand elles constatent que l’Etat est impuissant à régler le problème posé, elles pensent alors à agir en défense collective et à s’organiser contre la délinquance. C’est là une spécificité, mais elle s’arrête là. Apparemment, les leçons de 2010 et 2011 n’ont pas retenu votre attention.


    • Rounga Roungalashinga 27 février 2012 13:45

      Votre considération valant pour tous les Français, elle invalide l’entreprise de Philippe Vassé qui tient à faire des Asiatiques des victimes spéciales.

      Oui, c’est bien le but de mon intervention.


    • lulupipistrelle 27 février 2012 16:13

      Je crois surtout qu’ils sont effectivement une excellente cible pour les détrousseurs. C’est à eux, ces Asiatiques, de faire en sorte de ne plus être une excellente cible. 



      Ou de se défendre, tout simplement. Avec leurs Arts Martiaux. 

      Sinon, cet article est absurde. les Asiatiques aspirent à se fondre dans la population, pas à vivre en ghetto, génération après génération. D’ailleurs leurs enfants épousent pour la plupart des Français européens. 

      Je ne sais pas ce qu’il y a dans les forum en Mandarin, en revanche la prof de mandarin de mes enfants est catégorique : elle veut s’intégrer. De là à ce que des sous-marins de Chine infiltrent les forums en mandarin , et manipulent l’opinion, pour ghettoïser leurs ex-ressortissants afin de perpétuer une espèce de contrôle... 



  • CHALOT CHALOT 27 février 2012 12:39

    Le communautarisme, quel qu’il soit est une plaie pour le vivre ensemble. Il divise .


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 13:01

      Cher Chalot,

      Tout à fait d’accord, mais quand des centaines de milliers d’individus se sentent en danger et veulent juste se doter d’une force collective les représentant, comme une association ou un syndicat, est-ce du communautarisme ou un acte républicain visant à raffermir les liens qui justement se distendent ?

      pour l’heure, cet article a focalisé des réactions très légitimes contre le communautarisme sans évoquer les problèmes posés et discuter des réponses et solutions à apporter.

      Bien cordialement,


    • gordon71 gordon71 27 février 2012 13:27

      je ne vous le fait pas dire monsieur Chalot

      alors apportez un peu moins d’eau à son moulin dans vos articles


    • Mais dans quel monde vit-on ? 27 février 2012 16:12

      « Le communautarisme, quel qu’il soit est une plaie pour le vivre ensemble. »

      Le communautarisme est une réalité, le vivre ensemble est une illusion.

      Il est navrant qu’il faille se battre pour faire passer des vérités éternelles, vérifiables dans toutes les sociétés humaines et jamais remises en cause, jusqu’à ce qu’apparaissent les chimériques des XVIIIe et XIXe siècle.

      « Il divise ».

      Ce qui divise fondamentalement, c’est l’Autre, parce que c’est bel et bien lui qui introduit la division des divisions, pour et contre lui, dans la société d’accueil.


    • lulupipistrelle 27 février 2012 16:16

      @ Chalot : Le communautarisme fragilise l’individu, qui reste sous contrôle, qui ne peut s’émanciper et jouir de la Liberté selon notre Constitution.


    • Mais dans quel monde vit-on ? 27 février 2012 17:36

      « ..., qui ne peut s’émanciper et jouir de la Liberté selon notre Constitution. »

      Vous croyez vraiment que c’est la crème des poires Beurré, cette constitution, pour gens qui, tout naturellement, s’assemblent parce qu’ils se ressemblent ?


    • lulupipistrelle 27 février 2012 17:50

      Dans notre constitution c’est son préambule qui est important, essentiellement : La Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, tout le reste est contingent et peut être remplacé...


      DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 1789
       

      Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs  ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, et au bonheur de tous. En conséquence, l’Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être Suprême, les droits suivants de l’homme et du citoyen....

      Je vous laisse chercher la suite.





    • Mais dans quel monde vit-on ? 27 février 2012 18:19

      « Je vous laisse chercher la suite. »

      Sûrement pas, non. Moi, ce qui m’intéresse, c’est le monde tel qu’il est aujourd’hui, éventuellement tel qu’il était en 1789, mais sûrement pas comme le voyaient les hallucinés de l’époque, qui croyaient que la religion et la monarchie, allaient être remplacées par le règne de la Raison, les c... ! smiley


    • lulupipistrelle 27 février 2012 23:38

      Moi je prends le monde tel qu’il est... 


      Et je ne m’en laisse pas compter... 

      Vous avez l’air de douter que les rapport entre nous soient dictés par la raison ... et que voudriez vous y voir ? 



    • CHALOT CHALOT 28 février 2012 09:05

      Si chaque groupe supposé groupe s’organise en fonction de ses origines ou de sa religion, la République n’est plus UNE et INDIVISIBLE mais un puzzle, source de tensions et de divisions.
      La « minorité » risque à la fois de cultiver sa différence et à la fois de susciter un rejet de la part des autres.


  • paoum 27 février 2012 13:00

    une structure qui n’accepte que des gens qui ont un certain type ethnique me donne plutôt de l’urticaire et ne me semble pas participer d’un esprit républicain quand bien même elle aurait tout à fait le droit d’exister...
    j’ai été choqué par la création du CRAN, tu ne peux pas adhérer si tu n’est pas noir...c’est dingue quand même, c’est reproduire ce qu’on reproche aux autres, non ?
    il y a une grille de lecture républicaine qui existe déjà, si on mettait la même énergie à la soutenir et à faire appliquer stricto sensu les lois de la république, je suis convaincu que cela occasionnerait un rapprochement sain et extrêmement souhaitable des français de toutes sortes dans un véritable élan solidaire.
    j’ajouterai que, si on pousse le raisonnement ( je sais que ce n’est pas exactement le propos de l’auteur) laissons créer un conseil représentatif des français blancs de peau, des français blancs d’origine X ou Y, des français issus de mariage entre des français d’origine X ou Y et des français blancs de peau, des français pas tout à fait blancs, des français qui sont pas tout à fait bleus...etc... faut-il tout compliquer ainsi ?
    défendons ensemble la république, notre bien commun, plutôt que de se prévaloir de nos différences, attitude extrêmement dommageable...


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 27 février 2012 13:13

      Cher Paoum,

      Oui, la République devrait défendre et vivifier le vivre ensemble. Tous les gens sains d’esprit en conviennent.

      Le problème est que les politiques depuis 30 ans ont fait du communautarisme à outrance dans la réalité et la République a été affaiblie dans ses principes fondamentaux de ce fait.

      Qui se lève actuellement, autrement qu’en paroles, contre le communautarisme dans la sphère publique ?

      Très peu et leur action est inaudible.

      C’est la raison pour laquelle, quand la République n’accomplit plus ses missions essentielles, quand les dérives sont évidentes, il appartient aux citoyens, français et étrangers, de s’organiser pour stopper ces dérives.

      Qui oserait reprocher à des individus, voulant lutter pour leurs droits et intérêts spécifiques au sein de la société, de s’organiser librement, justement pour défendre la République comme l’ont montré les manifestations dites asiatiques de 2010 et 2011 ?

      Est-ce du communautarisme que de vouloir protéger une République dont ses dirigeants trahissent les principes ?

      Ce sont là des questions de fond que nul ne pourra à terme éviter.

      Bien cordialement,


    • paoum 27 février 2012 13:42

      certes, il ne s’agit pas du tout de dénier le droit à quiconque de s’associer comme bon lui semble avec qui il veut, pour défendre ce qu’il veut ( dans un cadre républicain, évidemment) et je suis d’accord pour dire qu’une partie bruyante des dirigeants ont mis en exergue le communautarisme dans des buts salement politiciens.

      effectivement, il appartient aux citoyens de recadrer les dérives de la république ( ceux qui ne sont pas citoyens ayant droit à la parole de manière consultative).

      en ce qui me concerne, les citoyens, le peuple c’est une seule voix.

      ce qui serait du communautarisme, ce serait un groupe de citoyens qui défende le point de vue d’un certain « type » de français plutôt que des intérêts qui concernent directement tout le monde...des droits universels qui s’appliquent à tous sans aucune distinction ; au sens ou on ne peut se prétendre républicain et défendre ce qui serait bon pour telle ou telle « communauté ».

      je pars du principe que défendre les droits des « noirs », des « blancs », des « jaunes » est une erreur.

      nous avons tous les mêmes droits et c’est précisément cela qu’il faut défendre, pour parler de fond.

      c’est donc du communautarisme de dire « nous, les comme-ci comme-ça, nous sommes spéciaux pas pareils, nous avons besoin de-ci-de-ça parce qu’ils nous arrive çi et ça et pas les autres ».

      sensibiliser l’opinion au « racisme anti-quelque-chose » c’est oeuvrer contre les principes universels de notre république et les affaiblir, se dresser contre le racisme et l’intolérance tout court, c’est les sublimer et leur donner la force qui nous protège des agressions idéologique pernicieuses et, pardonnez ce jugement car je ne vous soupçonne pas d’en être sincèrement, d’origine anglo-saxonne !!

      cordialement également.


    • easy easy 27 février 2012 14:33

      «  »«  » Est-ce du communautarisme que de vouloir protéger une République dont ses dirigeants trahissent les principes ? «  »«  »

      Voilà encore un exemple caractéristique de votre manipulation. Vous vous donnez des grands airs en manipulant des mots bien trop grands pour votre carrure.

      On vous répond à longueur de commentaires qu’on en bave déjà des communautarismes et qu’on n’en veut pas de votre projet.
      Et en guise d’argument pour justifier votre entreprise communautariste, vous prétendez que ça protègerait la République. Faut être cul-par dessus tête ou acculé à son vide pour sortir une telle énormité.
      Mais comme vous savez bien que c’est une énormité, vous voilà à tirer un fumigène de plus en posant que ce ne sont pas seulement les Asiatiques qui sont en grand danger mais carrément la République. Et pourquoi ?

      Bin voyons, mes chers, parce que nos dirigeants sont des ripoux tout simplement. Vous ne le contestez pas qu’ils sont ripoux n’est-ce pas chers lecteurs. J’ai donc parfaitement raison de demander que les Asiatiques soient reconnus en leur souffrance spéciale et qu’il soit créé un Comité Asiatique afin qu’ils soient mieux protégés.

      Plus démago tu meurs 


    • Mais dans quel monde vit-on ? 27 février 2012 17:45

      « Oui, la République devrait défendre et vivifier le vivre ensemble. »

      C’est une chimère votre vivre ensemble avec des gens qui ne boivent pas le coup, qui refusent de manger chez vous par peur des contaminations croisées, qui obligent leur fille à être à la maison après 21 heures, qui ne regardent que des chaînes de télévision arabes parce que, dans les films et les téléfilms, il n’y a pas d’alcool, pas de femmes faciles, pas de couples homosexuels !!!


    • Gégé 27 février 2012 18:54

      Le communautarisme ne résout pas le problème du racisme mais divise la population est souvent l’aggrave en ne hiérarchisant pas correctement les actes racistes. Si je condamne la dictature saoudienne, la politique du hamas ou du gouvernement israëlien, mes propos peuvent être considérés à tort, comme racistes.

      @ « mais où vas t-on », vos généralisations abusives, illustrent bien un esprit communautariste et une méconnaissance du sujet, les fondamentalistes musulmans ne sont pas majoritaires chez les Magrhébins de France, il m’arrive fréquemment de boire le coup avec certain, d’être invité ou de les inviter.


    • Gégé 27 février 2012 18:55

    • Mais dans quel monde vit-on ? 27 février 2012 22:56

      « ...m’arrive fréquemment de boire le coup avec certain, d’être invité ou de les inviter. »

      Combien, sur six à huit millions ? Trois ? Quatre ? Une demi-douzaine ?


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 02:15

      Cher easy,

      Vous faites part de vos sentiments, que tous partagent peu ou prou sur ce fil, anti-communautaristes.

      Contrairement aux commentateurs poussés par de légitimes inquiétudes, otre hargne vous pousse à écrire trop vite et souvent à côté du sujet ?

      D’abord, je vous rassure : je trouve très positive cette réaction massive contre le communautarisme, même si cela ne répond pas aux problèmes posés. Et je partage cette inquiétude du fait de dérives qui datent de plus de 30 ans.

      Il reste à définir en France la différence entre droits des collectivités regroupés, comme toute association de loi 1901, autour de ses buts légitimes et....communautarisme, que vous utilisez sans le définir, ce qui est assez ennuyeux, car le terme mérité, afin de clarifier son essence, d’être bien précisé.

      Mais, comme ce fil, avec Loulou, le fait, il n’est pas nécessaire de s’étendre sur cette définition qui est donnée plus bas.

      Vous indiquez in fine que les autorités françaises ne poussent pas au communautarisme. Assertion contredite par les faits les plus évidents et depuis longtemps.

      Les « communautés » - le terme a envahi le vocabulaire publique depuis 1982- sont donc nombreuses, à lire les médias : éducatives, sexuelles, religieuses, nationales, culturelles, et je n’évoque pas les tendances régionalistes politiques qui veulent s’isoler de la société en créant des ghettos identitaires : bretons, occitans, ou alsaciens.

      Là aussi, soit dit en passant, il existe un fossé entre faire vivre des langues véhiculant une culture et pousser à un repli identitaire dommageable à la collectivité des citoyens.

      A l’évidence, le CFCM ( Conseil Français du Culte Musulman) a été créé par l’Etat (au nom de la République), dans des buts électoraux, et il s’agit bien d’un Conseil Représentatif (de plus religieux dans un Etat qui dit être laïque).

      Donc, les faits montrent que l’Etat a encouragé les communautés, voire les communautarismes afin d’assurer un pouvoir politique branlant.

      Maintenant, comme vous avez une vue limitée des choses dans le monde, permettez que vous soit expliquée une politique républicaine qui valorise les communautés culturelles en empêchant ainsi le communautarisme.

      Cet exemple existe dans plusieurs pays, du Canada au Brésil en passant par l’Inde, mais je prends celui que je connais le mieux.

      A Taïwan, société multiculturelle, les collectivités culturelles ont droit d’organisation et d’action libre au sein de la République.

      Il en est ainsi par exemple des Hakkas avec leur télévision, leurs journaux, leurs écoles à double enseignement de langue (mandarin et hakka).

      Mieux encore, et toujours afin de fortifier la République commune, celle de TOUS les citoyens, la politique menée envers les 400.000 aborigènes du pays est exemplaire : crédits spéciaux du fait de leur pauvreté et de l’état des structures publiques à moderniser en urgence, représentation politique spécifique, mais basée sur les forces politiques nationales, programme agraire et éducatif particulier.

      Ainsi, en prenant à bras le corps autant que se peut les problèmes des populations à problèmes spécifiques (et ils sont nombreux ici), l’Etat accomplit un travail utile à la société et fortifiant pour la République.

      Dans un débat libre, il ne faut pas craindre la contradiction, ni de ne pas parfois être dans la majorité qui s’exprime à tel ou tel moment dans un contexte particulier.

      Rassurez-vous, il m’est arrivé souvent d’être en minorité dans la vie avant de pouvoir, par la libre et sincère discussion, sans ego, faire avancer des revendications collectives sur des bases claires. Les réactions, souvent fort justifiées, et surtout légitimes en France, des commentateurs, que vous croyez à tort me viser ad hominem alors qu’ils participent d’un débat serein et respectueux, sont pour moi -et pour d’autres- de riches enseignements, tactiques et stratégiques.

      Il est évident que les problèmes exposés trouveront leurs solutions, par une forme d’organisation que les intéressés choisiront, au sein et en faveur de la République, sans que leur initiative soit qualifiée de communautariste alors qu’elle ne l’est pas au regard de la définition précise du mot.

      C’est là l’essentiel, sauf à vouloir aboutir à une mainmise politique ou maffieuse sur une collectivité qui pèsera de plus en plus lourd dans la vie du pays.

      Bien cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 03:59

      Cher Paoum,

      Il me semble que nous sommes d’accord sur les principes, mais qu’une incompréhension se glisse dans le débat, introduisant ensuite des confusions dommageables.

      Comme je le rappelle avec sérénité, les associations regroupant en France, sous les lois de la République,des personnes originaires de tel ou tel pays, voire des DOM-TOM, sont nombreuses et très peu ont des visées communautaristes, c’est à dire l’objectif de détruire la République.

      Le fait que des gens d’origine commune veuillent se regrouper est un droit démocratique et une démarche naturelle, car, souvent, ils ont les mêmes revendications dans la société.

      Le problème ne me semble donc pas que de tels regroupements dits « communautaires » existent en démocratie, mais de déterminer si ils menacent la République et le vivre ensemble.

      Des structures appelées par d’autres « communautaires » qui regroupent des personnes sur des critères déterminés, mais légitimes en République,il en existe en tous genres ; des homosexuels(lles) aux porteurs du virus du SIDA, des originaires des DOM-TOM jusqu’aux nains.

      Il ne semble donc pas que leurs buts soient de disloquer la République et d’imposer un Etat X, Y ou W.

      Nous sommes là dans la confusion qui peut être négatrice de droits légitimes, et facteur de négation des vrais problèmes de société.

      Qu’ainsi, les personnes asiatiques soient naturellement plus sensibles à l’anti-asiatisme qu’un habitant de l’Auvergne n’induit pas que ces gens soient des « identitaires », ni qu’ils ne soient pas contre toute discrimination, ni qu’ils rejettent la République.

      A l’opposé, il me semble que, justement, en République, en démocratie, tout groupe humain, sous la forme qu’il juge la plus appropriée, peut et doit aider la République en luttant sur son terrain revendicatif pour une société humaine, libre, prospère et ouverte.

      Les formes que se donnent un groupe sont donc une chose. C’est le but qui qualifie l’orientation.

      Des pays très démocratiques et pas du tout basés sur le système anglo-saxon, mais le respect des différences afin d’en faire une force collective unificatrice, mais pas uniciste, agissent ainsi et ignorent le communautarisme.

      Les combats communs se construisent en unifiant des gens différents sur des buts transitoires communs, pas en refusant leurs différences. Ce qui importe est de favoriser ici la participation structurée de populations immigrées à la République, la forme apparente de cette participation, comme toute immigration, ne peut que se concevoir que comme collective selon des critères naturelles évidents.

      Le débat s’ouvre, dans le respect des personnes et en toute liberté, Il est appelé à se développer et à s’enrichir des apports de toutes et tous.

      Bien cordialement,


    • gordon71 gordon71 28 février 2012 04:07

      philippe


      j’imagine que des associations de Chinois, de Coréens ou de Vietnamiens ils en existent pléthore à Paris et sans doute dans chaque ville importante en France, tout comme il existe des associations de Portugais , d’Espagnols ou de Polonais etc...

      cela ne me gêne absolument pas, au contraire, j’ai fait partie d’associations et je trouve qu’elles sont une richesse

      ce qui m’inquiète c’est la centralisation la nationalisation que j’ai cru déceler dans votre proposition donc pour moi le début des problèmes avec la bureaucratisation du truc 

      j’ai presqu’envie de dire la soviétisation

    • Mais dans quel monde vit-on ? 28 février 2012 10:34

      « ...je trouve très positive cette réaction massive contre le communautarisme, même si cela ne répond pas aux problèmes posés... »

      Etre contre le communautarisme, c’est comme être contre la tuberculose ou le chômage, l’une et l’autre n’en existe pas moins. Le communautarisme est le revers de la médaille « diversité » et non pas sur la base de considérations « éducatives, sexuelles, religieuses, nationales, culturelles« , mais à partir de ces multiples dichotomies qui divisent, plus ou moins gravement, plus ou moins profondément, toutes les sociétés en »nous« et en »eux".

      Dans une société où il y a des « nous » français tout court - ce que les distingue de ces Français dont on se sent, paradoxalement, obligé de préciser qu’ils sont « des Français comme les autres » - des « nous » asiatiques, des « nous » maghrébins, des « nous » subsahariens, des « nous » antillais, pour s’en tenir aux grands groupes, le communautarisme existe de facto. Etre contre est une vanité, le nier est un non-sens.

      Et c’est d’autant plus un non-sens que cela revient à croire que les « eux » des différents groupes, aspirent eux-mêmes, à se dissoudre dans l’universalisme républicain. Or, ce n’est le cas que d’une petite minorité d’individus dont la « francisation » n’est peut-être, au demeurant, qu’une posture intellectuelle dont le temps aura raison.

      Parce que cet universalisme républicain est une des caractéristiques principales de l’identité française - que l’on nie aussi, tant on répugne à se distinguer des Autres smiley -, et d’aucune autre au monde, puisque la France est le seul pays où des nationaux considèrent la préférence nationale comme une infamie.


    • Gégé 28 février 2012 17:24

      11 et une famille turc sur la centaine de personnes avec qui j’ai des relations autres que professionnelles, ce qui est représentatif de la population de ma région.
      Evidemment j’évite les 15% de gros cons réacs qui existent chez ces populations comme chez les autres. Mais je suppose que vous avez beaucoup de points communs avec ces derniers : rejets des noirs, des juifs, des gitans, des pédés, des cocos, des anars, des autochtones qui sont un frein à l’exploitation des ressources minières...


  • gordon71 gordon71 27 février 2012 13:17

    cette institution que vous appellez de vos voeux, cette nouvelle administration va devenir comme toutes les monstruosités administratives une entité qui voudra vivre par elle même, prendre du pouvoir, susciter des adhérents donc virer idéologie et contribuer à la radicalité et à l’affrontement par des propos et des choix de combats « clivants »

    regardez le discours victimaires du CRIF du CRAN SOS racisme et autres officines droits de l’hommiste

    de grâce n’y a t il pas assez de clans, de lobbies et de chapelles dans ce pays ?


    • gordon71 gordon71 27 février 2012 15:45

      dès que votre CRAF aura atteint la taille critique, il commencera à intéresser les officines politiciennes qui y voient des viviers d’électeurs et un vitrine médiatique

      l’organe des asiatiques en france suscitera des vocations de tribuns, qui verrront le tremplin vers la gloire, il recrutera alors des conseillers en communication qui concocteront une fine stratégie de victimisation à partir de petits fait divers qu’on fera mousser intelligemment à grands renforts d’émotion et d’images chocs

       un instrument de plus au service de la désintégration sociale

      non merci


  • easy easy 27 février 2012 14:14

    «  »«  Vos appréciations, à cette aune, n’intéressent que vous seul. »«  »

    Bin, à ce que j’en sais, je suis le seul asiatique à vous avoir répondu. Et je constate que même les autres AVoxiens vous désapprouvent.


    J’ai l’impression que ce n’est pas ici que vous allez enrôler dans votre aventure.



    Pour ce qui est de raconter des souffrances spécifiques, j’ai ce qu’il faut en magasin. Mais pas en tant qu’Asiatique qui s’efforce de faire son nid en France. Celles-là sont communes d’une part à tous les immigrés et d’autre part à tous les Français. Je n’en ai pas bavé plus qu’un Breton ou si peu que ce serait honteux d’en parler.
    Quoi ?
    Je vais confirmer ici que j’ai été écarté de quelques beaux marchés parce que mon nom fait asiatique, coolie ? Pffff, si c’était un peu vrai dans les années 60 ça n’a fait que devenir moins vrai au fil des décennies. Non, j’en ai bavé comme tout le monde épicétou. Ca me va très bien comme ça et je n’ai aucune envie de faire un drame de mon drame.


    Car c’est sur un autre plan que j’aurais beaucoup plus à dire.
    Etre Eurasien, il y a 60 ans, c’était très spécial à vivre, surtout quand père et mère relèvent de deux camps ennemis et en guerre ouverte.
    Imaginez si Marguerite Duras avait eu un fils avec son Amant.
    Imaginez un enfant de père Arabe chrétien et de mère israélienne juive. (Et encore, dans son cas, la « traitrise » ne se verrait pas sur son visage. Il pourrait passer inaperçu s’il restait silencieux)

    Qu’il eût vécu en Indochine ou en France, le fils que Marguerite Duras aurait eu en aurait très spécifiquement bavé des insultes (sans disposer de la moindre communauté pour se réfugier). 
    Mais quoique très spécifique et puissante à l’époque, cette ostracisation s’est atténuée au fil des années et de nos jours, personne, d’aucun des deux camps, même les anciens qui m’avaient insulté et lapidé, ne recommencerait. Tout s’est pacifié et j’adore cette pacification. Je suis heureux de ravaler mes souffrances, donc de ne pas les brandir, pour prix de cette pacification. Si j’en parle c’est uniquement de manière personnelle, strictement individuelle et pour raconter comment on peut souffrir face à des communautés marquées quand on ne relève d’aucune.


    Plus haut vous avez dit en manière de vous moquer de moi que je suis seul.
    Oh la la que je suis seul en effet !
    Des gens ayant vécu le mauvais sort d’être né entre deux camps en guerre, il n’y en a pas des millions. Oui je suis très, très seul d’un point de vue communautaire car je n’en ai pas. Je vois mes deux familles se régaler chacune de sa communauté. Je vois que je n’en ai pas et je m’y suis fait à mon regard toujours externe.
    Je supporte les communautés pour autant qu’elles ne sont que naturelles, par définition mais je suis allergique à tout ce qui les accentue, à tout ce qui en exalte les transcendances. Je suis donc très allergique au déterrage des morts que vous entreprenez sans leur permission.

    Un Asiatique parle aux morts, il croit que ses ancêtres l’observent et l’accompagnent partout. Il ne lui viendrait pas à l’idée de transformer ces morts chéris en chiffres, en alignements comptables, millions ici, millions là. Un asiatique ne ferait pas ce que vous venez de faire et que j’appelle manipulation chiffriste.


    Il est une spécificité des Asiatiques émigrés. Ils veulent bien pratiquer une dose de communautarisme mais entre eux, pour se distinguer entre eux. Même entre Chinois (encore que « Chinois » a souvent peu de sens chez eux tant il y en a qui viennent par exemple de Saigon où étaient donc déjà en diaspora d’exilés et depuis 200 ans). Et en plus, il y a des divisions aussi bien religieuses que politiques, même entre asiatiques d’un même pays
     
    (C’est en Asie qu’il y a le plus de pays communistes et les asiatiques d’ici ne sont généralement pas emballés par le régime de leur pays, même s’ils en brandissent parfois le drapeau rouge en réflexe nationaliste. Et puis les affaires sont les affaires)

    Ils veulent donc bien se démarquer entre eux mais n’ont pas trop envie de se démarquer par rapport aux Français. Ce qui est particulièrement vrai pour les Vietnamien (Indochine oblige). 
    M’enfin la Taiwanaise que je vous ai montrée plus haut, elle la joue bien parisienne non ?



    S’ils avaient voulu se constituer en communauté très influente au niveau national, les Asiatiques l’auraient déjà fait depuis longtemps. Avec un seul Ho Chi Minh, ils ont renversé une situation mondiale et le regard sur le colonialisme. Ils n’ont pas besoin d’un Philippe Vassé qui brandit des morts qu’il ne connaît pas pour se faire plus important qu’il ne l’est.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 02:37

      Cher easy,

      Vous avez toute ma compassion pour les malheurs de votre existence que vous relatez ici, mais quel est leur lien avec le sujet abordé ?

      Entendez-vous ainsi justifier votre hargne vindicative personnalisé avec dénonciations fausses en appui au lieu du débat ouvert, les attaques ad hominem à répétition, un esprit de soumission aux puissants et aux autorités, ce qui est votre droit ?

      Vos opinions sur les autres vous regardent, mais elles ne concourent en rien aux débats posés.

      Par contre, essayez de réfréner vos élans amusants de thuriféraire dse hauts dirigeants vietnamiens : Ho Chi Minh n’a pas changé le monde, pas même le Vietnam. C’est le peuple vietnamien, par son sang et la destruction d’une partie de son sol, qui a chassé les armées colonialistes qui l’opprimaient.

      Quant aux morts, en histoire, on peut à la fois les compter, évoquer leur vie et leur destin, et les honorer, les deux démarches ne s’opposent pas. Elles se complètent même.

      Puisque vous connaissez les Chinois de Saïgon, je vous invite un jour à sortir de vos attaques ad hominem répétitives afin de rédiger un billet sur eux, sous votre vraie identité, ou bien sur les Chinois de Madagascar (une vieille collectivité dans le pays).

      Ce courage à montrer dans l’avenir est tout le bien que je vous souhaite, et de développer aussi la courtoisie et la politesse, marques de respect pour les autres.

      Bien cordialement


    • gordon71 gordon71 28 février 2012 03:13

      d’accord pour laisser les morts s’ocupper des morts 


      et de ne pas les déterrer tous les matins pour justifier tel ou tel projet politique qui n’ apporte sans doute pas de de grandes améliorations à leur conditions


       



  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 27 février 2012 17:37

    Kung hei fat choy monsieur Vassé.


  • loulou 27 février 2012 23:51

    Bonsoir monsieur vassé. Vous devez être déçu, car personne n’a vraiment répondu a votre question en fonction des arguments que vous posez..Les asiatiques doivent -ils créer pour leur défense un conseil spécifique.La réponse générale est non, pour cause de ras le bol du communautarisme. Ce sujet a été commenté avec des arguments irréfutables ;. Selon vous ,il existerait un refus et des formes d’agressions particulières envers les Asiatiques ?Ces agressions ont été évoquées. En effet et a juste titre les Asiatiques ont manifestés a plusieurs reprises contre des violences faites par des communautés d’origine étrangères a leur encontre.Ils se sentent particulièrement visé et ils ont malheureusement raison. Comme ils leur restent des réactions identitaires et collectives , ils ont envie de se regrouper pour réagir.Ils sont capables de faire ce que les Français beaucoup trop individualisés sont devenus incapables de faire contre les mêmes agresseurs.En résumé : Pas question d’une nouvelle instance vouée a un nouveau communautarisme. Organisez vous , vous même puisque la police républicaine de ce pays n’arrive plus a assurer l’ordre public., ni pour votre communauté, ni pour le citoyen Français de base..Pour le moment la plupart des citoyens Français de souche n’ont pas d’antipathie particulière contre les Asiatiques.Ils font partie de l’immigration qui ne semble pas poser de problèmes , contrairement a une fraction différente exposée plus haut.Maintenant, le poids de toutes ces immigrations, et pour certaines de leurs incessantes revendications commencent a peser vraiment lourd dans ce pays.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 01:33

      Cher Loulou,

      Je rebondis sur votre commentaire qui essaie d’aborder la problématique exposée avec une distance mesurée, au-delà de réactions épidermiques bien naturelles et compréhensibles dans le cadre français.

      Le sujet nécessite effectivement une réflexion sur ce que la société française actuelle est, peut être et peut devenir.

      Quelques observations tirées des réactions, souvent très légitimes, (je ne parle pas ici des commentaires à visée raciste et communautaristes selon les normes françaises :

      1) A priori, les mots Conseil Représentatif génèrent immédiatement une réaction de principe, aisément compréhensible, même si les problèmes posés sont vus, mais de facto laissés de côté aux fins de suivre une réaction immédiate, presque automatique.

      2) le fait que toute société soit traversée de réseaux divers et variés que les associations, syndicats, partis politiques matérialisent du fait des spécificités de situations et donc de revendications, est encore difficilement acceptée en France ;bien que cela soit la réalité quotidienne.

      3) Fort rapidement, et du fait des connotations culturelles et de l’expérience politique spécifiquement française depuis 30 ans, collectivité est égale à communauté, laquelle est supposée produire, par nature, du communautarisme.

      Partant de ce constat, il est évident que tout débat sur un sujet comme celui qui est abordé est vicié dès son origine.

      Pourtant, la définition du communautarisme devrait être donnée avant d’être invoquée à toutes les sauces et à tout bout de champ

      Qu’entend-on par communautarisme ? Derrière cette question se pose, à travers les peurs légitimes, le droit de collectivités humaines prises comme telles et/ou se reconnaissant comme telles à s’exprimer et à faire valoir, au sein de la République, leurs droits, intérêts et revendications particulières.

      Donc, définissons ce qui est appelé en France « communautarisme » et qui est ici le reproche fait spontanément à la proposition que cet article met sur la place publique, en la soumettant à un libre débat sans dogmatisme, ni a priori.

      Par communautarisme, on entend en France un regroupement de nature identitaire centré sur une communauté ( sa nature étant diverse) qui aurait comme aboutissement logique implicite ou comme but conscient la destruction de la République une et indivisible, le vivre ensemble, le pacte républicain autour des trois principes « Liberté, Egalité, Fraternité ».

      L’autre écueil est de ne pas confondre unité autour des principes de la République et unicité, c’est à dire la négation des différences légitimes existantes au sein d’un pays.

      Ainsi, on ne peut en démocratie faire reproche à une collectivité quelconque de s’organiser pour poursuivre des buts spécifiques à ses revendications et aspirations. La République fixe les limites de cette action : ne pas chercher à la morceler, à la détruire, à la disloquer.

      La question qui se pose alors, avec cette définition sur laquelle, résumée ainsi, tout le monde est d’accord, est de déterminer ensuite ce qui est communautariste et ce qui est de nature spécifique au sein de la République, donc favorable à la République.

      Et là, on aborde les grands problèmes de société en France.

      Ainsi, nul ne conteste l’existence de centaines d’associations de ressortissants étrangers en France, de toutes nationalités.

      Leur existence même, à partir d’objets définis par leurs statuts, est légal et ne semble donc pas contraire aux principes de la République. Dès lors, ces structures peuvent être qualifiées, tout comme des associations diverses, comme « communautaires » (rassemblant des gens unis par des buts communs librement acceptés), mais absolument pas communautaristes !

      Par contre, certains régionalistes en France sont clairement sur une ligne de rupture d’avec la République, à savoir favorables à la création d’entités autonomes basées sur l’origine ou l’appartenance à une culture régionale, dite parfois aussi nationale. Pour cela, ils agitent et révèrent, ce qui est aussi leur droit, des drapeaux différents de celui de la République.

      De ce point de vue, si je comprends les craintes des intervenants et la légitimité de ces peurs, je n’aperçois pas en quoi une structure collective pour une partie de la population ayant des problématiques jugées spécifiques serait une démarche identitaire, voire communautariste, surtout dans un contexte internationaliste, non ethnique, non-religieux, non racial et marqué par un fort attachement à la République.

      De ce fait, je crains que les problèmes posés, ne trouvant de solutions possibles dans un cadre structuré et justement républicain, ils ne génèrent alors d’autres problèmes bien plus graves.

      En résumé, je crains qu’au nom d’une confusion entre démarche collective spécifique, reconnue par la loi républicaine) assimilée au mot « communautarisme », les vrais questions de fond posés par les faits que cet article tente de montrer soient laissés de côté.

      Mais, ceci est une remarque libre sur un sujet social qui permet au moins un libre débat sans crainte, ni invective, en tout respect de la République et de ses valeurs.

      Bien cordialement,


  • gordon71 gordon71 28 février 2012 02:10

    « Demain, la société toute entière devra assumer pleinement le racisme anti-Blanc. Et ce sera toi, ce seront tes enfants qui subiront çà. Celui qui n’aura rien à se reprocher devra quand même assumer toute son histoire depuis 1830. N’importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres. Parce que, lorsqu’il n’y a plus de politique, il n’y a plus de détail, il n’y a plus que la haine. Et qui paiera pour tous ? Ce sera n’importe lequel, n’importe laquelle d’entre vous. C’est pour cela que c’est grave et que c’est dangereux ; si vous voulez sauver vos peaux, c’est maintenant. Les Indigènes de la République, c’est un projet pour vous ; cette société que vous aimez tant, sauvez-là… maintenant ! Bientôt il sera trop tard : les Blancs ne pourront plus entrer dans un quartier comme c’est déjà le cas des organisations de gauche. Ils devront faire leurs preuves et seront toujours suspects de paternalisme. Aujourd’hui, il y a encore des gens comme nous qui vous parlons encore. Mais demain, il n’est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs ».

    Houria Bouteldja, « Nouvelles Questions Féministes », vol 25, 2006.


    voilà le genre de propos auxquels peut conduire très rapidement la posture victimaire à la base de votre réflexion et de votre proposition


  • easy easy 28 février 2012 09:52

    Vous avez tiré toutes sortes de fumigènes
    Mais pour l’instant vous n’avez recruté personne, en tous cas aucun Asiatique et j’en suis très content.

    Seul Asiatique de ce fil, je vous réponds que je ne vis aucune souffrance spéciale à mon origine mixte et qu’il en est de même de tous les membres de ma famille complètement asiatique qui vivent en France. Je dis que si les communautés existent de fait (passivement), je ne veux pas qu’elles soient exploitées et exaltées en communautarisme (activement). Je ne veux pas de Comité d’envergure et en aucun cas avec un Philippe Vassé non asiatique comme medium ou porte-parole. 
     
    Vous avez prétendu ici que 600 000 Asiatiques de France souffrent de façon si particulière qu’il faut qu’ils s’organisent en Comité avec vous qui ne l’êtes pas comme porte parole ou medium. Mais pour l’instant vous n’aurez pas réussi à en faire venir un seul ici avec qui je pourrais discuter vraiment de la chose.

    Puisque selon vous ils existent vraiment et qu’ils s’expriment déjà sur des forums, puisque vous auriez déjà papoté avec eux, il ne serait pas sorcier pour vous de les inviter à venir vous soutenir ici en entrant dans les détails de leur souffrance toute spécifique.

    Discuter avec des asiatiques et sur les souffrances spéciales qu’ils exposeraient m’aurait beaucoup plus intéressé que de débattre de vos fumigènes qui n’en disent rien de précis, qui fusent dans toutes les directions et qui ne font que récupérer des anciens articles de l’Express, eux-mêmes rédigés par des non asiatiques.

    Des reportages de l’intérieur des organes de notre société ou de l’intérieur de soi, il en paraît régulièrement ici mais vos papiers sont d’un autre genre. 

     


    • gordon71 gordon71 28 février 2012 09:58

      easy salut

      vous utilisez souvent des mots autour de l’idée de fumée et de fumigènes...

      des ancêtres qui faisaient dans les feux d’artifice ?


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 11:52

      Cher Easy,

      La fumée répétée de vos mensonges devrait égaler celle d’un volcan en pleine activité éruptive

      Deux exemples amusants :

      1- Vous dites être le seul « Asiatique » sur ce fil : erreur ou vantardise de votre part, outre ceux que vous ne connaissez pas, il existe Aita Pea Pea qui a essayé de vous parler dans une langue dont vous dites être le détenteur.....

      2- Vous avez évoqué les traditions en Asie envers les morts et le fait qu’on ne saurait, sur ce continent plus vaste que votre culture très réduite, évoquer ces morts après leur décès. Encore raté : exemple du jour sur votre inculture de l’Asie vivante et réelle, pas celle prise sur Internet, le 28 février de chaque année à Taïwan où on honore les milliers de morts de la répression du régime dictatorial de Chang Kaï Chek, répression sanglante commencée le 28 février 1947. Et comme chaque année depuis 2001, le parti KMT présente au peuple ses excuses et regrets pour ces évènements. Ce jour est férié.

      C’est ennuyeux : le souvenir et le dénombrement des morts revient-il à déterrer les morts, pratique qui se fait à Madagascar sous le nom de famadahina ? Tant d’ignorance interroge, pour un homme seul qui se revendique depuis peu « eurasien », probablement au nomp, aussi, de la lutte contre les « communautés ».....

      Voilà qui permet aussi de mesurer votre lien avec l’Asie et ses cultures très différentes.

      Quant au reste de votre diatribe répétitive ( une manie chez vous) contre toute personne qui ne pense pas comme vous et ne participe pas à votre soumission isolée, elle est sans intérêt aucun.

      Que vous ne lisiez pas les journaux, ni ne pouviez intervenir sur les forums dont l’Express parle aussi, cela est ennuyeux pour vous, mais n’est pas une excuse pour nier les problèmes relatés par les intéressés, même, et c’est votre droit, si vous ne partagez pas les solutions proposées au débat libre.

      D’ailleurs, il est clair que la réaction négative à la proposition avancée tient plus au nom annoncé, car les termes Fédération des Chinois de France, ou Association Nationales des Cambodgiens en France passe beaucoup mieux dans un pays où, c’est ainsi, on accuse aisément toute collectivité nationale étrangère de visée anti-républicaine, même si la réalité est inverse.

      Un jour prochain, la République apprendra à vivre et profiter de ses immigrations organisées comme d’autant de richesses naturelles sans qu’elles soient accusées, a priori, sans procès d’intention, sans rejet automatique de leurs spécificités sans danger, de « communautarisme ».

      Le poids du passé mono-culturelle pèse encore, mais il faudra bien un jour appeler les choses par leurs noms, et, au lieu d’y voir des dangers, constater les atouts d’une société multiculturelle en devenir, afin de préserver le vivre ensemble.

      Je vous laisse avec vos fumigènes et autres vapeurs : le hot spring m’attend et cela est un bienfait fumeux, mais si agréable.....

      Bien cordialement,


    • easy easy 28 février 2012 12:33

      Des ancêtres, a priori non Gordon.

      Mais quand on n’est d’aucune communauté, quand on n’a pas été élevé dans l’habitude de bénéficier d’oreille de quelque bord que ce soit pour y faire résonner son drâââme, quand on a donc pris le pli d’avaler ses souffrances et de n’en faire jamais de fumées, on remarque mieux les cris d’orfraie des autres. 

      Pendant nos jours de froidure à pierre fendre, il était arrivé sur AVox un passionné de rugby qui entreprenait de nous scandaliser sur le fait que France Irlande avait été reporté juste avant le match.
      « Il est scandaleux que les stades ne soient pas chauffés, qu’on ne puisse les utiliser quel que soit le temps ! » disait-il en substance

      80 000 passionnés dépités, ce n’est pas rien d’un point de vue comptable. Il lui était facile de nous enfumer en nous faisant croire que 80 000 personnes avaient vécu un drâââme, qu’il en était le porte-parole et que la Nation devait tout mettre en oeuvre de toute urgence pour régler ce grave problème.
       
      Mais à part cet enfumeur, les 79 999 autres déçus ont apparemment fait le choix de ravaler leur déception et de ne faire aucun bruit. Conscients qu’ils étaient, probablement, qu’au même moment des milliers de Français s’efforçaient de tenir le coup sans chauffage chez eux et en silence.

      Quand Philippe Vassé saura nous amener ici des milliers d’Asiatiques exposant en quoi leur drame est spécial et mérite hystérisation, je serais très attentif. En attendant, je prends ce qu’il raconte pour des fumigènes.




  • Magnon 4 mars 2012 19:16

    Les conseils représentatifs sont représentants des religions, oui pour les bouddhistes ou hindouistes, non à pour des questions de couleurs de peau, ce serait du pur racisme !


  • Reuleg 30 mars 2012 10:28

    AVANT DE FAIRE UN ARTICLE, IL FAUDRAIT SE RENSEIGNER !

    - IL EXISTE DEJA UN CONSEIL NATIONAL DES ASIATIQUES DE FRANCE (CNAF) !

    - IL EXISTE AUSSI UN CONSEIL REPRESENTATIF DES ASSOCIATIONS ASIATIQUES DE FRANCE (CRAAF) !

    - IL EXISTE AUSSI UN ORGANISME REPRESENTATIF DES FRANCO ASIATIQUES !

    Qui n’en veut encore !


  • olivierchen 15 mai 2012 05:50

    Bjr Philippe vasse !


    Excellent article dont je partage le fond et cette proposition ce debat qui peut resoudre bcp de problemes pour les asiatiques vivant en france ...

    Je suis chinois francais biculturel lis ecris le francais ,chinois mandarin et l`anglais.

    Grace a vous j`ai trouve le site de CRAAF, je leur ai envoye un mail pour plus de precision d`etre adherent :[email protected]

    Depuis les 10 dernieres annees avec l`ouverture de la chine, j`ai essaye d`entreprendre au niveau echanges culturels et business entre la france chine, il s`est avere que je n`ai pas plus sur bcp de facteurs , j`avais ecris des articles pour les peintres chinois et photographes d`art chinois en bossant avec un redacteur chef francais

    Je devrais aussi promouvoir les magiciens francais le close up pour le Festival International de Magie Pekin 2008 , mais le president de de la federation francaise des artistes francais as refuse categoriquement pour decourager tous les magiciens artistes a alller a pekin pour faire les shows, en raison des droits de l`homme et trucages des remises de prix (non justifiee)

    Toute ma vie j`ai ete frustre en etant assis entre deux cultures , que des mesententes, et meconnaissances de la part du cote france et la chine.

    Vous residez a taiwan connaissez vous une association france chine assez ouverte sur le plan culturel pour devenir adherent et ensuite essayer d`etre adherent au CRAAF 

    Question : Peux t-on etre adherent de CRAAF que si on on est deja adherent d`une association ? 

    Mes valeurs professionnels, et sociaux , travailler en equipe, federer, visibilite commnuiquer , creation de richesse, la diversite est une richesse, mutualiser les competences .

    J`aimerais pouvoir mieux representer la france , je voudrais entrer ds une structure sans faire du communautarisme, j`aimerais attirer l`attention des lecteurs que je vies d`une communaute chinoise qui bosse entre eux, je peux vous dire qu`il ya des gros avantages et des grossses faiblesses dont ils ne sont pas visibles et representes par la societe francaise , je suis tres conscient de tous les problemes sociaux et professionnels que represente les communautes chinoises.

    Je souhaite avancer et construire mon avenir pour resoudre tous ces problemes, actuellement je connais qu`une amie qui est president d`une association ds paris 10 eme.

    Merci pou votre prompte reponse ! 

    PS:vous avez un mail pour s`echanger 




  • olivierchen 22 juillet 2012 09:53

    @Philippe Vase 


    Je partage totalement votre vision de l`article .

    J`ai bcp d`admiration pour vous car bcp de chinois de ma communaute n`ayant pas fait bcp d`etudes n`ont pas pense a federer les associations pour etre un acteur incontournable afin d`avoir un dialogue avec les autorites la republique, vous avez vraiment touche le fond des problemes avec ces communautes asiatiques.

    J`aimerais juste savoir comme vous etes base a taiwan,vous parlez ou lisez le chinois madarin si oui , prenez vous en compte des sources taiwanaises ou chinoises pour nuancer les contenus dans tous vos articles ?

    Merci pour votre prompte reponse !


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