Commentaire de Brath-z
sur « Robespierre, bourreau de la Vendée ? » : une splendide leçon d'anti-méthode historique


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Brath-z Brath-z 20 mars 2012 00:53

Ben voyons, voici la légende des « peuples de France ». Il n’y a en France qu’un peuple, qu’une Nation, ce qui n’implique aucunement une homogénéité culturelle et anthropologique totale. C’est spontanément qu’on eu lieu les mouvements de fédération des pays de France entre eux, qui ont abouti à la Fédération (rien à voir avec ce qu’on appelle aujourd’hui une « fédération » en droit constitutionnel). Tout aussi spontanément que les paysans vassaux du seigneur des Flandres ont fêté la victoire, contre leur seigneur allié aux monarchies européennes, du roi Philippe II Auguste à Bouvines au début du XIIIème siècle, ce qui a suffisamment étonné les contemporains pour qu’ils le consignent (et Dieu sait qu’à l’époque on parlait rarement des paysans dans les chroniques !).

La IIIème République, par la brutalité de ses méthodes qui ont consisté à criminaliser l’usage des langues régionales (« interdiction de cracher par terre et de parler breton » était-il indiqué dans la salle de classe de ma grand-mère en 1920), a cristallisé sur la langue une opposition factice, permettant ainsi l’invention de toutes pièces de « peuples » en Bretagne, en Vendée, en Alsace, etc. Seuls, historiquement, Corses et Basques peuvent être réellement qualifiés, en France, de peuples à part. Soulignons néanmoins qu’aujourd’hui dans leur majorité Corses et Basques se sentent aussi Français.


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