Commentaire de Razzara
sur Vol au-dessus d'un nid de cocus


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Razzara Razzara 21 avril 2012 17:13

Bonjour Olivier,

En écrivant ceci : ’’... Nedap, le leader en la matière de ces machines a perdu sa certification en octobre 2007. Rappelons que ce sont ces machines qui vont être largement utilisées en France pour l’élection qui vient."

Il me semble qu’il y a là matière à invalider par voie juridique l’utilisation de ces machines. Y a-t-il un juriste dans la salle ?

Ces machines à voter sont une hérésie, une diablerie ! Comment est-il possible un seul instant que les codes sources, et spécifications électroniques ne soient pas publique ? Ce serait quand même, pour ce cas bien particulier de machines servant dans des processus électoraux, le seul gage de sécurité que l’on peut attendre que de procéder ainsi (des projet comme OpenBSD le prouve p.e. ), et même là on ne peut être certain de l’inviolabilité de la sécurité de ces machines. Il faut bien comprendre que de la théorie mathématique, jugée exacte, à l’implémentation dans de l’électronique, il se produit des failles qui permettent à un individu déterminé de casser la sécurité de tout le système.

Exemple : RSA est jugé mathématiquement sûre ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Rivest_Shamir_Adleman ), tout du temps que l’on ne trouve pas d’algo de factorisation qui ne soit pas de complexité exponentielle et que les clef sont suffisamment longues ... Mais lorsque l’on met tout ça dans des composants électroniques des problèmes surviennent qui mettent en péril la sécurité de manière définitive. Certaines attaques sont citées dans l’article de Wikipédia. Mais il en existe d’autres, dont une que j’ai vue en action de mes propres yeux : elle consiste à faire sauter quelques bits dans les zones mémoire stockant les nombres utiles au calcul de l’exponentiation modulaire, a un instant t bien choisi ou le calcul se fait, ceci avec un pulse laser dans l’infra-rouge (le silicium absorbe dans ce domaine de fréquences) bien synchronisé. Résultat : si le calcul se termine malgré tout, mais avec un résultat faux, on pourra extraire la clef secrète par un simple calcul sous mathlab. Évidement, le matos nécessaire n’est pas à la disposition du premier venu, mais loin d’être inaccessible non plus. Il suffit d’avoir les moyens temps et argent, en plus de solides compétences en électronique.

Conclusion : en l’état il n’y a rien de mieux pour des élections que des petits bouts de papier au fond d’une urne. Même si il existe des possibilités de fraude, les bulletins existent physiquement dans l’urne, on peut les recompter.

Razzara


Voir ce commentaire dans son contexte