Commentaire de soimême
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soimême 23 juin 2012 01:57


 A propos de empathie,

Parce que Freud, Husserl et Titchener l’ont puisée chez lui, l’empathie est la plupart du temps référée à Theodor Lipps qui l’a en effet élaborée en esthétique, en psychologie et en philosophie. Nous remontons dans cet article à l’origine du concept, où Lipps lui-même l’a trouvé, dans la thèse doctorale de Robert Vischer, fils de l’historien et théoricien de l’art Theodor Vischer dont il caractérisait ainsi la remise en cause de l’esthétique hégélienne. Ce retour aux sources n’est pas une question d’érudition. Nous montrons comment en déployant le champ lexical de l’empathie, Einfühlung, Anfühlung, Zufühlung et Nachfühlung, Durchfühlung, Ausfühlung et Zusammenfühlung, Selbstfühlung et Mitfühlung, Robert Vischer a donné les éléments d’une constitution transcendantale de l’espace.

http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RMM_082_0269

Le terme empathie1 a été créé en allemand (Einfühlung, « ressenti de l’intérieur ») par le philosophe Robert Vischer (en) (1847-1933) pour désigner l’empathie esthétique, le mode de relation d’un sujet avec une œuvre d’art permettant d’accéder à son sens. Adam Smith utilisait le terme de « sympathie » pour désigner ce qui est actuellement considéré sous le nom d’empathie (non esthétique)2. Le mot « empathie » fut par la suite réutilisé en philosophie de l’esprit par Théodore Lipps (une influence reconnue de Sigmund Freud et des phénoménologues) pour désigner, dans ses premiers écrits, le processus par lequel « un observateur se projette dans les objets qu’il perçoit ». Plus tard, Lipps introduisit la dimension affective dont héritera notre conception moderne : l’Einfühlung caractériserait par exemple le mécanisme par lequel l’expression corporelle d’un individu dans un état émotionnel donné déclencherait de façon automatique ce même état émotionnel chez un observateur.

Le terme a ensuite été repris par Karl Jaspers puis par Sigmund Freud.

C’est dans la traduction des écrits de Lipps par Edward Titchener que le mot empathy fut introduit en langue anglaise puis en français, d’abord sous la forme intropathie (notamment chez les traducteurs de Husserl) avant que le terme empathie ne s’impose3.

Dans une perspective différente, Wilhelm Dilthey fera usage du vocable hineinversetzen (« se mettre à la place de », traduit en empathie) désignant une capacité intellectuelle de transposition, sous-jacente dans sa théorie à la capacité de compréhension du monde4. Mais Dilthey lui-même n’utilisa pratiquement pas le terme Einfühlung dont il voyait des connexions certes mais peu claires avec son concept de transposition.

Au cours du XXe siècle, le concept d’empathie se répand dans les sciences humaines. Cette notion a fait l’objet de nombreuses réflexions en psychiatrie en psychanalyse avec les théories de Heinz Kohut et de la part de théoriciens et praticiens de la relation, notamment Carl Rogers. >

https://fr.wikipedia.org/wiki/Empathie

Il est étonnant que justement vous utilisé le terme empathie terme moderne  crée par le philosophe Robert Vischer à la place de compassion.

< La compassion (du latin : cum patior, « je souffre avec » et du grec συμ πἀθεια , sym patheia, sympathie) est une vertu - par laquelle un individu est porté à percevoir ou ressentir la souffrance d’autrui, et poussé à y remédier. D’où le besoin de ce mot, ainsi que de celui d’empathie. « Pitié » et « apitoiement » sont tous deux devenus péjoratifs, mais signifient originellement compassion, tout comme « miséricorde » et son synonyme « commisération ».>

<Christianisme

La compassion dans le christianisme, évoque un sentiment de fraternité humaine, qui nous incite à effectuer des actes de : charité (caritas, avec un sens proche du verbe anglais to care) et donc à secourir notre prochain. On agit par compassion, en accomplissant tout acte de partage. Les examens de conscience et exercices spirituels amènent à dissuader de détester qui que ce soit, sans quoi il serait impossible d’éprouver de la compassion pour ce dernier ; lorsque le besoin s’en présentera, tous les moyens nécessaires seront utilisés dans le but : d’aider ou de délivrer la personne, y compris si elle n’est pas du clan (parabole dite du Bon Samaritain), du simple fait de sa proximité. L’Évangile insiste sur cette notion de proximité (d’où vient le mot prochain), qui permet il est vrai de voir si l’on agit de façon efficace ou non. Le choix d’un Samaritain montre qu’il s’agit bien de la proximité du moment et non de la plus habituelle proximité culturelle, où la compassion se manifeste plus facilement. Bernard de Clairvaux met à plusieurs reprises en garde contre la tentation de se replier sur soi pour ne pas rencontrer le prochain (ce que nous nommerions aujourd’hui cocooning), en insistant sur la gravité de cette faute.

Si un Chrétien ressent un sentiment de compassion, c’est qu’il serait aussi disposé à accomplir un acte de charité par respect de ses valeurs aussi bien que par considération ; mais non, en principe, éprouver de l’indifférence. Et pas davantage pour en tirer fierté (voir : Vaine gloire).

Il peut être considéré que la Vierge Marie a eu une réelle compassion pour son fils Jésus, sur la croix. Elle a souffert avec lui. Le christianisme demande d’apprendre à compatir à la souffrance du Christ et de son prochain afin d’avoir l’élan nécessaire pour aider celui-ci. Il entend enseigner à souffrir en aimant, et à aimer même en souffrant, notion proche de celle de rédemption.

La Chartreuse de Parme de Stendhal évoque la pitié et la compassion au sens chrétien comme des sentiments humains très forts. Compassion de Fabrice pour les blessés à la bataille de Waterloo. Compassion, puis amour de Clélia pour Fabrice prisonnier. Après le vœu de Clélia à la Madone de ne plus voir Fabrice, celui-ci devenu prêtre et très malheureux fait appel dans ses sermons à la Madone de pitié et Notre-Dame de pitié afin de retrouver l’amour de Clélia.

Plusieurs monuments portent les noms de pitié ou compassion :Hôpital de la Salpêtrière (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à l’origine), Notre-Dame de Pitié, Église Notre-Dame-de-Compassion (Paris) (Voir : Communion des saints).>

En réalité c’est très révélateur que vous refusez le terme de compassion.

< La compassion (du latin : cum patior, « je souffre avec » et du grec συμ πἀθεια , sym patheia, sympathie) est une vertu - par laquelle un individu est porté à percevoir ou ressentir la souffrance d’autrui, et poussé à y remédier. - La compassion dans le christianisme, évoque un sentiment de fraternité humaine, qui nous incite à effectuer des actes de : charité (caritas, avec un sens proche du verbe anglais to care) et donc à secourir notre prochain.>

Et que vous préférer un terme très en vogue dans le domaine de psychologie, en réalité avez vous peur de la compassion ? En tous cas je ne compatis pas a votre torchon, justement car il est pétrie à outrance de bon sentiment paresseux !


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