Je suis allé à Cuba, il y a un certain temps déjà, en touriste mais en dehors d’un cadre structuré.
Je connais également assez bien l’Afrique de l’Ouest francophone et j’ai également séjourné au Brésil. Je dispose donc de point de comparaison avec des pays ou la vie quotidienne est également difficile.

Plusieurs choses m’ont particulièrement choqué à Cuba.

1- L’état de délabrement des transports en commun accessibles aux cubain en comparaison des lignes de car pour touriste. Délabrement bien plus accentué encore que ceux constatés dans des pays très pauvres comme le Burkina-Faso.
2- La mendicité omniprésente de quasiment tous les cubains (gardiens de musée, étudiant, passant croisés dans la rue, guichetier, ...) mendicité qui n’existe pas à ce niveau dans les pays pourtant beaucoup plus pauvres d’Afrique de l’Ouest ou plus inégalitaire comme le Brésil.
3- Haut niveau de prostitution. Des rabatteurs tente de vous proposer de coucher avec des filles, des garçons des mineurs.
4- Haut niveau de flicage : les cubains autorisés à commercer avec les étrangers (palladare, habitacion) vivent dans la crainte du flic et de la dénonciation. Quand à ceux qui n’y sont pas autorisé (chauffeurs des taxis réservé aux cubains) c’est évidemment encore pire.

Bref, il y a quelque chose de pourri à Cuba, et l’embargo n’y est pas pour grand chose car je vous rappel que l’embargo ne concerne que les relations entre Cuba et les USA. Ce qui laisse à Cuba pour partenaire économique l’ensemble du reste du monde et en particulier dans la zone économique : le Canada, le Mexique, le Brésil, l’Argentine qui ne sont pas des « petites » économies, et plus loin peut être mais non moins important l’UE, la Russie, l’Inde, la Chine et le Japon. L’embargo US a bon dos !