Commentaire de Carlier
sur Analyse de la candidature de José Bové


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Carlier (---.---.182.140) 3 février 2007 00:48

Dynamique Bové, vaut bien mieux que les impasses du ni droite, ni gauche des chapelles trotskystes. Ce serait assurément mieux. Par contre il y a une grande différence entre être un aiguillon utile inscrit dans des luttes et participer à un programme de gouvernement. Il faut accepter de savoir faire alliance, de passer des compromis, de regarder par dessus les frontières. Bové donne de la crédibilité à sa candidature en parlant d’un 2d tour où il n’a paratiquement aucune chance d’arriver. Et en disant qu’il fera bloc avec la gauche. Si c’est lui qui y arrivait au 2e tour, croit-on sérieusement que Sarkozy douterait un instant d’une victoire écrasante.

Sinon, en restant hors du champ des possibles et des responsabilités, la gauche de la gauche devient un allié objectif de la droite : Ralph Nader en 2000 qui fait perdre Al Gore (avec quelques opérations de fraude par dessus le marché), l’ex PC de la RDA et Oskar Lafontaine enlèvent à la sociale démocratie Allemande sa majorité relative contre la CDU. Cela a failli se passer en Italie. Cela s’est fait en Grèce il y a dix ans. Il faut arrêter de planer. L’axe du changement, c’est le PS et Ségolène Royal a eu l’habileté d’y ajouter une liberté de pensée et de parole. Après ou avant c’est les citoyens, mais pas les groupuscules et la politique du pire. Cela ne sert à rien de dénoncer la dangerosité de la droite, des néocon(servateurs) à la Bush et Berlusconi, lorsqu’ils sont au seuil du pouvoir si c’est pour chipoter devant une campagne et une candidate qui n’aura pas raison sur tout, mais qui peut ramener la gauche au pouvoir. A nous la gauche diverse d’être responsable et de serrer les rangs pour entrainer et convaincre. En face, ils sont de mauvaise foi, ils ont des pro et ils instrumentalisent tout.

Quant à ceux qui apprécient Bayrou dans ses dénonciations justes d’aujourd’hui, qu’ils franchissent le pas en l’aidant à changer d’alliance. Il n’y a pas que le premier tour, il y a surtout la dynamique, l’alliance et une nouvelle legislature, que feront ceux qui font la fine bouche et trouvent que Bayrou, ça permet de faire entendre la musique du refus d’alignement ? Voter blanc, bravo la cohérence et la portée de la leçon alors que Bayrou, tout comme l’extreme gauche ne dit pas de quelle façon il s’engagera.


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