Commentaire de noodles
sur Et si on parlait de la dette allemande ?


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noodles 27 septembre 2012 15:21

salut ! 

je suis effaré, aujourd’hui-même, de la surdité sélective des hommes et femmes politiques européens à l’égard des manifestations des « indignados » de MADRID ET D’ATHENES et ça n’a pas « rien à voir » avec le sujet de votre article, rosemar.

Pour être justes, je crois que si des dommages de guerre dus par l’Allemagne à certains pays n’ont pas été payés, ils doivent l’être tant qu’il y aura des participants de ce conflit, vivants.
Je suis pourtant pour une amnistie totale des délits de guerres et colonisations : les enfants des participants à ces actes, les successeurs des hommes politiques de l’époque n’en sont pas responsables non plus. 
Ainsi quand je regarde un jeune allemand, je considère qu’il ne peut rien me devoir, ni lui, ni son père, trop jeune pour avoir participé au conflit mondial d’autant que leur pays aussi a été ravagé par la guerre. 
A l’inverse, les jeunes des banlieues sensibles ne peuvent nous opposer la colonisation qui a touché leurs grands parents. Il y a eu des vicissitudes, certes, pour leurs parents, certes, mais il faut à un moment qu’on les assume et qu’on trace un trait afin que le regard soit neuf et l’avenir devant eux. 
Ma référence c’est le chanteur rwandais Corneille. Il faut non pas « tenter » de vivre, mais vivre vraiment.

Je n’ai pas approuvé la loi Chirac sur la continuité de la République sous Pétain tout en étant d’accord sur l’indemnisation des juifs spoliés. Les deux choses sont différentes : Pétain ce ne pouvait être la République. Il fallait tourner la page et condamner tous ceux qui ont participé à cette usurpation sans se défiler pour rétablir les juifs dans leurs droits. 
Autre problème : ( c’est du même ordre ) J’ai de la peine pour les enfants de harkis. En tant que militaire j’ai aidé à recueillir des familles et à les expatrier vers la France. Triste sort. On a montré ce qu’on sait faire : on les a parqués, cachés à la vue du public, comme on l’a fait pour les républicains réfugiés espagnols de 1938. Peut-on raisonnablement penser que la France peut rétablir ce que ces nouveaux français issus des populations de harkis auraient pu faire si leurs parents avaient été en meilleure situation ? en leur donnant d’office un travail, une bonne place... ? (ce qu’ils demandent) Je crois que cette discrimination positive ne conviendrait pas surtout en cette période précise où tant de gens sont touchés par « la crise ».
Tenons compte de l’Histoire, présente dans nos familles et dans nos chairs...et ne soyons pas des citoyens endormis.
Je dirai : jeunes, prenez conscience de ces misères et de ces injustices. Retroussez vos manches, y compris pour combattre ceux qui les ont maintenues si longtemps... suivez mon regard ! 
noodles

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