Commentaire de L’immigré
sur Vers une destruction d'emplois dans l'informatique ?


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L’immigré 23 octobre 2012 22:14

Ce n’est que mon avis : je peux très bien être dans l’erreur.

« Vous sous-estimez la situation. »
Lisez mieux mon commentaire : je n’ai jamais dit que la pression des lobbies n’est pas totalitaire. J’avais écrit, je cite,
« Cela pourrait faire sourire, mais, cela fait partie des attributions des multinationales de faire du lobbying. » Cela signifie indirectement qu’une multinationale fera ce qu’elle peut pour s’implanter durablement, quitte à utiliser des méthodes contestables (j’avais écrit : « [Windows] est systématiquement pré-installé sur quasiment toutes les machines neuves »)... Si les multinationales ne faisaient pas de lobbying, d’autres le feront. Ce n’est pas une règle, c’est ce qui se fait. Microsoft ne va tout de même pas se laisser faire. Si vous étiez à leur place, que feriez-vous ?

« Le remplacement des PCs par camions entiers tous les 6 mois est un choix industriel. Au final pour nourrir des emplois jetables et sans valeur et surtout conserver un leadership totalement artificiel. »
Je ne suis pas sûr d’avoir compris. Le choix industriel est
dicté par qui ? Sur quels critères ? Jusqu’à quel point le leadership est-il artificiel ?

« Microsoft a refusé de séparer et rendre indépendant la branche [...] »
Qu’entendez-vous par branche ? Une idée de démantèlement industriel ou d’intégration logicielle dans un PC ?

« Le système Windows [...] ne vaut pas son prix. »
I
nutile de prêcher chez un convaincu. Néanmoins, quand on voit l’incompétence de vos élus en France, il n’y a pas de quoi s’étonner si Windows s’impose devant le public grâce à l’influence de Microsoft.

« Le problème n’est donc pas seulement économique mais aussi éthique. »
Soulevez le débat. Quelle serait la frontière entre les priorités économiques et éthiques dans le cas qui nous intéresse ?

« [Windows] personnellement je jette. Même Mac fait mieux »
Essayons de comparer ce qui est comparable :
Le noyau de Mac serait de type UNIX au même titre que Linux.
Windows est payant, Linux est gratuit (en quelque sorte)
Windows peut élaborer toute une politique commerciale, Linux (sauf pour les versions payantes) est limité par la disponibilité des bénévoles
Windows est pré-installé (je l’ai dit) sur presque toutes les machines grand-public, Linux requiert une installation
Windows nécessite peu de compétences pour une utilisation normale, Linux demande un effort assez conséquent
Windows est unique (d’accord, il existe des versions Basic, Premium et Ultimate), Linux se décline en plusieurs distributions
Windows est enseigné partout (façon de parler), Linux non (il faut chercher des bénévoles, par exemple)
Bref, avantage = Windows
L’avantage de Linux ? Être très technique. C’est aussi, je le crains, son talon d’Achille. C’est juste un avis personnel, bien entendu.
Je souhaite ardemment (vous n’avez pas idée) utiliser Linux, mais, je me heurte à deux inconvénients majeurs des systèmes Linux :
1- Très technique : je n’ai pas le temps de me former en un temps record (genre quelques jours) à son optimisation, sa mise en œuvre et même son installation (justification du choix des packages, notamment)
2- Une liste de distributions Linux dont je n’ai pas la moindre idée de ce qui me convient le mieux
Et, pourtant, je suis presque un geek. Ce n’est point de la vantardise, c’est juste pour dire que c’est loin d’être facile.

Autre avis personnel :
UNIX = initiés (formation indispensable)
Linux = demi-initiés (formation recommandée, parfois, requise)
Windows = non initiés (formation peu utile)

Ma seule consolation qui vous ferait sourire : 90 % des systèmes d’exploitation pour super-calculateurs tournent sous Linux, paraît-il.

Et, les emplois dans tout cela ? L’informaticien qui détient un savoir supplémentaire (connaissance d’une langue, d’une spécialité) aura plus de chance de trouver du travail. Un des commentateurs avait raison : une entreprise paie un salaire conséquent à la bonne personne, sinon, elle engagera de mauvaises personnes, faute de mieux, payées avec un salaire de misère.


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