Commentaire de Christian Labrune
sur Stratégie et succès de l'extrémisme musulman


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Christian Labrune Christian Labrune 4 novembre 2012 17:13

@Menouar ben Yahia

Alain Gresh, c’est bien le copain du Frère Ramadan ? Comme observateur impartial des événements au Moyen-Orient, il me semble qu’il serait tout de même facile, en cherchant un peu, de trouver mieux...

Ce que vous écrivez par ailleurs à propos d’Al Husseini - que son petit-neveu Arafat tenait pour un héros - ne laisse pas d’être un peu confus. Le futur mufti de Jérusalem avait commencé, en tant qu’agitateur, par connaître les prisons de la puissance mandataire. Par une sottise extraordinaire, ces mêmes Anglais, lorsque son frère est mort, ont voulu l’imposer aux religieux qui n’en voulaient pas (il n’avait jamais fini ses études de théologie et manquait de compétences) pour qu’il devienne mufti. Mais ce sinistre personnage, jusqu’à la fin, n’a jamais été animé que par deux mobiles assez misérables : la haine des Anglais et celle des Juifs. L’objectif des Anglais était de faire en sorte que l’immigration juive d’origine européenne contribue à moderniser quelque peu des populations qui avaient quelques siècles de retard sur le monde occidental. La chose n’eût pas été impossible. Cela aurait mieux valu en tout cas que la situation qu’on connaît depuis 48. Il faut sans doute incriminer l’incurie de la politique anglaise de l’époque, mais aussi le rôle extrêmement pernicieux du mufti. Si on fait encore le salut nazi dans les réunions du Hezbollah, si le discours des mollahs iraniens ressemble à un copié-collé des discours de l’homme à la moustache carrée (celle que porta aussi Nasser dans ses débuts !) ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard.


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