Commentaire de Pierre Régnier
sur Le déni de la violence monothéiste à l'occasion de la polémique Onfray/Soler de cet été


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Pierre Régnier Pierre Régnier 9 novembre 2012 10:35


@ Jean-Pierre Castel

 

Sur »le fameux et sibyllin « non pas abolir, mais accomplir » voici l’extrait le concernant dans mon article publié ici :

http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279

 

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Cette ambiguïté, ce possible double sens et cette possible « contradiction », par Jésus, de l’enseignement « du Dieu de l’AT » devraient encourager les pacifistes catholiques à résister aux théologiens papistes, refuser d’entrer dans leur jeu, et dénoncer sans retenue leur énorme tricherie qu’ils qualifient de « bonne interprétation », cette tricherie que réanime Benoît XVI pour faire reculer sa religion et les religions en général vers les anciennes sources dogmatisées de leur violence. Alors qu’il est plus que jamais nécessaire de s’en débarrasser !

 

On peut faire ici un parallèle entre les deux attitudes, religieuse et profane, qui nous éloignent de l’accomplissement de cette nécessité : le pouvoir temporel catholique efface les avancées précédentes vers la théologie non-violente en même temps que le pouvoir politique détruit les acquis républicains qui protégeaient la société profane de la violence religieuse. "

 

Oui, on doit aujourd’hui revenir aussi sur les insuffisances et les ambiguïtés du message laissé par le merveilleux réformateur de sa religion que fut Jésus de Nazareth. Mais il faut le faire sans les déformer. Et votre propre ambiguïté est ici très regrettable (même si très classique). Vous rapportez par exemple la dernière ligne de la pire parabole de Jésus, la parabole "des mines" (Luc 19, 27) comme si elle exprimait une demande de Jésus lui-même alors qu’il la met dans la bouche d’un maître barbare de son époque : « …égorgez-les devant moi ». Jésus lui-même n’a jamais assumé que des commandements contraires  à cette barbarie.

 

Concernant l’éventuel  »groupe de travail" je n’ai pas à proposer des noms d’éventuelles personnalités « en vue » des 3 religions qui "y seraient prêtes". Mais je peux répéter ceci, que j’ai déjà dit bien souvent : dans la lecture, sur le conseil d’un ami bahaï, du livre "Les Versets douloureux" (éd.Lessius 2007) celui des trois amis (un juif, un chrétien, un musulman) qui m’a paru le plus avancé vers le nécessaire et urgent rejet de la conception monothéiste criminogène c’était Soheib Bencheikh, l’ancien grand mufti de Marseille.

 

L’islamophobe convaincu que je suis n’en a ressenti aucune déception. Bien au contraire : une raison d’espérer.



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