mercredi 7 novembre 2012 - par jean-pierre castel

Le déni de la violence monothéiste à l’occasion de la polémique Onfray/Soler de cet été

L'actualité de septembre, avec les violences déchaînées par le film Mahomet diffusé sur la toile cherchant à ridiculiser Mahomet, et celle de juin/juillet, avec les réactions passionnelles déclenchées par l'article de Michel Onfray sur le dernier livre de Jean Soler Qui est Dieu, nous fournissent deux exemples - certes fort différents, le premier ayant débouché sur des violences physiques avec des blessés et des morts, alors que le second en est resté au stade de la désinformation dans les journaux et sur les blogs - de l'incapacité congénitale au monothéisme d'une réaction saine à la critique. 

Nous ne nous intéresserons ici qu'aux articles Jean Claude Guillebaud qui en réponse à Onfray et Soler a publié coup sur coup deux textes : Dieu est-il guerrier  ? dans La Vie du 12 juillet, et Des erreurs qui tuent dans le Nouvel Observateur du 26 juillet.

Plutôt que de répondre à la question de fond posée par Jean Soler et médiatisée par Michel Onfray qui est celle de la violence monothéiste, Jean-Claude Guillebaud (mais on pourrait citer aussi Didier Long, le rabbin Yeshaya Dalsace et quelques autres) préfère la désinformation et l'amalgame. Nous prendrons quelques exemples concrets tirés de ces deux articles.

 

Exemple de désinformation : nier par tous les moyens toute filiation entre christianisme et antisémitisme nazi

1. "Le stalinisme et l’hitlérisme ont en commun d’être des idéologies athées", affirme d'abord JCG dans de La Vie.

Si le communisme est officiellement athée, ce n'était pas le cas du nazisme. Hitler n'a jamais affiché ni professé l'"athéisme". Dans ses propres écrits y compris dans Mein Kampf, dans le Programme du NSPD de 1920, dans ses discours (cf. son Discours à la nation allemande du 1.2.1933), Hitler se déclarait chrétien et revendiquait le christianisme comme base de la morale allemande. Il alla jusqu'à être le parrain de la fille de Göring lors du baptême de celle-ci à l’église ! Il n'abjura jamais sa foi chrétienne. Il ne fut pas non plus excommunié, ni Mein Kampf mis à l'Index. Hitler a certes cherché à neutraliser le pouvoir des églises (mais comme de tous les contrepouvoirs), y compris en déportant des prêtres (mais pas plus que les allemands ordinaires). Son sentiment personnel pour le christianisme était sans doute ambivalent, mêlant haine contre ce rejeton du judaïsme et respect pour son ancienneté et pour l’antijudaïsme de toute l’histoire chrétienne. Mais ce n'était pas plus un athée militant qu'un chrétien exemplaire.

 

2. Le Vatican fut de ce point de vue plus perspicace que JCG : dans sa lutte prioritaire contre l'athéisme communiste, il considéra Hitler comme son meilleur allié.

Fin 1936 les évêques allemands adressèrent ainsi à leurs concitoyens une lettre énonçant : "Le chef suprême et chancelier Adolf Hitler a vu venir de loin l'entrée en ligne du bolchévisme, et il a mis sa réflexion et ses soins à organiser la défense de notre peuple allemand et de l'ensemble de l'Occident face à cet immense danger. Les évêques allemands considèrent comme leur devoir de soutenir par tous leurs moyens la plus haute autorité de l'état dans cette lutte décisive." Encore en 1943 le cardinal Bertram, président de la conférence des évêques allemands, déclarait en chaire jour de l'anniversaire d'Hitler : "Seul peut mesurer la profondeur de nos soucis celui qui pressent quelle calamité vivrait notre patrie sous la coupe du bolchévisme menaçant, et celui qui connaît la radicalité d'opposition entre le bolchévisme et la religion catholique".

 

3. JCG poursuit son essai de démonstration en arguant qu'Hitler avait eu pour plan "d'extirper le judéo-christianisme (sic) d'Allemagne".

JCG invoque comme source Hermann Rauschning. Or cet auteur, nazi de la première heure, est discrédité auprès de la plupart des historiens. L’Encyclopedia of the Third Reich affirme ainsi : « The research of the Swiss educator Wolfgang Hänel has made it clear that the 'Conversations' were mostly free inventions. » L'historien britannique Ian Kershaw, auteur d'une biographie d'Adolf Hitler qui fait autorité, écrit quant à lui : « I have on no single occasion cited Hermann Rauschning's 'Hitler Speaks', a work now regarded to have so little authenticity that it is best to disregard it altogether. » JCG place d'ailleurs dans la bouche de H. Rauschning des propos[1] tenus non pas par celui-ci, ni par Hitler, mais par Martin Bormann. Bormann était l'un des antichrétiens virulents de l'entourage d'Hitler. Mais Hitler ne donna jamais suite aux ardeurs antichrétiennes et néo-païennes des Bormann, Himmler, Rosenberg.

Hitler était avant tout un homme politique, animé par deux passions en miroir : la grandeur de l'Allemagne, la haine des Juifs, auxquelles viendront s'ajouter la haine des Slaves, des tsiganes, etc. Il s'appropria les théories raciales qui conféraient à ses obsessions une allure de rationalité, mais s'intéressait en revanche fort peu au religieux. Concernant le christianisme, conscient qu'il était de son implantation très majoritaire en Allemagne et en Europe, il n'a jamais mené une politique christiano-raciale. Il voulait certes purifier le christianisme de "l'imposture et la perversion juives", mais non pas éradiquer le christianisme pour le remplacer par une quelconque religion néo-païenne ou par un culte de la Raison. 

L'affirmation qu'Hitler aurait eu comme plan d'éradiquer le christianisme ne repose sur aucun indice fiable[2] et est contraire au réalisme politique dont Hitler était capable dès qu'il ne s'agissait ni des Juifs ni des Slaves. On voit bien en revanche le but d'une telle allégation chez les auteurs chrétiens : nier toute filiation chrétienne à l'antisémitisme nazi, et accessoirement ne pas laisser au judaïsme le monopole du statut de victime (comme par exemple dans l'affaire du Carmel d'Auschwitz).

 

4. JCG qualifie ainsi d'absurde l'idée avancée par Onfray et Soler que "l'idéologie biblique" ait pu inspirer Hitler.

Les lecteurs de Mein Kampf ou du Programme officiel du NSDP de 1920 (qui stipulait par exemple que "le parti en tant que tel défend le point de vue d'un christianisme positif, sans se lier à une confession précise") se forgeront leur propre jugement sur l'affirmation d'Ondray et de Soler.

Mais ce que veulent nier JCG, nombre d'auteurs chrétiens et l'Eglise en général, c'est la filiation chrétienne de l'antisémitisme nazi. Pourtant l'antisémitisme européen, ce ne sont ni les nazis, ni un quelconque mouvement néo-païen, ni les théoriciens racialistes du XIXème siècle qui l'ont inventé, mais bien le christianisme, depuis Saint Cyrille qui expulsa les Juifs d'Alexandrie comme plus tard les rois très chrétiens expulsèrent les Juifs d'Espagne, de France et d'Angleterre, depuis Saint Ambroise qui encouragea la destruction des synagogues dans l'Empire Romain, depuis Pierre le Vénérable, fameux abbé de Cluny, qui dans son fameux Adversum Judaeorum se demandait si les Juifs avaient une âme, sans parler des versets ouvertement antisémites du Nouveau Testament, en particulier chez Saint Paul.

 

5. Toujours à l'appui de sa thèse, parlant de la vieille devise militaire allemande "Gott mit uns (Dieu est avec nous)", JCG commente : "une devise si peu hitlérienne que les SS en portaient une toute autre : "Mon honneur s'appelle fidélité".

JCG omet de rappeler que cette formule "Gott mit uns", qui remonte au très chrétien Saint Empire romain germanique, est bel est bien restée jusqu'à la mort d'Hitler la devise de la Wehrmacht, inscrite sur les ceinturons de ses soldats (ce qui ne les a pas empêchés d'exterminer les Polonais catholiques ou les Ukrainiens et les Russes orthodoxes). Si Hitler appela son régime le IIIème Reich, c'est en référence aux très chrétiens Ier et IIème Reich, ceux de Frédéric Barberousse et de Guillaume II.

 

6. JCG avance enfin, sans citer sa source :"Avant d'entrer dans la SS, le postulant devait abjurer sa foi chrétienne".

Ce que demandait la SS à ses nouvelles recrues, ce n'était pas d'abjurer leur foi chrétienne, mais de démontrer leur pureté raciale, c'est-à-dire l'absence d'ascendance juive. La SS ne faisait là que suivre le modèle des Jésuites, qui statutairement n'acceptaient dans leurs rangs que des candidats ayant pu prouver qu'ils n'avaient pas d'antécédents juifs, et ce de 1593 à … 1946[3] !

 

Premier amalgame : "toutes les religions seraient violentes"

  1. JCG affirme - comme la plupart des acteurs juifs et chrétiens de la polémique Onfray/Soler - que toutes les religions seraient violentes, et cite comme exemple les religions polythéistes.

Que tous les peuples aient été violents relève du truisme : la violence, la guerre, voire même les persécutions religieuses n'ont épargné aucun peuple, pas plus les polythéistes que les monothéistes ; tous les pouvoirs ont en effet cherché à faire disparaître les foyers de dissidence, religieux ou autres, susceptibles de menacer leur autorité.

Ces persécutions n'ont toutefois jamais, dans le monde non-monothéiste, atteint le systématisme, la durée et la violence de l'Inquisition ou des guerres de religion européennes.

Mais surtout, les pouvoirs non-monothéistes n'ont jamais cherché à imposer par la force leurs dieux aux peuples étrangers. Eradiquer les dieux des peuples vaincus, détruire leurs statues, leurs objets de culte, leurs rituels, est spécifique au monde monothéiste. Saint Martin de Tours et Saint François-Xavier en représentent les figures emblématiques dans le christianisme. Or l'anthropologie a mis en lumière le fait que les religions indigènes fondaient l'identité et le ciment culturel de ces sociétés, de sorte que "l'extirpation de l'idolâtrie", selon l'expression catholique, relevait de l'ethnocide. N'en déplaise à nos auteurs chrétiens, une telle pratique n'a existé chez aucun peuple polythéiste, ni sous Alexandre, ni sous Cyrus, ni à Rome, ni en Inde.

  1. JCG, Didier Long, les hommes d'église ou de synagogues mettent en avant la violence des Grecs de l'Antiquité.

Athènes, Rome étaient des civilisations guerrières, mais non pas prosélytes : elles n'ont jamais cherché à imposer leurs dieux.

En revanche les philosophes et historiens grecs ont toujours dénoncé la violence. En Inde Bouddha a dénoncé le système des castes hérité du védisme, condamnation reprise dans la Constitution de l'Inde moderne. On attend toujours que de grandes autorités occidentales dénoncent la violence monothéiste.

  1. Autre argument resservi par les pourfendeurs de Jean Soler : la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains !

En 70, en représailles d'une révolte contre l'occupation, l'armée romaine a effectivement rasé Jérusalem et son Temple (qui n'était pas seulement le sanctuaire mais aussi le centre du pouvoir politique hébreu). Si cette violence là devait être qualifiée de religieuse, il en irait alors de même du bombardement d'Hiroshima par les chrétiens américains, qui n'y ont en effet laissé subsister aucun temple zen ni shinto !

 

Deuxième amalgame : "toute violence dite religieuse ne serait en fait qu'une violence politique[4] ; il serait donc illusoire de rechercher une origine religieuse aux violences de l'histoire de la chrétienté (on pourrait ajouter :ou de l'islam)".

  1. La religion ne serait pas violente par elle-même, elle ne servirait que de prétexte à la violence humaine, dont les vraies causes seraient la politique ou les passions individuelles.

Non seulement une telle position minimise étrangement, venant des croyants, le rôle de la religion (quand il est négatif), mais surtout elle ne cherche qu'à esquiver la question de la violence religieuse et à lui chercher des coupables de substitution (comme ci-dessus le soi-disant athéisme nazi).

Chercher si une violence est d'origine religieuse ou non est pourtant tout aussi légitime que de chercher à distinguer en droit pénal les différentes sortes de crimes, passionnels, sexuels, vols, etc., ou que de rechercher lors des procès d'assise les mobiles du crime.

Avec l'ordre sacré de détruire les dieux d'autrui et d'imposer le seul vrai dieu, le monothéisme abrahamique a bel et bien inventé une nouvelle motivation de violence, inconnue du monde polythéiste. Rechercher si cet exclusivisme monothéiste a été facteur de violence serait donc parfaitement légitime. On ne peut que regretter qu'aucun historien n'ait engagé un tel travail.

  1. Le rappel des sommets de violence atteints par les totalitarismes du XXème siècle vise à montrer que la violence vient de l'athéisme, et non du monothéisme.

Indépendamment de la question évoquée ci-dessus du soi-disant athéisme nazi, Auschwitz et le Goulag devraient donner matière à méditation plutôt qu'être utilisés comme alibis. La réflexion ne devrait en particulier pas occulter que ces totalitarismes sont apparus dans des pays de tradition chrétienne et non pas en terre païenne, et qu'ils ont emprunté maints concepts du christianisme, en particulier l'unicité de la vérité, le parti unique, un avenir et un leader messianiques, le modèle de l'Inquisition.

 

Si l'on revient à l'actualité, accuser les Musulmans quand on est Catholique, Evangéliste, Mormon, ou Juif, accuser les Chrétiens et les Juifs quand on est Musulman, ne fait pourtant qu'alimenter l'escalade de la violence spécifique au monothéisme plutôt que d'en rechercher la racine commune aux trois religions concernées, à savoir le concept d'un dieu jaloux et son ordre de brûler les idoles, deux facteurs de violence qui ont traversé les siècles de Moïse jusqu'à nous, qui ont légitimé bien des actes de violence, et qui ferment le chemin de la tolérance, alors qu'ils sont de fait inconnus de toutes les autres religions.

Certes Jean-Claude Guillebaud n'a tué personne. Mais l'actualité nous montre, non pas qu'un film imbécile, mais que la défense des textes sacrés du dieu jaloux reste capable de tuer. Quand nos intellectuels croyants prendront-ils à cœur non pas de renforcer, mais de dénoncer le tabou de la violence spécifique au monothéisme ?

 

Jean-Pierre Castel

auteur de

"Pourquoi y a-t-il plus de violence religieuse dans le monde monothéiste que dans le monde non-monothéiste ?" (à paraître)

 



[1] Le coup le plus dur qui ait jamais frappé l'humanité fut l'avènement du christianisme. Le bolchevisme est un enfant illégitime du christianisme. Tous deux sont des inventions du Juif. Libres propos sur la guerre et la paix recueillis sur l’ordre de Martin Bormann, Adolf Hitler, éd. Flammarion, 1952, t. 1

[2] Cette thèse a certes été soutenue par certains auteurs, soit des nazis comme Martin Borman conseiller personnel d'Hitler, Baldur von Schirach chef des jeunesses hitlériennes, ou H. Rauschning, homme politique nazi jusqu'en 1935, qui finira par émigrer aux USA, soit des chrétiens comme John S Conway, chrétien engagé, ou Richard Bonney, prêtre, transcripteur et commentateur du Nazi Master Plan. Cette thèse sera reprise par de nombreux membres de l'Eglise. Aucun historien non engagé dans le nazisme ou dans le christianisme ne la défend.

[3] Cf. par exemple Multibiographie des Jésuites, Jean Lacouture, Seuil, 1995

[4] Le théologien américain William Cavanaugh y consacre tout un livre, intitulé Le mythe de la violence religieuse. L'auteur, qui conteste à juste titre l'essentialisme de la notion de "violence religieuse", omet simplement la spécificité de la violence monothéiste, qui réside dans sa motivation, inédite dans toutes les autres religions, de remplacer les dieux d'autrui par les siens propres.



54 réactions


  • lulupipistrelle 7 novembre 2012 18:00

    Le monothéïsme porte une autre tare : l’invention du racisme... inconnu dans l’Antiquité.. .

    A l’extrême, on peut rappeler que la théorie de l’Apartheid en Afrique du Sud était fondée sur des considérations bibliques...

    • davideduardo davideduardo 8 novembre 2012 06:33

      je ne vois pas le rapport entre le monothéisme et le racisme.


      Le racisme est bien la chose la mieux partagé chez l homme : les costeños du perou sont racistes envers les serranos des andes, les sénégalais envers les guinéins, les indiens bhramanes envers les autres castes et envers les indiens du sud, plus bronzées (qui sont polithéistes au passage).


      Le racisme est un sentiment naturel : 


      l étranger, c est le déraciné, l inconnu qui provoque la peur, capable du meilleur comme du pire , car désinterressé du « quand dira t on »

      alors que l autochtone rassure car son comportement est dicté par la morale du groupe, le regard de ses proches est le garde fou qui l empechera de dévier.



      Donc a l étranger de faire ses preuves et de convaincre de sa bonne foi,avec percévérence, et aux autochtones d accepter la main tendue.

    • Pierre Régnier Pierre Régnier 8 novembre 2012 15:24


      @ davideduardo

      et @ Ornithorynque (du 8 nov à 10 h 48 ci-dessous)

       

      L’auteur et lulupipistrelle ont raison : l’Ancien Testament est bien l’un au moins des créateurs d’une forme de racisme et « d’apartheid ». Mais je ne suis pas historien et ne m’aventurerai pas à dire s’il en est au sens propre « l’inventeur », ni quelle est sa place dans leur « création » par rapport aux autres grands courants civilisationnels qui lui sont contemporains, antérieurs ou postérieurs.

       

      Ce qui me paraît aujourd’hui (pour nos enfants et petits-enfants…) le plus important c’est de comprendre pourquoi les croyants sincères des monothéismes ne peuvent toujours pas reconnaître cette réalité et, a fortiori, combattre la déplorable utilisation toujours faite du mensonge religieux sur ce point précis tout à fait monstrueux.

       

      Petite parenthèse : il y a quelques années j’avais cru avoir trouvé enfin l’intellectuel qui allait mettre les pieds dans le plat « de l’intérieur ». J’avais écrit au journal La Vie à Jean-Claude Guillebaud (dont Jean-Pierre Castel m’informe ici sur l’évolution ultérieure) pour l’inviter à combattre la théologie criminogène - je ne suis pas sûr que j’employais alors cette expression - au sein de l’église catholique.

       

      L’homme était cultivé, d’esprit indépendant et il ne manquait pas de courage, il avait prouvé qu’il était capable de se remettre sérieusement en question. Un premier échange m’avait convaincu que j’avais visé juste. Mais non. La suite me montra qu’il était décidé à « rester dans le rang » du catholicisme officiel dogmatisé (en le bousculant superficiellement tout de même un peu sur des points secondaires, comme il est de règle à La Vie).

       

      Qui a jamais lu dans des écrits - romans mis à part - des appels à commettre un génocide aussi explicites que ceux que « Dieu » prononce dans le Livre de Josué ? Les nazis eux-mêmes se gardaient bien de rendre publics aussi clairement leurs intentions en la matière.

       

      Pourtant, c’est toujours la position officielle de l’église catholique : ne pas mettre en doute le fait que ces appels sont bien, comme tout le reste des "Ecritures saintes« , l’authentique »Parole de Dieu« (le même que celui du Jésus des Evangiles... »faut l’faire !"). Concentrer seulement son énergie intellectuelle, appuyée sur son inébranlable foi, dans la recherche des meilleures « interprétations » de cette épouvantable confirmation contradictoire, telle est toujours la "bonne manière« d’être aujourd’hui »un bon chrétien" !

       

      Le mur à abattre, pour les croyants honnêtes et qui veulent sincèrement la pacification religieuse (indispensable à la paix du monde) est alors très clairement celui-ci : c’est ce mur qui leur interdit le regard honnête sur les textes jadis sacralisés parce qu’il est contraire au maintien dans le dogmatisme, lequel est indispensable, lui, pour que ce soit le pouvoir temporel de l’Eglise qui continue de dicter la conduite des croyants, au mépris du grand principe de base qui fonde théoriquement le christianisme.

       

      Le devoir d’honnêteté retrouvé, les catholiques pourront alors, avec leurs frères de toute la communauté humaine (croyants honnêtes des autres religions, agnostiques, athées, indifférents en matière religieuse…) se consacrer à la paix du monde. Et eux pourront le faire en s’appuyant éventuellement sur le meilleur de leurs écritures humaines désacralisées (Ancien Testament compris), seulement le meilleur, le pire étant désormais considéré par eux comme n’étant pas, ne pouvant pas être « de Dieu ».

       

      Priorité dans la méthode, me semble-t-il : publiquement -dogmatiser / -sacraliser / -diviniser la parole humaine criminogène jadis divinisée, sacralisée et dogmatisée.

       

       

      PS : il faut lire le  »Qui est Dieu ?" de Jean Soler. C’est un livre de la plus haute importance en ces temps de réanimation concrète de la violence islamique sacralisée - copiée jadis sur la violence précédemment sacralisée par le judaïsme et (re)sacralisée par le christianisme (trahissant ainsi le merveilleux réformateur Jésus dont il se prétendait le disciple).



  • jean rony 7 novembre 2012 18:47

    Il ne faut comme même pas dire n’importe quoi. Le racisme ça ne veut rien dire ! Il y a toujours eu l’asservissement de l’homme par l’homme ça n’a rien avoir avec le monothéisme des livres saints.

    Dans l’antiquité il y avait déjà le trafic d’être humain. Comment vous croyez que les pyramides ont été construit et l’origine du mot esclave et les populations slaves d’europe du nord.

    Civilisation et souveraineté, aux éd du net

    Jean rony icpr.ch


  • lulupipistrelle 7 novembre 2012 19:59

    C’est vous qui mélangez tout, racisme et esclavage en particulier...


    Dans l’antiquité, l’esclave était un prisonnier de guerre, un enfant abandonné (surtout à Rome et en Grèce où l’exposition des enfants surnuméraires alimentaient continûment le cheptel des esclaves) , un particulier déchu pour dette...
    Il n’ y avait aucune connotation ethnique, ni même dermique... si on peut dire..
    A contrario, des asiatiques et des africains ont été empereurs à Rome...

    Toute la mythologie parle de mariage inter-ethnique... Europe était bien une princessse libanaise, non ?

    Je peux même aller plus loin : dans l’empire des steppes, des tribus indo-européennes, les Scythes et les Alains ont eu des rois asiatiques... comme le prouvent les fouilles des Kourganes..pour l’anecdote : la barbe était le symbole de l’autorité chez les Scythes et les Alains, leurs rois asiatiques, en étant plutôt dépourvus naturellement, portaient des postiches...


    Et même en Chine, il est dit que leur premier empereur Qin Shi Huangdi « avait l’oeil rond et le nez proéminent », autrement dit il était au moins métis, et pas purement chinois...

    Alors pour ce qui est du racisme, c’est une invention récente... et force est de constater que les premiers témoignage que l’on en ait, sont dans la Bible, quelle que soit l’excuse qu’on en donne...
    La Bible est pleine de génocide de voisins, avec lesquels on ne voulait pas d’alliance matrimoniale...
    Et la théorie de l’Apartheid ne vous en déplaise, a bien comme point de départ les fils de Noé Sem, Cham, et Japhet, ancêtres supposés de trois groupes distincts de l’humanité... et une interprétation fixiste de cette séparation en « races ».


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 8 novembre 2012 00:32


    @ l’auteur

     

    Oui, »la défense des textes sacrés du dieu jaloux reste capable de tuer".

     

    Mais ce qu’il faut bien appeler la théologie criminogène maintenue dans les trois grands monothéismes par leurs institutions respectives actuelles ne présente pas le même dégré de dangerosité. Elle est indirecte dans le judaïsme et le christianisme, elle est très directe dans l’islam.

     

    Cette théologie criminogène est aussi beaucoup plus difficile à détruire dans l’islam que dans le judaïsme et dans le christianisme. C’est ce qui fait selon moi de Benoît XVI « le premier responsable de la violence religieuse ». Voir ici :

     

    http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279

     

    ou ici :

     

    http://blog.sami-aldeeb.com/2011/09/18/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse/



    • jean-pierre castel 8 novembre 2012 20:09

      @ Pierre Reignier

      L’originalité des religions monothéistes n’est pas l’éthique  (« Aime ton prochain comme toi-même  » est chez Confucius, Bouddha, Zarathoustra, la Torah, voire dans la Confession négative des Egyptiens, et « aime ton ennemi  » chez Sénèque), mais la source de l’éthique : un dieu transcendant exclusiviste. Ce que Jésus n’a jamais remis en cause.

      Je crois que la violence des 3 religions monothéistes repose sur la même base, celle du dieu jaloux qui ordonne de détruire les idoles, c’est à dire les dieux des autres. C’est pour cette raison qu’il est oiseux de stigmatiser telle ou telle des 3, qui ont été violentes à leur façon suivant les lieux et les époques, mais que c’est à ce pilier du dieu jaloux qu’il faudrait s’en prendre.


      Je suis bien d’accord avec vous que la désacralisation des textes pourrait être une piste, à savoir prendre ces textes pour des témoignages humains, sans doute inspirés comme tout auteur peut l’être, mais sans la garantie d’une sacralisation divine.


      Le problème est que 1) c’est une demande contre la nature même de ces religions, contre la notion de vérité révélée, 2) c’est une démarche intellectuelle, qui perdrait en route l’essentiel des militants, que donc aucune autorité religieuse ne pourra suivre 3) c’est un aliment dont tous les fondamentalistes feront leur miel.


      Une autre piste : créer un groupe de travail regroupant des représentants attitrés des 3 religions et acceptant de travailler sur la dénonciation du dieu jaloux, sous une forme à élaborer ? J’en connais peut-être un dans le judaïsme, dans le christianisme un prêtre défroqué professeur de philosophie,…


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 8 novembre 2012 23:38


      @ Jean-Pierre Castel

       

      Bien d’accord avec vous sur le dieu jaloux. Voici quelques éléments pour le "groupe de travail" que, j’espère, vous allez réussir à constituer (ne cherchez pas des participants dans les gentils « groupes inter-religieux » officiellement reconnus, on n’y étudie par principe que ce qui ne risque pas de fâcher l’un ou l’autre).

       

      Extraits de mon texte  »Désacraliser la violence religieuse" de mars 2000 :

       

      " En fait, depuis le massacre des juifs par les nazis le problème -et c’est là toute sa difficulté- se présente de façon plus complexe. On tient à juste titre à ce qu’une pareille horreur ne soit plus jamais possible. On tient aussi, et là encore à juste titre, à écarter, contrairement à ce que suggèrent certains antisémites, toute espèce de responsabilité des victimes dans ce qui leur est arrivé. Mais on en conclut, à tort, qu’il faut écarter de toute étude sur les origines du génocide nazi un quelconque rappel du massacre des cananéens par les hébreux il y a trois mille ans, massacre présenté comme une exigence de Dieu par l’auteur du livre de Josué.

       

      On confond ce qui a contribué à former la mentalité des bourreaux avec l’attribution d’une responsabilité à leurs victimes. La mauvaise conscience catholique y est pour beaucoup. On sait qu’elle donne lieu maintenant à des manifestations de « repentance », de demandes de pardon, qui ne vont cependant jamais jusqu’à une exigence de désacralisation de la violence. On continue d’enseigner ou, au moins, de laisser entendre que, dans certains cas, les massacres étaient justifiés, puisqu’ils étaient commandés par Dieu.

       

      L’AT fonde la violence sacrée de toute la tradition abrahamique de bien des manières. On oublie trop, par exemple, qu’il est aussi la source de la misogynie et du racisme religieux "

       

      …/…

       

      " Très tôt dans l’AT Dieu donne des arguments pour l’exercice de ce qui deviendra historiquement la plus terrible et la plus stupide des violences, celle qui s’exercera sur la descendance de ceux qui sont supposés avoir commis une faute. Dans le Décalogue, où l’on voit à juste titre d’excellentes bases morales de la civilisation judéo-chrétienne, il y a aussi cette précision que l’on oublie généralement : Yahvé s’y déclare par la voix de Moïse "un Dieu jaloux, châtiant la faute des pères sur les fils, sur la troisième et sur la quatrième génération" (Ex 20). Mais plus tard Jérémie (Jr 31, 29) et surtout Ezéchiel (Ez 18 et 33,10) modifient cette conception et établissent la nouvelle règle, celle de la « rétribution personnelle », inclue dans la Nouvelle Alliance : « Qu’avez-vous à proférer ce dicton en terre d’Israël : »Les pères mangent du raisin vert, et les dents de leurs fils sont agacées" ? …/… La personne qui pèche c’est elle qui mourra" (Ez 18)

       

      Un autre prophète juif, Jésus, élargit encore la notion de justice, le rejet de la violence exercée contre des innocents et la générosité. L’amour du prochain, désormais, doit être universel, s’adresser à tous les peuples et non plus seulement au peuple élu. "

       

      C’est ici que nous divergeons. Il n’est pas important pour moi de savoir si Jésus a « inventé » le message « aime ton prochain comme toi-même » ou s’il était déjà chez Confucius et les autres. Ce qui compte c’est ce qu’on fait d’une éthique éventuellement déjà existante.

       

      Et ce qui vaut en positif vaut en négatif. Jésus reste pour moi le merveilleux prophète juif qui a tenté la grande réforme pacifiante de sa religion… et qui a échoué. Cela parce que lui-même n’a pas rejeté suffisamment explicitement sa filiation avec « le dieu jaloux » et parce qu’il n’a pas été compris par les Pères de l’Eglise, lesquels ont réaffirmé l’intégrale filiation au lieu de « compléter Jésus » en rejetant clairement la « filiation criminogène ».  

       

      Il a jusqu’à ce jour échoué, enfin, parce qu’il est toujours trahi par Benoît XVI et son Eglise.



    • Pierre Régnier Pierre Régnier 9 novembre 2012 00:08


      @ Jean-Pierre Castel

       

      éléments pour l’éventuel groupe de travail (suite)

       

      Dans un texte postérieur, Spiritualité et criminalité (juin 2002) j’écrivais ceci :

       

       » Dans Le Guide des égarés Maïmonide est tout à fait clair, explicite, insistant : Dieu, « parfait en actes », intervient bien pour exercer ou commander de très justes massacres d’êtres humains. "Nous trouvons, au nombre de ses actions qui se manifestent sur les hommes, de grandes calamités qui fondent sur certains individus pour les anéantir, ou qui enveloppent dans leur destruction des familles, et même une contrée entière, font périr plusieurs générations à la fois et ne laissent ni culture ni progéniture, comme, p. ex., les croulements de sol, les tremblements de terre, les foudres destructrices, l’expédition faite par un peuple contre un autre pour le détruire par le glaive et pour effacer sa trace" (c’est moi qui souligne). Ces actions de Dieu "sont nécessaires pour gouverner les états ; car la suprême vertu de l’homme est de se rendre semblable à Dieu autant qu’il le peut, c’est-à-dire que nous devons rendre semblables nos actions aux siennes…". Maïmonide donne même ici une intéressante explication sur la fameuse précision contenue dans le Décalogue : "je suis un Dieu jaloux, châtiant la faute des pères sur les fils, sur la troisième et sur la quatrième génération" (Ex. 20,5). « On s’est borné », dit Maïmonide, "à quatre générations, parce que l’homme ne peut voir de sa postérité que tout au plus la quatrième génération. Ainsi, lorsqu’on tue la population d’une ville livrée à l’idolâtrie, on tue le vieillard idolâtre et sa race jusqu’à l’arrière-petit-fils, qui est l’enfant de quatrième génération.. On a donc, en quelque sorte, indiqué qu’au nombre des commandements de Dieu (je souligne) qui indubitablement font partie de ses actions, est celui de tuer les descendants des idolâtres, quoique jeunes enfants, pêle-mêle avec leurs pères et leurs grand-pères

       

      …/…

       

      Pour Maïmonide Dieu commande bien des massacres mais il le fait « en raison du démérite de ceux qui sont punis » ; on ne doit en aucun cas y voir "des actions comme celles qui, chez nous, émanent d’une disposition de l’âme, savoir, de la jalousie, de la vengeance, de la haine ou de la colère". C’est d’ailleurs ainsi que ce passage sur la prétendue juste violence pratiquée et voulue par Dieu se veut édifiant : "celui qui gouverne l’état, s’il est prophète" doit bien "faire disparaître tous ceux qui se détournent des voies de la vérité« , »un acte qu’exige la raison humaine" mais il doit le faire en prenant Dieu pour modèle et en tentant d’oublier ses mauvaises motivations humaines "à tel point qu’il doit ordonner de brûler un individu, sans éprouver contre lui ni indignation, ni colère ni haine, n’ayant égard, au contraire, qu’à ce qu’il lui paraîtra avoir mérité, et considérant ce que l’accomplissement de cet acte a de souverainement utile pour la grande multitude".

       

        Maïmonide ajoute enfin, comme le font presque toujours les auteurs de textes, sacralisés ou non, qui affirment et justifient la violence de Dieu : "Malgré tout cela, il faut que les actes de miséricorde, de pardon, de commisération et de bienveillance, émanent de celui qui gouverne l’état, bien plus fréquemment que les actes de punition…

       

       C’est là aussi la base de la lâcheté des responsables laïcs qui se refusent à mettre en application ce nécessaire et urgent devoir républicain : exiger des responsables religieux qu’ils mettent leur religion en situation de compatibilité avec les Droits de la personne humaine. "

       

      C’est aujourd’hui que je souligne les dernières lignes.

       

      Car c’est en effet devenu pour moi le plus évident et le plus grave : dans la complicité de fait qu’ils apportent au totalitarisme islamique, la Droite sarkozienne d’hier, la pseudo-Gauche gouvernementale d’Hollande, la pseudo extrême-Gauche, les écologistes cohn-bendistes… sont en train de devenir pires encore que Benoît XVI et son Eglise dans la réanimation de la violence religieuse en France et dans le monde.



    • jean-pierre castel 9 novembre 2012 01:03

      Oui, bien sûr, les idolâtres sont forcément des débauchés, ils méritent donc doublement l’anathème : pour leur impiété et pour leur immoralité. C’est comme ça qu’on pourra extrerminer en toute bonne conscience les cananéens et prendre leur terre. Molière l’a résumé avec : qui veut noyer son chien l’accuse de la rage.

      En revanche j’ai du mal à vous suivre dans votre pot pourri 

      de la Droite sarkozienne d’hier, la pseudo-Gauche gouvernementale d’Hollande, la pseudo extrême-Gauche, les écologistes cohn-bendistes  : excusez-moi, je ne vois ce que tous ces braves gens viennent faire dans notre galère ?

      Ce qui me gêne, c’est que le genre de critique de la Bible que nous faisons est souvent stigmatisé comme de l’antisémitisme : on tend vite à faire passer la critique des idées pour la haine des personnes. Aussi trouvez-vous sur cette ligne critique du monothéisme des intellectuels de droite, comme Louis Rougier ou Alain de Benoist (son Comment peut-on être païen est absolument remarquable, avis partagé par des théologiens catho et protestant de mes amis) mais ... silence radio à gauche !

       »La victimisation immunise le juif contre toute critique et immunise par là même Israël. Gare à ceux qui enfreignent cette règle, vite traités d’antisémites, même lorsqu’ils sont eux-mêmes juifs !">La Shoah comme religion, Esther Benbassa, Libération, 11 septembre 2000.


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 9 novembre 2012 10:28


      @ Jean-Pierre Castel

       

      Sur mon »pot pourri«  : 

      Je n’y ai mis ici que quelques noms symboles. Il est pour moi très clair que l’islam est le pire aboutissement de la croyance criminogène dans « le dieu jaloux ». La pire persévérance, surtout, dans la mise en application de ses commandements criminels. Ceux qui favorisent l’islamisation de la France sont donc très clairement, pour moi, ses complices.

       

      Quant à la manière de voir d’Esther Benbassa, je ne peux que regretter une fois de plus le blocage, par la modération d’Agoravox, de mon article "Garaudy est mort, vive la violence religieuse ?"  Extrait :

       

      Dans Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, le livre qu’il ne put publier qu’en samizdat et qui lui valut des condamnations multiples, sa première partie mettait en question la vieille conception hébraïque du peuple prétendument élu par Dieu, et justifié par lui dans la pratique des prétendues justes violences qu’il lui aurait commandées. Cette première partie était exprimée dans ces trois chapitres :

       

      1/ Le mythe de la « promesse » : terre promise ou terre conquise ?

      2/ Le mythe du « peuple élu »

      3/ Le mythe de Josué : la purification ethnique.

       

      Plus que jamais, après comme avant la mort de Garaudy ces « mythes » me semblent devoir être mis publiquement en question. Et il faut dire sans détours que, depuis la publication du livre interdit, l’impossibilité de le faire n’a pas diminué la judéophobie, bien au contraire. Elle se porte très bien, notamment – et ça m’indigne tout particulièrement – au sein de ce que je qualifie de « pseudo-Gauche », qui la pratique désormais sans retenue, mais cachée derrière « l’antisionisme », fourre-tout bien pratique pour les nombreux nouveaux antisémites décomplexés."



    • jean-pierre castel 9 novembre 2012 18:54

      @Reignier
      Au sujet des racines profondes de l’antisémitisme, je ne saurais trop vous conseiller de lire d’André Gaillard, ancien déporté, pion au lycée d’Avron dont l’histoire a été reprise dans Au revoir les enfants, son texte Le judaïsme et les antisémitismes. Je peux lui demander de vous l’envoyer (je crois qu’il n’est pas encore publié)


    • jean-pierre castel 10 novembre 2012 00:46

      @Pierre Reignier.
      Peut-etre pourrions-nous entrer en contact ? Via Agoravox ? Comment ?


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 10 novembre 2012 08:43


      Jean-Pierre Castel 

       

      Je vais à la manifestation parisienne contre le fascisme islamique puis je viens y réfléchir avec vous.

       

      Une information préalable tout de même : nous échangeons ici dans des positions pas du tout comparables.

       

      Jusqu’à présent, en effet, les modérateurs d’Agoravox refusent la publication de l’article dans lequel je montre le double symbole que sera la mosquée de Poitiers si elle venait à être un jour achevée puis ouverte au culte.

       

      Vous luttez pour qu’on se débarrasse du tout du monothéisme. Je lutte pour qu’on se débarrasse de la conception criminogène de Dieu qu’il a transmise à l’humanité, mais seulement contre cela.

       

      Comme je le disais en mars 2000 dans mon petit essai Désacraliser la violence religieuse :

       

      " La voie spirituelle religieuse - qui n’est pas la seule voie spirituelle - peut rejoindre (ou retrouver, c’est la même chose) la raison pacifique. Il me semble qu’il faut pour cela remonter avant les divisions religieuses dogmatisées, « se refaire juif », et refaire avec le peuple qui a « inventé Dieu » le cheminement qui l’a conduit jusqu’à la quête actuelle du meilleur de nous-mêmes, qu’on la nomme ou non "quête de Dieu", une quête toujours ressentie comme essentielle avant comme après la « sortie de la religion ».

       

      Il faut refaire le chemin, avec l’éclairage actuel des Droits de l’Homme, pour constater à chaque pas la folie interprétative meurtrière, non pour condamner la démarche elle-même, saine volonté de vivre en trouvant un sens à la vie. "

       

      En allant à la manif je vais lutter très concrètement, avec mes contemporains pacifistes attachés au « bien vivre ensemble »,  contre ce que "la folie interprétative" a produit de pire et de plus durable pour le malheur de l’humanité.

       

      A plus tard. Cordialement.



    • jean-pierre castel 10 novembre 2012 10:57

      Comment se retrouver ?
      Non, je ne veux pas abolir tout le monothéisme, mon fantasme se limiterait à en extirper son exclusivisme


  • Ornithorynque Ornithorynque 8 novembre 2012 10:48

    Plutot que de faire de grands argumentaires, je vous renvoie :

    - à l’encyclique « Mit Brenneder Sorge » de Pie XI (rédigée en parti par le futur Pie XII qui était alors nonce apostolique à Berlin) et qui condamne TRES CLAIREMENT le Nazisme.
    Le Nazisme est totalement contraire au Monothéiste et particulièrement au catholicisme : le fondement en est l’exaltation d’une race élue et d’un surhomme-Dieu, à l’inverse absolu du monothisme.
    ça fait déjà une contre-vérité.
    Je vous invite à visiter le lien suivant, ça vous remettra les idées en place

    - Sur le racisme, je vous renvoie aux écrits de St Paul qui fondent l’Eglise « Il n’y aura plus ni esclave, ni homme libre, ni juifs ni grecs mais des hommes tous frères en Jésus Christ. » (de mémoire) L’Eglise Catholique est une preuve permanente de l’absence absolue de racisme par ESSENCE même, elle considère que TOUS les Hommes sont d’une égale dignité, c’est une des raison de la notion d’évangélisation !
    Et de deux.


    • jean-pierre castel 8 novembre 2012 12:53

      Voir ci-dessous. Et la ratline, ce réseau d’exflitration des nazis développé ou en tout cas supporté par le Vatican, vous connaissez ? Comment l’expliquez-vous ?


    • lulupipistrelle 8 novembre 2012 13:59

      Et Touvier (collabo notoire ,premier Français condamné pour crimes contre l’humanité en 1994 pour un des nombreux crimes commis en tant que chef de la milice lyonnaise durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, l’exécution des sept Juifs au cimetière de Rillieux-la-Papeplanqué pendant plus de quarante ans dans des monastères ?


    • robin 8 novembre 2012 15:35

      L’auteur ne cite aucun enseignement chrétien, car si il le faisait il serait contraint d’admettre que sa prose est complètement insensée !

      Il utilise la vieille ficelle qui consiste à assimiler l’enseignement d’une religion avec ceux qui sont censés le pratiquer et l’enseigner ce qui effectivement n’a pas grand chose à voir, sinon ca ferait longtemps que les richesses du Vatican auraient fait le bonheur des pauvres et que les prêtres se marieraient (1 Timothée 4 versets 1 à 3 indique clairement que ceux qui disent de ne pas se marier propagent des enseignements de démons).


    • Ornithorynque Ornithorynque 8 novembre 2012 15:43

      Au sujet de Ratline, Ce genre de légendes abondamment relayé par la propagande communiste d’après guerre ne repose sur aucun fondement.

      Il ne suffit pas de répéter un mensonge pour qu’il devienne réalité.

      La réalité c’est le rôle extraordinaire du Vatican dans l’exfiltration des juifs pendant la guerre, et là, on a des témoignages massifs et des remerciements officiels.

      Pour ce qui est de la « sacralisation » des paroles de l’ancien testament, vous confondez avec le Coran, pour les Catholiques, l’ancien testament RACONTE l’histoire du peuple de Dieu et est considéré comme un texte écrit par les hommes et "inspira par Dieu, ce qui ne veut pas dire que tout ce qui s’y trouve a matière d’exemple.

      Les Catholiques et les chrétiens eux, se réfèrent aux evangiles qui sont des écrits humains. Et là, allez me trouver une seule incitation au racisme, vous pouvez chercher.


    • jean-pierre castel 8 novembre 2012 19:58

      @Ornithorynque

      « Ratline une légende ? » Que cela vous gêne, je le comprends. Mais qu’est-ce qui vous permet ce genre de négationnisme ? Lisez tous les historiens de la IIème guerre mondiale et du nazisme, comme Ina Kershaw, Lionel Richard, ou tous ceux cités sur http://en.wikipedia.org/wiki/Ratlines_%28World_War_II%29, et démontrez qu’ils ont tort ?

      "Les Catholiques et les chrétiens eux, se réfèrent aux Evangiles qui sont des écrits humains." Peut-être devriez-vous réviser votre catéchisme : "Dieu lui-même est l’auteur de la Sainte Écriture […] Les chrétiens vénèrent l’Ancien Testament comme vraie Parole de Dieu. Tous ses écrits sont divinement inspirés et conservent une valeur permanente." Compendium du catéchisme de l’église catholique (2005)

      « Pas d’antisémitisme dans le Nouveau Testament ? » Paul I Thess.2,14-15 : "Ce sont ces Juifs qui ont fait mourir le Seigneur Jésus et les prophètes, qui nous ont persécutés, qui ne plaisent point à Dieu, et qui sont ennemis de tous les hommes". Lisez aussi certaines paraboles des évangiles de Matthieu et de Jean : celles du fils prodigue (Lc 15), des ouvriers de la onzième heure (Mt 20,1-16), de l’intendant (Lc 16,1-8), des vignerons révoltés (Mt 21,33-46), du Grand Banquet (Mt 22 1-14), des talents (Mt 25,14-30  ; Lc 1912-27), et leur interprétation par Alain Houziaux, docteur en théologie et en philosophie, pasteur de l’Etoile et organisateur des Conférences de l’Etoile auxquelles ont participé nombre de catholiques, dans  Les paraboles et l’antijudaïsme, par, disponible sur <http://www.jlturbet.net/article-les-paraboles-et-l-antijudaisme-par-alain-houziaux-46656211.html>.

      PS : avez-vous trouvé les passages que je vous indiquais dans Mit Brennender Sorge ?


    • jean-pierre castel 8 novembre 2012 20:20

      Je cite la Bible, le catéchisme, Pie XI, Jean-Paul II, je peux vous citer Sain Augustin « L’Eglise persécute par amour » ou Saint Thomas d’Aquin,mais je ne cite « aucun enseignement chrétien » (sic) ? Quels sont donc ces « enseignements chrétiens » que j’ignore, et qui rendent la Bible, le catéchisme, Saint Augustin ,Saint Thomas d’Aquin, Pie XI, Jean-Paul II, etc « insensés » ?


    • jean-pierre castel 8 novembre 2012 12:47

      Les seul problème de ces discours, complaisamment diffusés par les chrétiens, est la crédibilité de leurs sources (que vous ne citez pas) : en particulier Hermann Rauschning et Bormann L’historien britannique Ian Kershaw, auteur d’ouvrages sur les nazisme qui font autorité, écrit  : « I have on no single occasion cited Hermann Rauschning’s ’Hitler Speaks’, a work now regarded to have so little authenticity that it is best to disregard it altogether. » Bormann était l’un des antichrétiens virulents de l’entourage d’Hitler, mais Hitler ne donna jamais suite aux ardeurs antichrétiennes et néo-païennes des Bormann, Himmler, Rosenberg.

      Donc quelles sources préférez-vous : des nazis comme Himmler, Bormann, Rauschning, Baldur von Schirach , des chrétiens militants comme John S Conway, ou Richard Bonney, prêtre, transcripteur et commentateur du Nazi Master Plan, ou des historiens réputés comme Kershaw et Lionel Richard, qui dénoncent ce procès en antichristianisme d’Hitler, dont les motifs sont transparents, exonérer le christianisme de toute filiation avec l’antisémitisme nazi  ?


    • Michèle 8 novembre 2012 13:03

      @ Wotan : "Nous avons la malchance de ne pas posséder la bonne religion. Pourquoi n’avons nous pas la religion des Japonais, pour qui se sacrifier à sa patrie est le bien suprême ? La religion musulmane aussi serait bien plus appropriée que ce christianisme, avec sa tolérance amollissante."

       ?????????????????

      Je crois entendre un bruit de bottes cadencé sur fond de Walkirie...  smiley


    • jean-pierre castel 8 novembre 2012 19:30

      @Wotan
      C’est bien d’affirmer, mais c’est mieux d’argumenter. Vous n’avez pas trouvé de nombreuses références aux Evangiles dans Mein Kampf ? Vous avez mal lu. Il y dit par exemple : « En me défendant contre le Juif, je combats pour défendre l’œuvre du Seigneur. » Je ne prétends évidemment pas qu’Hitler était un bon chrétien, mais que son antisémitisme, il ne l’a pas inventé : il s’est approprié l’antisémitisme qui sévissait en Europe, diffusé par exempleen Europe pendant tout le XIX siècle par la revue jésuite La Civiltà Cattolica, et dont l’origine est la haine des Juifs promue depuis son origine par l’Eglise contre « le peuple déicide », encore rappeléedans Mit Brenneder Sorge, cf. la référence à ci-dessus.


    • jean-pierre castel 9 novembre 2012 00:41

      Qu’Hitler ait récupéré les Evangiles à sa façon, évidemment. Certes les Pères de l’Eglise n’avaient pas pu inventer la soi-disant trahison des Juifs allemands lors de la 1ère guerre mondiale ! Ce fut effectivement l’un des grands ingrédients de l’antisémitisme allemand de cette époque. Mais si les Juifs ont été pris comme bouc émissaire de la défaite, c’est qu’ils avaient déjà une longue tradition de bouc émissaire, qui remonte à cette histoire de peuple déicide, dont la racine est dans les Evangiles. Sur cette longue tradition viendront se greffer les nouvelles accusations:la défaite de 1918, la révolte socialiste allemande, le bolchévisme, l’entrée en guerre des USA, etc. L’actualité a fourni de nouveaux griefs, qui sont venus alimenter le feu de l’antisémitisme allumé depuis des siècles par l’Eglise. Lisez Paul, lisez Pierre le Vénérable, lisez Pie XI !


  • jean-pierre castel 8 novembre 2012 12:29

    Dans Mit Brennender Sorge, Pie XI :

    - 
    d’une part ne stigmatise que « le racisme émanant du paganisme germanique », c’est-à-dire précisément ce que je dénonce plus haut : Pie XI rejette la responsabilité de l’antisémitisme sur « le paganisme » au lieu de reconnaître sa matrice chrétienne

    - -  d’autre part continue à alimenter l’antisémitisme en désignant le peuple juif comme déicide : "[Le] Christ […] a reçu son humaine nature d’un peuple qui devait le crucifier." Mit Brennender Sorge, § 19.

    Prendre Paul comme modèle de l’amour de l’étranger est osé quand on sait les discours enflammés qu’il a tenu contre les hérétiques et même contre les Juifs. Quant à l’esclavage, il a connu de beaux jours sous la chrétienté, et s’est éteint pour des raisons économiques bien plus que morales, et en tout cas pas religieuses. Encore en 1866 Pie IX déclara ainsi : "L’esclavage, en lui-même, n’est dans sa nature essentielle pas du tout contraire au droit naturel et divin, et il peut y avoir plusieurs raisons justes d’esclavage.«  (Instruction du Saint-Office du 20.06.1866.)

    Dire que l’Eglise, dont la devise a si longtemps été « Hors de l’Eglise point de salut », qu’elle est un exemple d’accueil de l’autre est pour le moins paradoxal.

    Plutôt que de parler de racisme, notion qui se réfère à des traits physiques ou  à des théories biologiques, il vaut en effet mieux parler de rapport à l’étranger. Par rapport à l’étranger, le monothéisme introduit l’intolérance :

    - -  dans le judaïsme par l’interdit des mariages mixtes. Cet interdit a certes été variable dans l’espace et dans le temps, mais reste tenace encore aujourd’hui. Quel autre groupe ethnique a maintenu aussi longtemps un tel exclusivisme ? Peut-être les castes indiennes, mais au moins le système des castes a été dénoncé urbi et orbi, y compris dans la Constitution indienne

    - -  dans le christianisme et dans l’islam en cherchant à convertir l’infidèle, la fin -son salut- justifiant souvent les moyens,

    - 
    le moteur dans les deux cas est le même : l’impossibilité de cohabiter avec  des idolâtres, ceux qui adorent d’autres dieux (qu’on qualifiera de faux, d’illusoires, etc., le dieu monothéiste étant par définition le seul vrai dieu)

    - - d’une manière générale la tolérance implique un principe d’égalité d’accès à la vérité. La notion de vérité révélée unique installe entre le croyant et l’infidèle une instance tierce, transcendante, garante de la vérité : l’autre est par construction dans l’erreur, il n’y a plus de tolérance possible.


    • Hermes Hermes 8 novembre 2012 14:43

      @l’auteur, Bonjour,
      je trouve vos analyses intéressantes, confortées par des faits historiques qui donnent une grande force à vos thèses.

      Néammoins je suis toujours géné par les regroupements de comportements sous des bannières religieuses ou idéologiques : la défense des bannières pouvant facilement couper les êtres humains de leurs capacités à avoir une comportement « humain », c’est nécessairement très épineux d’attribuer la responsabilité des erreurs (violences faites aux autres) aux idéologies ou religions.

      La violence quand elle n’est pas imputable à l’idéologie dominante n’en continue pas moins d’exister dès lors que l’homme est entraîné par les passions de son sommeil, et aucune idéologie n’a la capacité de réveiller son prochain. Y-a t’il une société qui au delà d’un certain dévelopement a réussi à échapper à cette violence ? Que cette violence soit reliable à des conséquences idéologiques rendent -elles responsables les idéologies, ou ne serait-ce pas à l’envers le sommeil qui peut trouver jsutification à la violence personnelle dans les ramifications idéologiques ?

      Dans le sommeil, si on a la tolérance comme vérité absolue, celà devient nécesairement un acte de violence. Dans le réveil si on vit la réalité de la fraternité entre être humains, il n’y a pas de violence possible, c’est un vécu, et non un principe.

      En quelque sorte, plus on cherche à ramener dans le sommeil des principes issus des moments de lucidité et de conscience du potentiel d’humanité que nous avons, plus nous risquons d’y attacher notre violence personnelle, surtout quand s’y mèle l’identification rassurante à une tradition qui réflèterait cette vérité, et l’idéologie quelme qu’elle soit n’est qu’une justification de nos débordements.

      Joli travail neammoins.

       smiley


    • jean-pierre castel 8 novembre 2012 19:05

      @Hermes
      Je ne suis pas sûr de bien vous suivre. Je n’ai en tout cas jamais voulu dire que le monothéisme était à la source de LA violence humaine en général, mais que, alors qu’il se prétend en général religion d’amour, il ajoute en fait UNE MOTIVATION DE VIOLENCE SUPPLÉMENTAIRE, celle consistant à remplacer les dieux d’autrui par le sien.


    • Hermes Hermes 9 novembre 2012 14:59

      Je comprend votre point de vue.

      La justificaton de la violence dans ces contextes religieux se fait (peut-être) plus facilement. Je voulais insister sur le fait qu’il ne s’agit que d’une justification de la violence, et que celle-ci pré-existe à toute justification chez l’homme dès lors qu’il s’endort.

      Dans cet état qui est le plus répandu, les mécanismes de peur, de possession, dérivés des instincts de survie aboutissent à la violence. On trouve toujours un moyen de justifier ça ensuite.

      Cdt.


    • jean-pierre castel 13 novembre 2012 16:24

      @Hermes
      "Je voulais insister sur le fait qu’il ne s’agit que d’une justification de la violence, et que celle-ci pré-existe à toute justification chez l’homme dès lors qu’il s’endort".
      Oui, mais ce que je dis c’est que le monothéisme apporte une motivation, vous dites une justification, supplémentaire, inédite jusque là, inconnue des autres civilisations : l’idée de remplacer les dieux d’autrui, au nom d’un dieu, d’une vérité prétendues uniques. C’est cette spécificité que les monothéistes refusent de reconnaître. Son symbole : le dieu jaloux. C’est le coeur de ma problématique.


  • robin 8 novembre 2012 15:27

    ET un article antichrétien de plus, un... !!

    C’est une vraie obcession ma parole ! .... smiley

    Réussir à nous faire croire que l’enseignement de Jésus a un quelconque rapport avec le nazisme, il faut le lire pour le croire......incroyable ! smiley


    • lulupipistrelle 8 novembre 2012 17:08

      anti-monothéiste ne se limite pas au christianisme... 


    • lulupipistrelle 8 novembre 2012 17:14

      ...et le christianisme n’est pas limité au catholicisme... il y a aussi le protestantisme, qui fait une grande place à la Bible, source de tous les maux.


    • jean-pierre castel 8 novembre 2012 20:23

      @lulupipistrelle
      Je crois que la violence des 3 religions monothéistes repose sur la même base, celle du dieu jaloux qui ordonne de détruire les idoles, c’est à dire les dieux des autres. C’est pour cette raison qu’il est oiseux de stigmatiser telle ou telle des 3, qui ont été violentes à leur façon suivant les lieux et les époques, mais que c’est à ce pilier du dieu jaloux qu’il faudrait s’en prendre.


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 8 novembre 2012 17:04


    @ Ornithorynque (du 8 à 15 h 43)

     

    Comme vous je défends l’excellente base spirituelle chrétienne que sont les Evangiles. Mais ce n’est qu’une « demie-base », l’autre étant l’Ancien Testament réaffirmé sottement et intégralement « Parole de Dieu » par les Pères fondateurs de l’Eglise catholique, ce qui a permis  au prophète Mohamed, venu plus tard, de fonder sa nouvelle religion sur la croyance en une « bonne » violence « de Dieu », mais en ne la présentant plus comme « ancienne et dépassée », ce que faisait l’Eglise, mais toujours valable et nécessaire jusqu’à la soumission du monde entier au « seul vrai Dieu », le Dieu Allah. 

     

    Les Pères de l’Eglise ont donc fait une énorme sottise, aux conséquences très graves. Benoît XVI persévère, lui, dans un odieux entêtement dogmatique et égoïste qui le rend très clairement responsable, même si c’est partiellement et indirectement, de la violence effective commise encore, aujourd’hui et demain, par des islamistes. La théologie criminogène de l’islam - de beaucoup la pire de toutes - ne pourra être combattue clairement que si le judaïsme et le christianisme détruisent préalablement leur propre théologie criminogène.

     

    Voici un extrait de l’article dont je propose la lecture plus haut (Benoît XVI, premier responsable…) :

     

     » Il faut au moins savoir gré à Benoît XVI d’avoir re-précisé et souligné, dans le nouveau catéchisme de l’église catholique, sa conception duale, violente, criminogène de Dieu. Lorsqu’il n’était encore que le cardinal Ratzinger la responsabilité du comité de rédaction lui fut confiée. Ce comité donna une fois de plus valeur de dogme à la croyance en une « bonne violence » de Dieu. Il confirma qu’il fallait continuer de l’enseigner et la transmettre aux générations futures.

    Il le fit, certes, indirectement mais de manière parfaitement claire en réaffirmant que le Livre de Josué est aussi « saint » que tous les autres de l’Ancien Testament (passage 120 du Nouveau catéchisme), que tous ces livres « ont Dieu pour auteur », sont jugés par l’Eglise « sacrés et canoniques », « avec toutes leurs parties » (105), laquelle Eglise « n’accueille pas seulement une parole humaine, mais ce qu’elle est réellement : la Parole de Dieu » (104). Il le fit en réaffirmant que « Dieu est l’Auteur de l’Ecriture Sainte en inspirant ses auteurs humains » et qu’il « donne ainsi l’assurance que leurs écrits enseignent sans erreur la vérité salutaire » (136), « tout ce qui était conforme à son désir et cela seulement » (106), qu’ils enseignent « fermement, fidèlement et sans erreur la vérité que Dieu a voulu voir consignée pour notre salut (107)…« 



  • philouie 8 novembre 2012 20:01

    mais l’idéologie du nazisme comme justification de ses crimes, c’est la science.

    En particulier darwinisme et eugénisme.....


    • jean-pierre castel 8 novembre 2012 23:55

      Le nazisme a habillé son discours antisémite, antislave, anti minorités d’un vernis pseudo-scientifique développé par les théoriciens racialistes du XIX. 1) ce n’était pas plus (voire moins) scientifique que par exemple le marxisme, 2) ce n’était qu’un habillage verbal moderniste pour recouvrir des réalités beaucoup plus anciennes, les haines ancestrales anti juif, anti slave, anti minorités. La haine des juifs et des homosexuels a des racines évidentes dans le christianisme. La haine des slaves plonge dans l’histoire allemande du Drang nach Osten. Ne pas confondre le discours et les réalités sociologiques historiques.


  • philouie 8 novembre 2012 20:14

    Par contre, rien sur les crimes de la république, rien sur les crimes de la plus grande démocratie du monde....

    taper sur la religion : une façon de ne pas regarder la réalité en face...


    • jean-pierre castel 8 novembre 2012 20:34

      @philouie
      Ne prétendons pas régler tous les problèmes du monde ! Est-ce une raison pour ne pas critiquer quelque chose qui m’apparaît faux et pourtant largement répandu ?
      L’enjeu n’est d’aileurs pas si mince que vous le suggérez : il n’y a pas beaucoup de conflits autour du globe où l’archétype du dieu jaloux et de la vérité unique soit absent.
      Vous parlez des « crimes de la plus grande démocratie du monde ». Vous pensez je suppose aux USA et pas à l’Inde ? Croyez-vous que nous soyons plus vertueux que les américains ?
      Regardez le pois des protestants américains (évangéliques, etc...) dans la politique extérieure américaine, notamment à l’égard du problème israélo-palestinien , et voyez l’impact des mythes bibliques : certes ça n’explique pas tout, mais c’est un morceau non négligeable du puzzle !


    • philouie 8 novembre 2012 21:42

      Il me semble que c’est vous qui cherchez à tout expliquer par une seule cause. la religion cause de la violence, ce qui vous permet de justifier votre haine de la religion.

      mais lorsque je vois les crimes contemporains ou du siècle dernier, depui que l’occident c’est affranchis du dictat religieux que sont les crimes.
      Sarkosy qui fait bombardé la lybie, c’est religieux ?
      bush qui attaque l’irak et l’afghanistan pour le pétrole, c’est religieux ?
      Staline, mao, hitler, c’est religieux ?

      Pourquoi ne reconnaissez vous pas que les motivations de l’allemagne Nazi étaient scientifique ? c’est trop dure à avaler ?

      quand la france, la république française envoit à la mort des millions de Français, sous l’ordre des capitaines d’industire, en vue de dominer le monde, c’est religeux ?
      Pourquoi ne reconnaissez vous pas , qu’un état laîque, démocratique, patrie des droit de l’homme, s’arroge le droit de faire la guerre chez les sauvages pour piquer leur pétrole ou leur cacao, c’est avec l’assentiment de l’électeur complice qui ne vise que son confort ?

      c’est trop dure à admettre. peut-être que ça vous ferait culpabiliser et ça non, vous ne voulez pas. vous accuser les autres de vos crimes parce que vous ne voulez pas regarder en face les crimes, que vous, votre civilisation, votre système, vos valeurs, vous poussent à commettre.
      la religion c’est le mal.
      c’est facile.

      vous vous dédouannez. pas plus.
      Non. rien de tout cela.


    • jean-pierre castel 9 novembre 2012 00:03

      Non, je ne dis rien de tout cela, comme je ne me bats pas pour sauver les baleines, bien qu’elles le méritent : à chacun son combat, en fonction de sa personnalité, son vécu ! Je n’ai jamais dit que mon analyse allait résoudre toutes les violences, mais simplement que le monothéisme ajoute à la violence humaine, qui ne manque pas de motivations par ailleurs, une motivation supplémentaire, celle de remplacer les dieux de l’autre. Je ne m’adresse qu’à cette motivation là, et vous laisse volontiers les autres !


  • Agafia Agafia 8 novembre 2012 21:06

    On ne peut pas nier les accointances de l’Eglise catholique romaine et des nazi, ou assimilés.
    Pour moi, l’exemple le plus frappant et flagrant, c’est Ante Pavelic, fondateur des Oustachis hyper catholiques croates, soutenu, porté, et par la suite protégé par le Vatican, et qui fut à l’origine de l’un des pires camps d’exterminatino, Jasenovac considéré comme « le plus efficace » dans l’horreur après Auschwitz et Treblinka. On raconte que les méthodes et la cruauté des croates impressionnaient les nazis eux-mêmes...

    Des dizaines de milliers de Serbes orthodoxes, de Juifs et de Tziganes y furent suppliciés. 

    A ne pas oublier...

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ante_Paveli%C4%87
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_d’extermination_de_Jasenovac
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Crimes_de_l’%C3%89tat_ind%C3%A9pendant_de_Croatie


  • Agafia Agafia 8 novembre 2012 21:57

    Ok avec vous Constant, pas de généralité, juste un exemple connu et reconnu. smiley
    (et je n’ai choisi le dernier lien que pour l’ensemble des photos, pas pour son fond...)

    Ce sont souvent les petits et les sans grades qui furent les vrais combattants contre le nazisme,et se comportèrent en Juste, je suis tout à fait d’accord la-dessus...
     mais dans les hautes-sphères du vatican, ce n’est pas l’impression que ça donne.
    En tout cas, concernant Pavelic et ses crimes, y pas photo.

    Et il est parfois bon de rappeler de temps en temps certaines choses.


  • jean-pierre castel 9 novembre 2012 00:29

    @Reignier
    Que les Pères de l’Eglise aient trahi le message christique, certes. Mais ils ne sont pas les seuls responsables de la violence monothéiste. Elle prend ses racines comme vous le dites vous même dans l’Ancien Testament, et Jésus -au moins ce qu’en rapportent les Evangiles - lui-même n’arrête pas de présenter son Père comme le dieu de l’Ancien Testament, et maintient le dogme de la vérité unique avec des paroles comme :
     « Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. » (Mt 6.24),
     « Nul ne peut servir deux maîtres. » (Mt 6.24),
     « Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands. » (Jn 10, 8)
     « Quiconque blasphémera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir. » (Mt 12 : 32)
    * ? « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14:6)
    * ? « Celui qui croit en Lui (le Christ) ne sera pas condamné, mais celui qui ne croit pas est déjà condamné » (Jn 3, 18).
    * ? « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » (Marc 16:16)
     « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. » (Luc 11 : 23)
     « Il n’y a aucun salut en dehors du Christ, car aucun nom sous le ciel n’est offert aux hommes, qui soit nécessaire à notre salut. » (Ac. 4, 12)
     « Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. » (Jn 15, 6)
     « Et ceux-ci [ceux qui auront manqué de charité] iront au châtiment éternel. » (Mt 25, 46)
     « Au reste, amenez ici mes ennemis qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, et égorgez-les en ma présence. »(Luc 19, 27)

     sans parler du fameux et sibyllin « non pas abolir, mais accomplir ».

    Paul confirmera :
     « Il n’y a point d’idole dans le monde, il n’y a qu’un seul Dieu »(1 Co 2 : 8), et « Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus qui s’est livré en rançon pour tous » (1 Timothée, 2, 5-6),
     « Si quelqu’un enseigne une autre doctrine et ne s’attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à l’enseignement qui est conforme à la piété, il est aveuglé par l’orgueil, il ne sait rien, il a la maladie des controverses et des querelles de mots. »(1 Timothée 6, 3-5),
     « Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? » (1 Corinthiens 10:22),
     « Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! » (Ga 1, 8)
     « Les ennemis de Dieu méritent la mort », (Romains 1. 32),

    ainsi que Jean :
     »Celui qui ne reste pas dans les limites de ce que le Christ a enseigné, mais s’aventure au-delà, n’a pas de communion avec Dieu. Celui qui reste fidèlement attaché à cet enseignement, reste uni au Père comme au Fils. Si quelqu’un vient vous trouver, pour vous enseigner autre chose, ne l’accueillez pas chez vous, ne lui adressez pas la salutation (fraternelle). Celui qui lui souhaiterait la bienvenue se rendrait complice de son mauvais travail." (2 Jean 1.9-11)
     
    Autrement dit, Jésus a certes voulu purifier le judaïsme de l’hypocrisie du clergé, mais n’a jamais voulu remettre en cause les fondements du judaïsme, donc du monothéisme

    L’idée du groupe de travail n’est qu’une idée : elle n’aurait de sens que si y participaient des personnalités en vue des 3 religions. En connaissez-vous qui y seraient prêtes ?


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 9 novembre 2012 10:35


      @ Jean-Pierre Castel

       

      Sur »le fameux et sibyllin « non pas abolir, mais accomplir » voici l’extrait le concernant dans mon article publié ici :

      http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279

       

      .

       

      Cette ambiguïté, ce possible double sens et cette possible « contradiction », par Jésus, de l’enseignement « du Dieu de l’AT » devraient encourager les pacifistes catholiques à résister aux théologiens papistes, refuser d’entrer dans leur jeu, et dénoncer sans retenue leur énorme tricherie qu’ils qualifient de « bonne interprétation », cette tricherie que réanime Benoît XVI pour faire reculer sa religion et les religions en général vers les anciennes sources dogmatisées de leur violence. Alors qu’il est plus que jamais nécessaire de s’en débarrasser !

       

      On peut faire ici un parallèle entre les deux attitudes, religieuse et profane, qui nous éloignent de l’accomplissement de cette nécessité : le pouvoir temporel catholique efface les avancées précédentes vers la théologie non-violente en même temps que le pouvoir politique détruit les acquis républicains qui protégeaient la société profane de la violence religieuse. "

       

      Oui, on doit aujourd’hui revenir aussi sur les insuffisances et les ambiguïtés du message laissé par le merveilleux réformateur de sa religion que fut Jésus de Nazareth. Mais il faut le faire sans les déformer. Et votre propre ambiguïté est ici très regrettable (même si très classique). Vous rapportez par exemple la dernière ligne de la pire parabole de Jésus, la parabole "des mines" (Luc 19, 27) comme si elle exprimait une demande de Jésus lui-même alors qu’il la met dans la bouche d’un maître barbare de son époque : « …égorgez-les devant moi ». Jésus lui-même n’a jamais assumé que des commandements contraires  à cette barbarie.

       

      Concernant l’éventuel  »groupe de travail" je n’ai pas à proposer des noms d’éventuelles personnalités « en vue » des 3 religions qui "y seraient prêtes". Mais je peux répéter ceci, que j’ai déjà dit bien souvent : dans la lecture, sur le conseil d’un ami bahaï, du livre "Les Versets douloureux" (éd.Lessius 2007) celui des trois amis (un juif, un chrétien, un musulman) qui m’a paru le plus avancé vers le nécessaire et urgent rejet de la conception monothéiste criminogène c’était Soheib Bencheikh, l’ancien grand mufti de Marseille.

       

      L’islamophobe convaincu que je suis n’en a ressenti aucune déception. Bien au contraire : une raison d’espérer.



    • jean-pierre castel 9 novembre 2012 18:46

      @Reignier
      Merci pour ces nouvelles références. Je ne connaissais pas Soheib Bencheikh , qui parle de désacralisation, dans un livre publié par les Jésuites !!!
      Ce livre a-t-il abordé la question du dieu jaloux et l’ordre de brûler les idoles ? Connaissez vous des responsables chrétiens, juifs, musulmans, qui accepteraient non pas de leur donner des interprétations lénifiantes (l’Ecole biblique de Jérusalem aurait par exemple décidé de remplacer dieu jaloux par dieu exigeant !) mais de les considérer comme des paroles humaines aujourd’hui caduques ?
      Parabole des Mines : le « seigneur »de la parabole ne représente pas Jésus ou Dieu ? Qui alors ? Où trouver une bonne interprétation ?


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 10 novembre 2012 21:12


      Bonsoir Jean-Pierre Castel

       

      De retour de la manif (réussie) je suis allé revoir le Décalogue (Ex 20, 5) dans ma Bible annotée de Jérusalem, réalisée par L’Ecole Biblique, et éditée en France en 2000 par Le Cerf. Le « dieu jaloux » n’y est pas remplacé par un "dieu exigeant« . Je ne vois pas bien d’ailleurs en quoi ça le rendrait  »plus sympa« dès lors qu’il continue de »punir la faute des pères sur les enfants, les petits-enfants et les arrière-petits-enfants" !

       

      Pauvres théologiens, auxquels on demande de faire des acrobaties lexicales pour présenter la barbarie de manière séduisante, et qui acceptent d’y consacrer leur vie !

       

      Comment entrer en contact ? dites-vous. Jusqu’au mois dernier je disais à Agoravox que j’autorisais son administration à donner mon adresse courriel à telle personne. Ce n’est plus nécessaire puisque j’ai déjà fait connaître de cette manière la toute nouvelle existence de mon site, qui contient cette adresse :

       

      J’en avais assez

      quand j’ouvrais le tiroir

      où j’avais seul accès

      d’y trouver mes inutiles chansons

       

      Il existe aujourd’hui

      des tiroirs ouverts à tous

      on appelle ça des sites Internet

       

      J’ai décidé de faire un site Internet

      rien qu’à moi mais ouvert à tous

       

      trentesixchantsdelles

       

      c’est ainsi que mon site s’appelle

      et si l’on clique sur son achtétépé

      ou qu’on le copie / colle,

      sur firefox ou sur goût gueule,

      on accède tout de suite au tiroir ouvert

       

      http://trentesixchantsdelles.fr/

       

      Pierre Régnier



  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 10 novembre 2012 12:36

    Le communisme n’est pas une « idéologie athée », mais une idéologie communiste qui prône la lutte des classes, la révolution prolétarienne, la dictature du prolétariat. L’athéisme n’est qu’un élément marginal du matérialisme dialectique dans son volet matérialisme.


    Il n’y a pas d’idéologie athée, l’athéisme n’est ni une idéologie, ni une croyance. C’est une position philosophique que l’on peut formuler ainsi : « Je pense qu’il n’existe rien dans l’Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent « dieu ». »


  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 10 novembre 2012 12:42
    Lettre encyclique de Jean-Paul II du 15 octobre 1998, publiée en traduction française par la Documentation catholique, n° 2191, 1er novembre 1998, pages 901-942..On y lit : § 46 : « Certains représentants de l’idéalisme ont cherché de diverses manières à transformer la foi et son contenu, y compris le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus Christ, en structures dialectiques rationnellement concevables. À cette pensée se sont opposées diverses formes d’humanisme athée, philosophiquement structurées, qui ont présenté la foi comme nocive et aliénante pour le développement de la pleine rationalité. Elles n’ont pas eu peur de se faire passer pour de nouvelles religions, constituant le fondement de projets qui, sur le plan politique et social, ont abouti à des systèmes totalitaires traumatisants pour l’humanité. »

    Discours de Benoît XVI aux autorités britanniques, jeudi 16 septembre 2010 :

    Source : Saint-Siège (Traduction de la Salle de presse du Saint-Siège)

    « Même dans notre propre vie, nous pouvons nous rappeler combien la Grande-Bretagne et ses dirigeants ont combattu la tyrannie nazie qui cherchait à éliminer Dieu de la société, et qui niait notre commune humanité avec beaucoup jugés indignes de vivre, en particulier les Juifs. J’évoque aussi l’attitude du régime envers des pasteurs et des religieux chrétiens qui ont défendu la vérité dans l’amour en s’opposant aux Nazis et qui l’ont payé de leurs vies. En réfléchissant sur les leçons dramatiques de l’extrémisme athée du XXème siècle, n’oublions jamais combien exclure Dieu, la religion et la vertu de la vie publique, conduit en fin de compte à une vision tronquée de l’homme et de la société, et ainsi à « une vision réductrice de la personne et de sa destinée » (Caritas in Veritate, n. 29). »

    Contrairement à ce que prétend le Vatican, dans le cas communiste comme dans le cas nazi, ce qui fut meurtrier c’est l’idéologie de classes ou de races, et non l’élément d’athéisme, élément marginal dans le premier cas, douteux dans le second.

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