Commentaire de wesson
sur La corrida, ou l'art de la torture jouissive


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wesson wesson 24 novembre 2012 19:21

Bonsoir Romain,


« vous mettez tout le monde dans le même sac. »

A vous lire J’ai plutôt l’impression que ceci s’applique à votre contribution.

Car entre les pratiques rituelles du type excision, lapidation - ou même celle en inde qui consiste à se faire systématiquement avorter dès lors que l’on est enceinte d’une fille, et qui vaut à ce pays un déficit de près de 200 millions de femmes - toutes ces pratiques rituelles là sont bien évidemment à dénoncer et totalement proscrire, sans l’ombre d’un doute. 

Ce que j’ai voulu dire, c’est le caractère largement surjoué des indignations des défenseurs des animaux dans un sens large, qui ne se sont jamais posé la question de savoir si le poulet barquette de chez Doux qu’ils viennent d’acheter au supermarché a bien apprécié sa vie entière dans un poulailler industriel, pas plus qu’ils n’ont de doutes sur leur totale irresponsabilité en ce domaine.

Je me rappelle d’une interview de Michael Moore à propos de son 1er film (Roger & Me). Il y a des images d’une personne (noire) se faisait tabasser par des policiers suite à un contrôle de routine et qui y laissera la peau, et quelques minutes après, il y a l’image d’une femme qui tue un lapin à coup de bâton afin de le vendre comme viande. Et il raconte que alors qu’il a reçu des milliers de protestations, téléphones, courriers, emails etc pour se plaindre de la scène de la mise à mort du lapin, il n’a en revanche jamais reçu la moindre indignation concernant le noir mis à mort par les policiers racistes. 

Indignons-nous d’abord de ce qui fait mourir ou avilit les gens, avant de s’occuper de ceux qui font spectacle de faire mourir les vaches.

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