Commentaire de Christian Labrune
sur Un statut d'Etat reconnu pour la Palestine à l'ONU : pour la paix ou la guerre ?


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Christian Labrune Christian Labrune 2 décembre 2012 23:07

Lord Franz,

Vous m’amusez beaucoup lorsque vous prétendez qu’il n’y aurait rien de passionnel dans votre palestinomanie, et qu’elle découlerait simplement de votre grand amour des droits de l’homme. Certes, le pauvre bougre palestinien qui est en bas de l’échelle sociale et sans culture ne mérite probablement pas ce qui lui arrive depuis des lustres, mais entre ces malheureux et les crapules qui prétendent défendre leurs intérêts, il y a une énorme distance. Et ce que vous soutenez, par votre position anti-israélienne, ce sont des organisations qui agissent en combinant sur ces populations le lavage de cerveau et la terreur. A la fin de la dernière guerre, le bombardement de Dresde a sans doute envoyé dans l’autre monde pas mal de gens plus ou moins incultes, plus ou moins égarés dans les difficultés du temps, qui ne comprenaient pas grand chose aux enjeux politiques et que la propagande manipulait facilement. Est-ce qu’il aurait fallu, à ce moment-là, à trois mois de la capitulation allemande, prendre fait et cause pour les nazis qui jouissaient encore du pouvoir et prétendaient représenter ces populations que l’aviation pilonnait imperturbablement ?

Les puissances de l’Axe ont capitulé. Fait remarquable : qu’il s’agisse de l’Allemagne ou du Japon, leur politique après la fin du conflit n’a pas été gouvernée par le ressentiment et elles ont tourné le dos radicalement à l’idéologie fasciste. Ces pays se sont reconstruits, leur puissance économique s’est parfaitement rétablie et ils sont devenus des démocraties. Le « peuple palestinien » (qui n’existait pas encore : l’expression apparaît après la guerre des six jours) a voulu en 48, sous la conduite d’El-Husseini, l’ami de Heinrich Himmler, une guerre d’extermination, ou pour utiliser une expression qui n’existait pas encore, une « épuration ethnique » de la région. Il a été ratatiné et il n’a pas compris qu’à ce jeu-là il le serait toujours. Ce qui fait que dans la seule charte de l’OLP qu’on connaisse, il soit encore question de « purifier » la région des Juifs qui s’y trouvent ; de créer, comme aurait dit l’ami allemand de son tonton (le mufti) qu’Arafat regardait comme un « héros », une Palestine « judenrein ». Je ne parle pas de la charte du Hamas, dont on connaît le septième article, ni des jihadistes lecteurs du Coran et qui sont tous des Mehra en puissance.

Ce qui fait le malheur du pauvre bougre palestinien, c’est deux choses : d’abord, le Coran qui est une machine quasi parfaite pour décerveler et fabriquer des fanatiques. Ensuite, un antisémitisme héréditaire, viscéral, tout à fait comparable à celui des hitlériens.

Ce que vous paraissez incapable de voir, c’est que l’idéologie nazie et ses méthodes bien connues, sont en train de renaître. Rêve délirant d’une prééminence planétaire, d’une restauration du Califat, refus de la démocratie. Et surtout, ce symptôme qui a rendu le nazisme encore plus odieux que l’autre totalitarisme : l’antisémitisme.

Conduite par de sinistres crapules complètement dépourvues de scrupules, les factions palestiniennes n’ont jamais cessé de creuser le malheur des populations qu’elles tyrannisent. Si vous étiez aussi soucieux des droits de l’homme que vous le prétendez, vous commenceriez par faire une distinction entre le peuple et ses dictateurs. A moins que vous ne trouviez tout à fait satisfaisante l’évolution qui se dessine en Egypte actuellement, avec la politique d’un Morsi qui est du même acabit exactement que les Haniyez, Mechall et Abbas.

Vous m’avez engagé dans une discussion complètement absurde, en essayant de prouver que les Palestiniens reconnaissaient l’existence d’Israël et en spéculant sur des « intentions » ou des paroles propitiatoires lancées à un moment donné pour amorcer la pompe des négociations. Ce débat ne mène nulle part. Autant discuter du sexe des anges. Ce que je retiens, c’est que trente ans (comme ça on sera d’accord) après la déculottée qu’ils avaient reçue en 48, et alors que les autres peuples avaient su tirer les leçons de leur déconfiture, à Camp David, les « Palestiniens » (le peuple et leurs représentants : ici, je ne fais pas la différence) n’avaient toujours pas compris la situation, en étaient restés au fantasme puéril, guidé par le ressentiment et la haine, et complètement illusoire, d’une revanche impossible.

Entre Israël qui est un pays à la pointe la plus avancée de la recherche dans tous les domaines et ses voisins soumis à l’islam, le fossé s’agrandit d’autant plus vite que désormais, pendant que les premiers continuent à progresser, même en temps de crise, de l’autre côté, malgré les aides internationales, c’est l’effondrement et la régression intellectuelle à des représentations du monde qui datent du VIIe siècle. En soutenant les organisations palestiniennes (je ne parle pas du peuple, bien entendu) vous soutenez l’obscurantisme le plus répugnant, la tyrannie bête et méchante. Si les images que vous avez vues comme moi de cadavres qu’on traîne derrière des motos dans les rues de Gaza vous paraissent acceptables et le signe d’un très haut niveau de civilisation, c’est que vous êtes bien optimiste ou que vous portez des lunettes roses.

Les pires ennemis d’un peuple palestinien artificiellement décervelé et fanatisé, ce sont assurément les pro-palestiniens d’Europe qui sont en train de faire le lit de l’islamo-fascisme en soutenant des dirigeants crapuleux. Qu’elles soient tolérées dans les instances internationales, c’est un signe tout à fait tragique des malheurs du temps.


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