Commentaire de Furax
sur Fin de vie


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Furax Furax 4 décembre 2012 11:27

Ce sujet est bien trop grave pour être traité dans une « fiction », si bien écrite soit elle.
Mon avis au sujet de l’euthanasie ?
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/touche-pas-a-ma-vie-99021
Quant au témoignage le plus bouleversant lu sur AV, c’est , pour moi, celui de « Chimère » le 27 septembre 2012. En voici un extrait :

"Je suis infirmier diplômé d’état depuis 1985 .

Je suis d’éducation catholique mais athée « de naissance ».

Dans les années 80/90,avant la création des unités de soins palliatifs et la loi Léonetti, nous,les « soignants » (j’y inclue également les médecins) étions dépourvus face à la fin de vie.

Je travaillais alors pour un service d’oncologie médicale qui était en fait une grande salle d’embarquement pour l’au delà.

Ces services étaient rares à cette époque,et complètement illégaux tout comme précurseurs.

Ne vous leurrez pas,l’euthanasie a toujours existé et existe encore dans les institutions de soins.

J’ai,moi même,à de (trop) nombreuses reprises,administré ce que l’on appelait alors des « cocktails lytiques » (les connaisseurs se reconnaîtront dans ce terme et mon expérience).

Je peux me permettre de l’affirmer aujourd’hui,il y a prescription,et je suis (relativement) protégé par le (très relatif) anonymat de l’internet.

C’est un geste que je me suis alors juré de ne plus jamais reproduire.

Ce sont les choses les plus difficiles que je n’ai jamais faites de ma vie.

Je ne vous conseille pas d’en faire l’expérience par vous même,mais tuer quelqu’un n’est pas chose facile.

Aujourd’hui,il existe un cadre réglementaire qui permet d’assurer la dignité dans la fin de la vie,à condition que l’on donne les moyens aux soignants et aux centres investis de cette très lourde mission ( les équipes des « soins palliatifs ») de faire correctement leur travail.

Ce cadre n’est peut être pas parfait,mais il a le mérite d’assurer la protection des gens en fin de vie contre des abus familiaux ou institutionnels qui ne manqueraient pas de se manifester dans une loi sur l’euthanasie."




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