Commentaire de bakerstreet
sur 1953 versus 2013 : paradoxe des conditions de vie


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bakerstreet bakerstreet 5 février 2013 00:50

Bravo, fergus autant qu’à Oursequipense qui n’hiberne pas l’hiver.

Tachons de comparer les conditions de vie des ours, disons blanc, en 1953, et en 2013

En 53, la famille Oursequipense vit dans une partie du Groenland indemne.
Des Vikings ont bien tenté de vivre presque un siècle à ce niveau du cercle polaire, mais c’était très longtemps. On trouve tout de même des cartes postales d’Erik Le rouge au café du pôle, mais c’est juste pour la légende, le fun, et se rappeler de la tête de ces quidams, à la tête de leur drakkar congelé, qu’on à transformé en tête de gondole au supermarché.

Qui serait assez con pour venir se les geler, depuis que la température a encore baissé.
La famille Oursequipense voit l’avenir de façon très optimiste.
 Il y a bien quelques eskimos qu’on croise, sur le chemin de la banquise, mais ces hommes qu’ils prennent plutot pour la même famille que la leur, chassent le phoque. Un bon moyen de se faire des devises : Les ours apprennent à marcher à ces petits homme encapuchonnés sur la glace : Là où un ours passe, même s’il fait sa demi tonne, il faut regarder où il met les pattes ; car avec vos 60 kilos vous passeriez facilement au travers.
Le rythme de vie est cool : On mange du poisson à foison, et l’hiver, on dort le nez dans le cul de l’autre, meilleur façon de garder la chaleur, de faire de bons rêves, et d’être heureux ensemble.

Début 2013 : C’est la cata.
Le grand père se souvient bien de l’époque heureuse, mais ne radote t’il pas un peu.
Depuis que la température a monté, tout va de mal en pis.
 Et si ce n’était que ça. C’est inouie, mais les inuits ont maintenant renoncé à leurs igloos. Ils ne vont plus à l’épicerie du coin remplir leur saut de poisson en creusant un trou dans la glace. Ils ne savent même plus que les ours blancs sont sacrés !
Depuis qu’ils ont acheté des chemises à carreaux, ils se déplacent en scooter, boivent comme des trous de la vodka. Ils semblent avoir oublié tout leur passé d’indien des neiges, et se prennent pour des trappeurs canadiens. Le dimanche, ils tirent avec leur fusil sur la famille Ours, qui s’approche peut être un peu trop des poubelles, pour manger les restes.

Bientôt on fera passer une autoroute dans le détroit de Behring !
On promet des stages de réinsertion.
Des boulots de garde côte, ou d’animateurs pour les ours blancs qui resteront au pays sans faire de vague.
Peut-être que les chinois ou les russes ne seront pas si méchant que ça, et leur donneront quelques boites de sardines, s’ils donnent la patte gentiment, s’ils acceptent de se faire photographier avec eux, en tenant pourquoi pas une bouteille de whisky !

La famille ours qui pense pense à mettre maintenant les bouts.
Mais pour où ?

Qui peut croire qu’il y a un avenir ici !
Qui peut accepter de vivre ainsi
Le discours des technocrates qui ressemble à celui des bulldozers !
Qui peut accepter de vendre sa peau à un vendeur de tapis pour nourrir ses enfants !
Il faudrait fuir, avant que tout soi fondu, ou se barrer sur un iceberg !

Passer en Angleterre avec les Afghans, en payant un passeur ?
Mais qui voudra d’un ours à Soho ou à Whitechapel, pour faire la vaisselle.

J’ai beau essayé d’en rire, c’est une histoire à pleurer
Toutes ces peaux d’ours qu’on a déjà tué !
Le monde se rétrécit à toute allure comme une peau de chagrin
Ours brun, ours blanc, de quelle couleur seront nous ?


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