Commentaire de Argoul
sur A-t-on le droit de poser des questions sur des sujets « sensibles » ? Le cas du 11 septembre


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Argoul Argoul 28 mars 2006 11:12

Un citoyen a TOUJOURS le droit de se poser des questions : telle est la démocratie. Un journaliste a pour fonction de mettre au jour ce qui dérange pour favoriser l’émergence de la vérité : telle est la déontologie. Mais le journaliste n’est souvent qu’une chambre d’échos de l’opinion commune - surtout de nos jours où la profession médiatique se mire en elle-même, encouragée par les politiciens qui réduisent leur action à de PETITES PHRASES et à des COUPS médiatiques.

Le « journalisme citoyen » est né de cette dérive...

Le citoyen a le même bulletin de vote que le journaliste ou que le politicien ; il participe de la même démocratie. Il n’a pas le pouvoir de cacher sous la « raison d’Etat », ni d’enquêter, avec les moyens à pleins temps du journalisme. Mais il aspire à l’élaboration de la vérité pour tous avec les mêmes armes intellectuelles. Du fait qu’il est EXTERIEUR à l’action politique comme à la profession médiatique, cette intelligence est un outil qui peut devenir redoutable : il raisonne dans la durée et pas dans l’immédiat ni pour la télé ; il questionne l’obscurité ; il ne lâche pas prise par ce que cela convient à quelques-uns ou que cela ne fait pas « vendre ».

Mais bien sûr, le « journaliste-citoyen » n’est pas un professionnel du journalisme ; il n’est donc pas doté des remparts contre la désinformation, les rumeurs, les sources peu fiables. Sa fonction n’est donc pas de faire « du journalisme d’investigation » mais plutôt du journalisme de réflexion, de « l’éditorial » ou du « technique » - ne l’accusons pas d’amateurisme, les journaux en sont pleins de ces « opinions » et de ces « encadrés » qui sont les deux bouts du journalisme, mais qui en font partie.

AGORAVOX est un media nouveau, semi-professionnel, où les opinions des uns et des autres, pros et amateurs éclairés, se rencontrent. La vérité ne surgira jamais toute armée du cerveau d’un Journaliste-justicier ; comme en tous domaines, la vérité se constitue par essais et erreurs, avec une méthode logique et une volonté de ne pas s’arrêter au superficiel, à l’émotionnel, à l’épidermique. Que cela agace les « journalistes » de métier, ceux qui en vivent et grenouillent à l’aise dans la mare médiatique, c’est un fait. Et alors ? S’ils ne cherchant pas à systématiquement anônner la pensée unique ou encenser le pouvoir ou, au contraire, s’ils n’étaient pas sans cesse à être « contre » par posture, ni à évoquer le « complot » sur tout ce qui arrive : en bref, s’ilsfaisaient leur boulot, correctement, comme tout le monde, ils n’auraient pas à s’en faire. D’ailleurs, un grand nombre de journalistes des medias ne s’en font pas, ils ont un professionnalisme qui les met à l’abri des amateurs car un métier bien exercé l’est par des spécialistes. Mais il y a les autres, ceux à qui AGORAVOX fait peur. Ceux-là peuvent trembler. Et c’est bien ainsi : c’est la démocratie et, lorsqu’on prétend à la compétence, cela s’appelle la méritocratie.


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