Commentaire de Philippe Boisnard
sur A-t-on le droit de poser des questions sur des sujets « sensibles » ? Le cas du 11 septembre


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Philippe Boisnard (---.---.131.244) 28 mars 2006 12:05

Très bonne chronique, voire très bon éditorial. La question qui se pose tient à mon sens dans la tension qui exste entre : 1/ la définition de la démocratie par les pouvoirs en place (délégation de la volonté des citoyens politiques à leur représentant seul apte à délibérer et à définir l’histoire officielle) ; 2/ la pratique démocratique des citoyens qui a été vivifié par l’ère des nouvelles technologies de communication (car nous sommes bien passés dans uen nouvelle ère). D’un côté, un déni de laisser la parole individuelle prendre son ampleur (d’où la tentation d’encadrer strictement même ce journalisme citoyen, tel que l’a déclaré RDDV). Déni qui refuse toute pensée moléculaire de la société et qui revendique seulement l’unilatérualité des informations et des décisions De l’autre, la pratique communicante des individus (et ceci selon une inter-opérabilité toujours plus grande entre les plans matériels et incoroprels (pour reprendre la très belle expression de Anne Cauquelin dans son dernier livre).

En bref, que cela soit Agoravox ou d’autres démarches, l’émergence des opinions au sein non pas d’un consensus mais de la sélection horizontale de la lecture critique des autres, est nécessaire, afin de montrer la complexité des jugements possibles sur un événement ou un phénomène. La discussion issue par exemple de la diffusion de Loose Change a été frutueuse j’en suis certain pour beaucoup.


Voir ce commentaire dans son contexte