Commentaire de jcm
sur A-t-on le droit de poser des questions sur des sujets « sensibles » ? Le cas du 11 septembre


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jcm (---.---.198.112) 28 mars 2006 17:54

@ Bernard Lallement >

« Si Agora Vox avait existé, à l’éppoque, aurait-il publié les thèses de Faurisson sur la négation des chambres à gaz ? »

Partant que « errare humanum est » cette hypothèse n’est pas à exclure.

« La question est, essentiellement, là. Or, en appeler à une »intelligence collective« pour y apporter les rectifications me semblent un peu léger. »

Mais on peut aussi avancer qu’il est fait appel à la vigilance de chacun plutôt qu’à une hypothétique « intelligence collective ».

Si j’ai bien compris le choix des publications sur Agoravox est établi par un comité à la composition plus ou moins variable de rédacteurs.

N’étant pas rédacteur je ne sais comment exactement s’élaborent les choix, probablement dans des échanges de mails.

Il pourra suffire d’une ou deux personnes plus vigilantes (et disposant d’une connaissance éventuellement plus approfondie d’un certain sujet) pour déceler une faille qui s’opposerait à une certaine publication, après que ces personnes l’aient portée à la connaissance de l’ensemble du comité.

Là je suppose que l’examen des articles proposés se conduit de façon aussi « objective » que possible, et non entachée de quelque parti pris a priori.

Je suppose donc de la part de ceux qui pratiquent le choix (que je n’appelerai pas censure) une grande honnêteté, qui leur permettrait de valider la publication d’un texte exposant une théorie à laquelle ils n’adhéreraient pas mais à laquelle ils reconnaîtraient un certain bien fondé.

Dans ce cas tout repose sur une vigilance personnelle de chacun, appuyée éventuellement d’un travail de documentation complémentaire afin de statuer en bonne connaissance de cause, assise sur un souci d’honnêteté, la décision finale reposant sur la mise en commun des différents avis : peut-être intervient à ce niveau une certaine « intelligence collective », si l’on doit appeler ainsi ce qui permet d’obtenir un consensus final, mais elle est issue d’un travail de réflexion, éventuellement d’investigation, qui seul, sur le long terme, pourra garantir qu’Agoravox maintiendra un niveau de qualité susceptible de lui assurer une certaine pérennité.

Pourquoi ces considérations ?

« Il y avait, en Allemagne, une intelligence collective lors de l’avènement du national-socialisme, c’est même elle qui installa le régime hitlerien... »

Parce-que je ne suis pas si certain de cela et, préférant appeler un chat un chat, ne sachant pas exactement comment on pourrait définir ce que vous appelez une « intelligence collective » (peut-être serait-il salutaire de commencer par définir l’intelligence...), je suis tenté de récuser à priori qu’une quelconque intelligence ait vraiment présidé à la prise du pouvoir par Hitler qui, si je me souviens bien, était sous tendue par bien d’autres considérations et sentiments.

Je ne « crois » donc pas à la possibilité d’une « intelligence collective » équitablement répartie dans « un cerveau distribué » mais bien plus que soient pris des accords a minima (pour les cas où il n’apparait pas d’unanimité, qui doivent exister).

« Un »journal citoyen« , se démarquant d’une »pensée unique« devrait, peut-être, se situer de ce côté là, questionner le sens et aller au fond des choses, ce que la presse »classique« ne fait pas assez. »

Oui, mais c’est peut-être ce qui peut (devrait) émaner du processus que je décris ci-dessus et qui me faisait écrire plus haut « ...un sujet »qui dérange« est en premier lieu »un sujet« .... » : qu’Agoravox ne se prive d’aucun sujet pourvu que le choix de l’aborder repose sur les 2 ou 3 ingrédients de base de ce processus.

Chaque article étant une proposition, l’approfondissement éventuel jaillit des commentaires, l’ensemble pouvant donner in fine un média d’une assez grande pertinence, hors de toute « pensée unique », et d’une richesse bien supérieure aux médias « ordinaires ».

L’essentiel est, je vous l’accorde, de tenter d’aller au fond des choses en considérant qu’aucun « domaine réservé » ne doit pouvoir y faire obstacle.

Cela pourrait déplaire aux médias « ordinaires » mais cela pourrait également les aiguillonner vers plus de qualité, s’ils parvenaient à conclure que cette qualité supérieure garantirait leur meilleure rentabilité (puisque c’est pour eux le noeud de la question).


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