Commentaire de kimbabig
sur Décision Majeure de la Commission Européenne


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kimbabig 26 mai 2013 08:05

Un bon constat de la situation, mais c’est le pire des remèdes qui est proposé.

C’est justement l’intégration économique qui est responsable du déclin de l’économie Française et du déclin encore plus brutal des économies des pays Méditerranéens. Ils ne sont pas faits pour avoir la même monnaie que l’Allemagne, surtout gérée selon les critères déflationnistes Allemands. C’est tout. Mais c’est justement ça qui fait qu’on ne peut conduire une politique qui convienne à tous les pays de la zone euro. C’est d’ailleurs pour ça qu’on entend de plus en plus, y compris dans les milieux européistes (Attali l’a évoqué face à Mélenchon), parler d’une division de la zone euro en 2 pour atténuer les divergences entre les membres des 2 groupes.

Comme les pays créditeurs, pour le moment bénéficiaires du système euro, refusent les transferts nécessaires vers les dont l’économie a coulé à cause de cette intégration, il est temps de faire cesser le calvaire austéritaire qui devient nécessairement imposé aux pays Méditerranéens s’ils s’obstinent à rester dans l’euro.

Quand on voit qu’on va dans le mur, mieux vaut éviter d’accélérer...

Le pinaillage de règles et de directives absurdes votées en fonction des intérêts les plus en vue à la cour bruxelloise (c’est à dire ceux des multinationales qui mettent le plus de pognon dans les lobbys) faisait justement partie de cet objectif visant à imposer une intégration économique de façon insidieuse. C’est le cas depuis le Traité de Rome en 1957. L’objectif était d’empêcher les pays de protéger certaines de leurs productions nationales par un système de normes, en plaçant l’établissement de ces normes au niveau supranational.

Ca peut sembler bénéfique pour certaines choses d’avoir des normes internationales communes, pour d’autres ces normes permettent souvent de protéger un type de production ou d’activité. En outre, l’établissement de ces normes, au lieu d’être comme il peut l’être dans un cadre national le théâtre de conflits d’intérêts entre représentants des électeurs, ce qui peut amener à édicter des normes favorisant un artisanat fortement représenté en nombre dans l’électorat, il devient dans un cadre supranational le théâtre de conflits d’intérêts entre multinationales par boîtes de lobbying interposées, agissant sur la Commission et le Parlement.

De l’aveu même de certains des concepteurs du projet européen, la stratégie était de mener discrètement l’intégration supranationale par un enchevêtrement de normes, de directives assez techniques mais extrêmement importantes dans la vie des gens, jusqu’au moment ou la fédéralisation de l’ensemble supranational européen pourra être présentée comme inévitable (fédéralisation souhaitée dès 1951 par Eisenhower, président des USA).

Il ne faut surtout pas tomber dans ce piège. Heureusement, les promesses en l’air de Maastricht, le note non respecté d’il y a 8 ans, la crise et la politique d’austérité imposée à la France par l’europe et sa commission ont commencé à ouvrir les yeux au Français qui rejettent de plus en plus la construction européenne. Beaucoup s’accrochent encore à l’euro par crainte de la « catastrophe » que leur annoncent certains en cas de sortie de l’euro (à tort si l’on croit le prix Nobel R.Stiglitz http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/09/13/joseph-stiglitz-la-fin-de-leuro-ne-serait-pas-la-fin-du-monde-235315), alors que ce sont les mêmes qui annonçaient monts et merveilles il y a 20 ans pour avaler la pilule de Maastricht aux français.

 Il est donc urgent de sortir la France quitte ce processus funeste nommé construction européenne, qui n’est autre qu’un espace colonial américain, avec l’Allemagne en guise de « tribu dominante » choisie par « Bwana Uncle Sam ». Sinon l’avenir ne sera fait que d’austérité, de chômage, de misère, de divisions savamment entretenues et exacerbées.

La France a un bel avenir devant elle au 21ème siècle si elle sait jouer avec ses atouts (son génie, la qualité de ses formations, de sa recherche, notre langue française qui reste parlée sur les 5 continents, un statut de puissance maritime que la France conserve par sa présence sur les 3 océans) et si elle se libère de cette europe déclinante et vouée à l’échec.


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