vendredi 24 mai 2013 - par Henri Diacono

Décision Majeure de la Commission Européenne

 La Commission Européenne vient de prendre une décision majeure pour le « bien et la cohésion » au sein de l’Union Européenne. Une décision dont tous les grands médias du Vieux Continent, comme de « l’au-delà », ne se sont pas encore fait l’écho. Seule une modeste gazette a annoncé, sur le web, la Grande Nouvelle en date du samedi 18 mai dernier et que voici : « … Une règlementation de la Commission européenne fixant la manière de servir l'huile d'olive dans les restaurants. A partir du 1er janvier 2014, les restaurateurs de l'Union européenne ne pourront plus proposer à leurs clients de l'huile d'olive en petite jarre en verre ou en bol, mais devront utiliser des bouteilles scellées et jetables après consommation. »

 Et de poursuivre, dans la fameuse gazette, que cette directive tellement importante en ces temps de crise aigue, avait été demandée « par une douzaine de nations » de l’Union et que sa publication avait été jugée « satisfaisante » par les Grèce, Italie et Espagne gros producteurs de ce fameux élixir doré.

 Ahurissant n’est ce pas ? Consternant plutôt ! Voilà que cette soi disant docte Assemblée composée de 27 commissaires, exclusivement des politiques, chacun nommé (et non élu démocratiquement) par son pays d’origine, cette fameuse commission qui joue un rôle central dans la « gouvernance européenne » en tant que faiseuse, non pas d’anges, mais de lois, au même titre que le Conseil de l’Union, s’est penchée avec sérieux, patience et courage sur un tel sujet. A la demande saugrenue ou plutôt farfelue d’une grosse poignée de nations qui n’avaient peut-être pas d’autres chats à fouetter. Ubu, Kafka et Courteline ainsi qu'Ionesco réunis n’auraient pu faire mieux dans l’incohérence et pourquoi le taire, la stupidité. 

 Et dire qu’à Bruxelles, l’une des deux mamelles gargantuesques, avec Strasbourg, de l’Europe, ces vingt-sept « sages » au pouvoir proches de l’absolu, et quelquefois comme c’est le cas ici, proches de l’absurdité, sont assistés par une armée de fonctionnaires nichée dans une administration centrale qui comptait, en 2007 selon Wikipédia, pas moins de 27.000 gratte papier. Et nous sommes en 2013. A quand la mise à jour concernant ces effectifs de planqués ! La majorité d’entre eux seront chargés, qui sait, de traquer les restaurateurs européens qui auront oublié de présenter l’huile d’olive au client en bouteille scellée. Ou bien seront occupés à détricoter la plus élémentaire et la plus banale des coutumes observées depuis des lustres par … 350 millions d’âmes ! Va savoir ?

 Alors que la monnaie unique, l’Euro, est paradoxalement plébiscitée, il n’est pas étonnant que le fonctionnement actuel de l’Europe, déjà bien tortueux, soit par contre rejeté en masse par une majorité de sa population lorsque de telles peccadilles lui sont ainsi révélées, s’ajoutant ainsi aux incohérences et contraintes. Une Europe qui avance cahincaha en louvoyant depuis plus d’un demi-siècle à travers seize traités et adhésions, tout en ayant refusé la Communauté de Défense Européenne et rejeté en 2004 le Traité de Rome qui devait établir une Constitution pour l’Europe. Deux avancées qui lui auraient été bien utiles en ce début de 21° siècle.

 Mais pourquoi tant de méandres, de réunions et de palabres, de jalousies et de refus, pourquoi une Europe à deux vitesses, la zone euro composée de dix-sept européens, en compagnie des principautés et du… Vatican, les dix autres gardant leur propre monnaie ? Pourquoi pas une fois pour toutes, quelques piliers prioritaires autour desquels s’amarreront tous les Etats ayant accepté leur rôle fédéral ? Les autres étant conduits à quitter l‘Union. Pourquoi pas ? Une unicité dans la monnaie, comme dans la défense et la police, ainsi qu’un code du travail et une couverture sociale les mêmes pour tous, une fiscalité identique concernant les grandes sociétés ou groupes industriels, une justice qui aurait à juger les délits européens, une Banque Fédérale chargée d’aider les différents Etats en difficulté, autorisée en outre à imprimer la monnaie supplémentaire lorsque le besoin s’en fera sentir ? Pourquoi pas, pour administrer une telle entité, un Président élu au suffrage universel européen afin de former et diriger un gouvernement chargé des « piliers », sans trop modifier les modes de gouvernance traditionnels dans chacun des Etats, à la condition d’en moderniser les structures si nécessaires ? 

 Pourquoi pas… Comment vous dites ? Je rêve…. Vous avez raison. A mon âge, faire encore de tels songes les yeux grands ouverts. Un comble d’optimisme ou de …naïveté.



40 réactions


  • chapoutier 24 mai 2013 05:51

    la véritable question à se poser se ne serait pas  : ET POURQUOI PAS ROMPRE AVEC L’UNION EUROPÉENNE ?


      • Sincèrement Chapoutier, je ne pense pas qu’il faille sortir de l’Europe. Au contraire il faudrait s’évertuer à la « fédérer » tout en excluant de son Union les Nations qui continuent à vouloir la « jouer en solo » tout en profitant de ses structures actuelles. Suivez mon regard,de l’autre côté de la Manche.

  • Albon07 24 mai 2013 07:11

    Je vous trouve dur avec la pauvre CE qui vient de trouver le Graal de la relance économique Grecque et Espagnole smiley


  • subliminette subliminette 24 mai 2013 07:48

    Cette nouvelle me ravit et j’espère sincèrement qu’ils trouveront plein d’autres sujets de cette ampleur et de cette importance.
    Nous devrions peut-être leur en suggérer ? Je trouve par exemple scandaleux qu’un sac de patates contienne des grosses patates et des petites patates. Et c’est pareil pour les bocaux de cornichons. Ou bien les Smarties : il y a toujours une majorté de smarties jaunes dans un sachet, c’est inadmissible, admettez !
    Je trouve aussi que l’on devrait légiférer sur l’épaisseur des crêpes. Et les noix : essayez donc d’en trouver deux de la même taille...
    Bon, ils ont du boulot pour les 10 ans à venir ! En voilà qui ne volent pas leur salaire !


    • Aldous Aldous 24 mai 2013 14:40

      Il y a une directive en voie de ratification qui oblige à utiliser des tubes de vaseline jetables à usage unique...

      Un marché pour lequel les experts nous prédisent un énorme potentiel de croissance au sein de l’UE.

      Et je veux bien les croire !


  • Scual 24 mai 2013 08:21

    La question aujourd’hui c’est l’accord de libre échange entre l’UE et les USA.


      • Et oui Scual, voilà à mon avis le grand danger pour l’Europe. Soutenu avec ténacité par Barroso, appuyé par Cameron, le libre échange entre le Etats Unis et l’Europe est inquiétant à plus d’un titre et notamment dans le « marché » culturel. Comme si la culture pouvait être exposée dans « un marché financier ». Si cet accord est scellé adieu à la culture de la Vieille Europe, à son identité bâtie au fil de siècles sur une diversité et une richesse à nulle autre pareille. Invasion massive des produits dits culturels et qui ne sont que des marchandises à vendre « manufacturés made in US » et surtout invasion sournoise de la langue anglaise mâtinée d’américanisme. L’Europe son histoire et son patrimoine, France avec, seraient alors dans de beaux draps. Que Dieu en qui je ne crois pourtant pas, nous en préserve !

    • Francis, agnotologue JL 24 mai 2013 15:40

      @ SCUAL,

      vous avez raison.

      Sauf erreur, ce traité est la resucée de l’AMI.

      L’AMI est un accord économique international négocié dans le plus grand secret depuis 1995 sous l’égide de l’OCDE, et dont les conséquences constituent une menace sans précédent pour la démocratie.

       
      ’’Les médias, qui appartiennent pour la plupart à des multinationales favorables à l’AMI, ont été d’une extraordinaire discrétion sur l’existence et le contenu de ce traité, malgré sa portée historique.

      Le principe central de l’AMI est de créer tout un ensemble de droits nouveaux pour les multinationales, au détriment des états et des populations, et sans aucune obligation en contrepartie.’’

      La suite, là : l’AMI, ennemi de la démocratie’


      Déjà Monsanto a obtenu de la législation américaine le droit d’ensemencer partout, même sans agrément. Voilà le type de droits qui sera étendu.


    • Francis, agnotologue JL 24 mai 2013 15:42

      A l’époque on avait une expression pour signifier que ces projets de directives ou d’accords étaient comme les vampires : ils ne supportent pas la lumière, càd le regard des peuples.


      • Ah, les suisses et la Suisse !!! Ils se croient intouchables, hors de tout arrangement européen ou pas, hors de tout conflit. Mais ce sont les plus roublards de la Vieille Europe, sans savoir qu’eux aussi sont manipulés. Leur « indépendance et leurs referendums » ils le doivent entièrement aux dominants qui ont fait depuis longtemps de ce petit bout de terre « fédérale » le plus gros COFFRE FORT de la planète. Ils ont échappé par deux fois au cours du siècle dernier à deux guerres mondiales qui ont embrasé notamment l’Europe. Pourquoi ? Mais voyons, ils étaient les gardiens du fric des belligérants,ou du moins de leurs chefs.

  • Francis, agnotologue JL 24 mai 2013 09:29

    Bonjour,

    bien d’accord avec cette dénonciation.

    ’’une armée de fonctionnaires nichée dans une administration centrale qui comptait, en 2007 selon Wikipédia, pas moins de 27.000 gratte papier ...’’

    Et pendant ce temps la presse aux ordres crie Haro sur les fonctionnaires de l’éducation nationale ou de la santé !

    L’argent roi, c’est Ubu roi.

    Alain Supiot, invité hier aux Latins de France Culture donnait cette citation que je reproduits de mémoire : ’’L’argent dans l’économie c’est comme la merde dans un jardin : si on l’entasse ça fait un tas d’ordure, si on l’étale ça fait de l’engrais. ’’

    L’argent roi c’est un gros tas de merde qui se regarde gonfler avec convoitise.


      • Salut JL, magnifique définition du fric que celle d’Alain Supiot. Et si enfin nous LES obligions à étaler...leur merde.
      • Hélas je doute fort qu’on puisse le faire. Plus le temps passe, plus les incohérences de l’évolution de l’espèce humaine se profilent et plus je suis persuadé qu’Henri Laborit avait raison. « L’éloge de la fuite ». Faire son propre chemin, en évitant - et c’est possible - celui que les dominants veulent vous faire suivre. N’oublions pas que nous ne sommes que de passage.

    • Francis, agnotologue JL 24 mai 2013 15:10

      Alain Supiot a donné le nom de l’auteur de la citation, un nom connu mais que je n’ai pas retenu.

      Il faudrait que je réécoute cette émission qui était passionnante. Manque de temps.


    • alinea Alinea 25 mai 2013 01:15

      Vous savez sans doute JL, que, en vrai, dans un vrai jardin, c’est le contraire : la merde entassée composte ( fermente) et devient de l’engrais ; étalée, elle pompe l’azote du sol et ne sert à rien !!! Une fois qu’elle a composté, on l’étale !


    • Francis, agnotologue JL 26 mai 2013 09:09

      Bonjour Alinea,

      merci de cette précision qui me donne l’occasion de revenir sur cette formule, et pour deux raisons.

      La citation est attribuée par Alain Supiot à Francis Bacon juriste du 17è siècle . Alain Supiot disait précisément : ’’L’argent c’est comme la merde ; si on l’entasse c’est une nuisance, il faut le répandre. Et si on le répand, ça fertilise’’.

      La deuxième chose est encore plus pertinente, et c’est vous qui me l’avez suggérée par cette phrase : ’’ la merde étalée pompe l’azote du sol et ne sert à rien !!! Une fois qu’elle a composté, on l’étale ! ’’

      Cela nous renvoie directement à la problématique du RU, revenu universel et toutes ses formes d’argent distribué : la bonne manière de faire, c’est de distribuer l’argent qui a fermenté. Et quelle est cette bonne manière ? La bonne façon c’est de procéder à une meilleure redistribution des plus-values par une augmentation des salaires et un meilleur partage du travail.

      Ainsi, on constate une fois de plus que les libéraux ne pensent pas, ils juxtaposent des idées : à l’injonction de répartir l’argent ils répondent par le RU, RU qui étoufferait à coup sûr l’économie du pays.

      CQFD


    • nikopol 29 mai 2013 09:48

      oui belle formule.
      j’ai noté qu’il l’attribue à Henri Bacon (19eme ? car 16eme siècle je ne trouve rien)

      « L’argent c’est comme la merde, si vous le laissez s’entasser, c’est une nuisance, il faut prendre soin de le répandre, si on le répand ca fertilise. »

      Et il enchaina par une autre citation interessante :
      Simone Veil : « Ce qui est souverain ce n’est pas la force. C’est la limite, le probleme c’est que les systemes ne trouvent leur limite que par la limite catastrophique. »


  • COLLIN 24 mai 2013 10:14

    @ Scual,

    Effectivement,Scual,vous avez raison,et nous allons assister,dans les prochaines semaines et les prochains mois,à la mise en œuvre de tous les écrans de fumée possibles et imaginables pour tenter de masquer cette énième forfaiture,le « traité trans-atlantique ».... smiley

    Parmi les possibles,quelques attentats,une petite guerre,une épidémie virale,etc....qui sait... ? smiley


      • Mais comment - et je suis en colère - peut-on accepter ou favoriser l’intrusion « mercantile » au sein de l’Europe de ce serpent si redoutable que forment les Etats Unis d’Amérique ou du moins leur capitalisme débridé ? Avec la complicité de bien des français dont l’ex qui gouvernait encore il y a peu, ils ont réussi déjà à nous empoisonner avec l’OTAN et voilà que le Président de la Commission Européenne (chouchou de notre ex) y va de sa servilité avec bien sûr l’anglais de service. Voilà bien une infamie qui mériterait la « démission immédiate » de ce bonhomme joufflu et prétentieux. Et au diable l’english ! Je ne suis plus en colère, j’enrage !

  • Razzara Razzara 24 mai 2013 10:19

    Bah, vous n’avez rien compris ! Cette histoire de bouteilles d’huile d’olive celées est une mesure de sécurité, pour notre bien donc, qui s’inscrit dans l’action de lutte contre le terrorisme international et ses actions fanatiques toujours imprévisibles.

    Pensez-donc à toutes ces potentielles bombes meurtrières que sont ces bouteilles !!! Les piments, grains de poivre, et autres herbes aromatiques masquant habillement un shrapnel des plus redoutable, il suffirait d’un peu de poudre de perlimpinpin et d’une simple bougie trafiquée placée à proximité pour amorcer l’engin et provoquer un maximum de dégâts !!! On comprend dès lors parfaitement l’impérieuse nécessité de celer ces bouteilles, potentiels engins de mort doués d’un puissant pouvoir de destruction lorsque placés en des mains mal intentionnées !!

    Mais heureusement, alléluia, nos zélites zoto proclamées veillent consciencieusement à nous préserver de tous ces dangers qui nous guettent. Mêmes ceux cachés au détour d’une bouteille d’huile d’olive non celée. Ouf, je vais pouvoir me rendormir et m’apaiser comme un petit enfant dans les bras de sa mère, confiant et rassuré.

    Razzara


  • Relladyant Relladyant 24 mai 2013 10:48

    Les gens en veulent et revotent pour des partis européistes, eh bien qu’ils en bouffent...


  • Outsider Outsider 24 mai 2013 10:57

    Bonjour

    J’ai bien aimé votre article et j’avais déjà repéré ce « scoop » qui comme à vous m’a paru un sujet prioritaire, n’est pas....

    Pour l’utopie de l’auteur...il semble plutôt à une dystopie ce qui se annonce. Le fédéralisme se met en marche, mais je ne suis pas sure que soit pour le bonheur des citoyens. Il y a une gendarmerie europeene on sait jamais si un jour les peuples se réveillent en fin mais ils on deja prevu le coup.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Force_de_gendarmerie_européenne

    cordialement


      • Mille excuses Outsider de vous avoir « brûlé » sur ce scoop (ce mot me comble d’aise moi le journaliste que j’ai été pendant longtemps à l’AFP). Mais sincèrement, compte tenu de l’architecture qu’a pris la planète, mondialisation oblige, je vois mal la France faire cavalier seul. L’Europe est l’unique solution pour éviter d’être étouffé par les Empires qui se forment. Peut être même une Europe de l’euro uniquement.

    • maow maow 24 mai 2013 13:37

      "L’Europe est l’unique solution pour éviter d’être étouffé par les Empires qui se forment. Peut être même une Europe de l’euro uniquement."

      L’Europe n’est t’elle pas justement l’Empire qui nous étouffe, nous européens ?... :)
      Et une chose est sûre, ce n’est pas de l’Empire états-unien qu’elle nous protégera. ^^


    • à

      • A Maow, vous êtes vous demandé pourquoi l’Europe de l’euro étouffe ? Mais justement parce que cette Europe de technocrates est une Europe à deux vitesses au sein lesquelles chaque Etat parmi les plus importants ne jouent pas la carte de l’Union en protégeant toutes griffes dehors leurs privilèges. Avec en première ligne, justement, ceux qui ont refusé l’euro. Quant à être bouffé par l’Oncle Sam, je ne vous le souhaite pas. Quel calvaire en perspective. Il nous faudra réinventer les « US Go Home » des années 50 orchestrés par l’attitude du Général et les manifs des communistes.

    • Outsider Outsider 24 mai 2013 16:44

      permettez moi de vous contredire, mais l’Europe c’est fait « bouffer » pour les nord-américains il y a bien long temps. Et elle fera partie bientôt du traité Euro-atlantique avec bien sur les regles des etas- uniens.


      • Presque vrai, Outsider, les Etats Unis ont commencé à grignoter l’Europe à la fin de la guerre 14/18 lorsqu’ils ont envoyé sur ses terres un contingent « d’alliés ». Certes ils ont appuyé sur la pédale pendant la deuxième guerre (en sacrifiant des milliers et des milliers de ses propres citoyens) puis avec le fameux plan Marshall. Ils continuent en essayant de nous imposer leurs « fonds de pension », leurs financiers et leurs banques, leur musique et leurs films, mais ils n’arriveront pas à nous asservir. A terme ils seront « vomis » sur ce Vieux Continent, malgré la complicité de beaucoup des nôtres, tout come ils le sont déjà ailleurs.

  • alinea Alinea 24 mai 2013 12:19

    Il y aura, croyez-le bien, une mine d’emplois pour le recyclage des déchets ; et si la bouteille est jetée à moitié pleine, cela boustera la consommation !
    Quant à l’Europe fédérale, personnellement je ne la souhaite pas ! Merci, car le code du travail sera celui de la Bulgarie, la fiscalité française ; enfin on tâchera de prendre le pire, qui n’est pas pire pour tout le monde, c’est vrai !


  • Talion Talion 24 mai 2013 12:29

    La maison brûle et ces idiots perdent leur temps à débattre sur le sexe des anges...
    Là c’est clair le projet européen est mort et enterré.  smiley 

    A mon humble avis les gars, on peut commencer à mettre le champagne au frais.  smiley


  • BA 24 mai 2013 16:06
    Vendredi 24 mai 2013 :

    Jens Weidmann souhaite qu’un pays de la zone euro puisse faire défaut à l’avenir.

    Le président de la Bundesbank (Buba), Jens Weidmann, a plaidé vendredi pour qu’un pays de la zone euro puisse à l’avenir faire défaut, une option que les Européens ont à tout prix cherché à empêcher pendant la crise.

    « Avec la crise, nous avons fait très attention à éviter les risques de défaut, par crainte d’un effet de contagion », a expliqué M. Weidmann, réputé pour sa défense stricte de l’orthodoxie monétaire et budgétaire, lors d’une conférence organisée par la Banque de France et la banque centrale d’Allemagne.

    Il a, en revanche, laissé ouverte une telle possibilité à l’avenir.

    « A long terme, nous devons faire en sorte qu’un Etat puisse, en dernier ressort, faire faillite », a relevé le patron de la Buba, ajoutant que cette possibilité était un élément clé pour permettre de discipliner les marchés.

    « C’est pour cela que nous travaillons au fait de découpler les Etats et les systèmes bancaires », a-t-il par exemple fait valoir.

    1- Médaille d’or : la Grèce. Dette publique de 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB. 

    2- Médaille d’argent : l’Italie. Dette publique de 1988,658 milliards d’euros, soit 127 % du PIB. 

    3- Médaille de bronze : le Portugal. Dette publique de 204,485 milliards d’euros, soit 123,6 % du PIB. 

    4- Irlande : dette publique de 192,461 milliards d’euros, soit 117,6 % du PIB. 

    5- Belgique : dette publique de 375,389 milliards d’euros, soit 99,6 % du PIB.

    6- France : dette publique de 1833,810 milliards d’euros, soit 90,2 % du PIB.

    7- Royaume-Uni : dette publique de 1387,436 milliards de livres sterling, soit 90 % du PIB.

    8- Chypre : dette publique de 15,350 milliards d’euros, soit 85,8 % du PIB.

    9- Espagne : dette publique de 883,873 milliards d’euros, soit 84,2 % du PIB.

    10- Allemagne : dette publique de 2166,278 milliards d’euros, soit 81,9 % du PIB.


    • Mais c’est le contraire qu’il faut adopter. Décider d’écarter de la Communauté Européenne tout état qui refuserait d’accepter l’euro comme monnaie. Il faut rappeler à ce monsieur banquier patron de la Buba qui ne peut que raisonner qu’en banquier, que la monnaie européenne est la première au monde à circuler à travers tous les continents devant le dollar.
    • Selon le tableau présenté TOUS les États européens sont dans une zone rouge au niveau des dettes, y compris ceux qui se disent les plus puissants et les plus vertueux. D’où la nécessité des seuls adhérents à l’euro de pouvoir compter sur sur une Banque Centrale Européenne de l’Euro uniquement et non sur tant d’instances dites internationales et qui sont aux mains de quelques uns, Outre Atlantique.

  • Captain Marlo Pilou Camomille 24 mai 2013 19:31

    Henri,

    Vous rêvez encore d’une « autre Europe » ? Celle de vos rêves ? Mais ce n’est pas celle des banksters qui fonctionne dans la réalité... La réalité, c’est une dictature « soft » de lobbys de la finance et des multinationales qui grenouillent à Bruxelles.

    Vous avez dû rater quelques épisodes..., Monnet et Schuman étaient des employés de la CIA, Marie-France Garaud vient de l’expliquer chez Taddéi.

    De Gaulle voulait une Europe autour de la France et de l’Allemagne, et surtout sans les anglo-saxons. Le traité de l’ Elysée une fois signé, le texte devait être approuvé par les deux Parlements, ce qui été fait en France.

    Kennedy est intervenu, il a fait introduire un préambule qui remettait dans le texte allemand, tout ce que De Gaulle ne voulait pas : la défense commune, la fin des frontières etc.
    Le mythe du couple franco-allemand est un attrape gogos.
     
    Vidéos sur Schuman et De Gaulle et l’ Europe sur le site de l’ UPR de François Asselineau, preuves et documents à l’appui.

     L’UE et l’euro sont une invention des USA pour nous intégrer dans le Nouvel Ordre Mondial, et nous ruiner.

    Vous devriez regarder, en fait, toutes les conférences de François Asselineau, vous allez perdre beaucoup de vos illusions.... , l’UE, c’est la fin des nations européennes, les euro régions vont découper tous les Etats en confettis, diviser pour mieux régner....

    La propagande a instillé au cours des années que la France ne pouvait pas s’en sortir toute seule, la pauvrette..., vous avez bien intégré la propagande de l’ Empire, félicitations !


      • Pilou Camomille, mais ce sont les rêves qui ont fait évoluer l’espèce humaine ! Ceci dit je suis d’accord avec certains de vos arguments mais pas sur d’autres. Je persiste et je signe sans avoir jamais voulu être un propagandiste, au contraire, de l’Empire.Je le hais du profond de moi-même.

  • soi même 25 mai 2013 02:50

    J’ai comme l’impression que les producteurs d’huile d’olive vont se faire rouler dans la farine.
    D’ailleurs une autre mesure dans leurs tuyaux,

    La Commission Européenne va criminaliser presque toutes les semences et plantes non enregistrées auprès des gouvernements.

    Une nouvelle loi proposée par la Commission Européenne, rendrait illégal de « cultiver, reproduire ou faire commerce » de toute semence de légumes n’ayant pas été « testées, approuvées et acceptées » par la nouvelle paperasserie européenne, elle a pour nom « Agence pour l’UE sur la diversité des plantes ».

    On l’appelle la Loi sur les matériaux de reproduction des plantes et son but est de rendre virtuellement responsable le gouvernement de toutes les plantes et semences. Les jardiniers amateurs qui cultivent leurs propres plantes à partir de semences non répertoriées seraient considérés comme des criminels en vertu de cette loi.

    Virtuellement toutes les plantes, légumes, graines et jardiniers seront finalement enregistrés par le gouvernement

    Tous les gouvernements, bien sûr, se sont entichés de l’idée d’enregistrer tout le monde et toutes choses. En vertu du paragraphe IV de la loi proposée par l’UE :

    Enregistrement des variétés dans des registres nationaux et de l’Union.

    Les variétés, dans le but de les rendre disponibles sur le marché à travers l’Union, seront incluses dans un registre national ou dans un registre de l’Union via une procédure d’application directe par le CVPO(Community Plant Variety Office = Bureau de la communauté pour la diversité des plantes).
    Les jardiniers doivent aussi payer une redevance à la bureaucratie de l’UE pour l’enregistrement de leurs semences.

    D’après le texte de loi proposé : Les autorités compétentes et le CPVO prélèveraient une redevance pour le traitement des demandes, l’examen formel et technique comprenant des audits, la dénomination des variétés et la maintenance des variétés pour chaque année pendant la durée de l’enregistrement.

    Bien que cette loi peut ne viser au début que les jardiniers professionnels, elle constitue un précédent pour se poursuivre tôt ou tard par les jardiniers amateurs et exiger qu’ils respectent ces mêmes stupides règlements. »

    Décidément l’Europe n’est une pompe à fric, c’est sans pour cela qu’il y a encore des crétins qui y croient.


    • Effrayante Soi Même votre découverte. Mais vous savez moi aussi qui suis un Européen convaincu, cette Europe là, je la hais car de traité en traité absurdes voulus par des hommes politiques incultes et surtout serviles vis à vis des dominants capitalistes purs et durs, elle a fabriqué un galimatias infect qui n’a rien de ce que devrait vraiment être l’Europe.

  • kimbabig 26 mai 2013 08:05

    Un bon constat de la situation, mais c’est le pire des remèdes qui est proposé.

    C’est justement l’intégration économique qui est responsable du déclin de l’économie Française et du déclin encore plus brutal des économies des pays Méditerranéens. Ils ne sont pas faits pour avoir la même monnaie que l’Allemagne, surtout gérée selon les critères déflationnistes Allemands. C’est tout. Mais c’est justement ça qui fait qu’on ne peut conduire une politique qui convienne à tous les pays de la zone euro. C’est d’ailleurs pour ça qu’on entend de plus en plus, y compris dans les milieux européistes (Attali l’a évoqué face à Mélenchon), parler d’une division de la zone euro en 2 pour atténuer les divergences entre les membres des 2 groupes.

    Comme les pays créditeurs, pour le moment bénéficiaires du système euro, refusent les transferts nécessaires vers les dont l’économie a coulé à cause de cette intégration, il est temps de faire cesser le calvaire austéritaire qui devient nécessairement imposé aux pays Méditerranéens s’ils s’obstinent à rester dans l’euro.

    Quand on voit qu’on va dans le mur, mieux vaut éviter d’accélérer...

    Le pinaillage de règles et de directives absurdes votées en fonction des intérêts les plus en vue à la cour bruxelloise (c’est à dire ceux des multinationales qui mettent le plus de pognon dans les lobbys) faisait justement partie de cet objectif visant à imposer une intégration économique de façon insidieuse. C’est le cas depuis le Traité de Rome en 1957. L’objectif était d’empêcher les pays de protéger certaines de leurs productions nationales par un système de normes, en plaçant l’établissement de ces normes au niveau supranational.

    Ca peut sembler bénéfique pour certaines choses d’avoir des normes internationales communes, pour d’autres ces normes permettent souvent de protéger un type de production ou d’activité. En outre, l’établissement de ces normes, au lieu d’être comme il peut l’être dans un cadre national le théâtre de conflits d’intérêts entre représentants des électeurs, ce qui peut amener à édicter des normes favorisant un artisanat fortement représenté en nombre dans l’électorat, il devient dans un cadre supranational le théâtre de conflits d’intérêts entre multinationales par boîtes de lobbying interposées, agissant sur la Commission et le Parlement.

    De l’aveu même de certains des concepteurs du projet européen, la stratégie était de mener discrètement l’intégration supranationale par un enchevêtrement de normes, de directives assez techniques mais extrêmement importantes dans la vie des gens, jusqu’au moment ou la fédéralisation de l’ensemble supranational européen pourra être présentée comme inévitable (fédéralisation souhaitée dès 1951 par Eisenhower, président des USA).

    Il ne faut surtout pas tomber dans ce piège. Heureusement, les promesses en l’air de Maastricht, le note non respecté d’il y a 8 ans, la crise et la politique d’austérité imposée à la France par l’europe et sa commission ont commencé à ouvrir les yeux au Français qui rejettent de plus en plus la construction européenne. Beaucoup s’accrochent encore à l’euro par crainte de la « catastrophe » que leur annoncent certains en cas de sortie de l’euro (à tort si l’on croit le prix Nobel R.Stiglitz http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/09/13/joseph-stiglitz-la-fin-de-leuro-ne-serait-pas-la-fin-du-monde-235315), alors que ce sont les mêmes qui annonçaient monts et merveilles il y a 20 ans pour avaler la pilule de Maastricht aux français.

     Il est donc urgent de sortir la France quitte ce processus funeste nommé construction européenne, qui n’est autre qu’un espace colonial américain, avec l’Allemagne en guise de « tribu dominante » choisie par « Bwana Uncle Sam ». Sinon l’avenir ne sera fait que d’austérité, de chômage, de misère, de divisions savamment entretenues et exacerbées.

    La France a un bel avenir devant elle au 21ème siècle si elle sait jouer avec ses atouts (son génie, la qualité de ses formations, de sa recherche, notre langue française qui reste parlée sur les 5 continents, un statut de puissance maritime que la France conserve par sa présence sur les 3 océans) et si elle se libère de cette europe déclinante et vouée à l’échec.


  • ecolittoral ecolittoral 30 mai 2013 16:19

    27 000 gratte papier !!! Ça doit faire dans les 3 000 euros par 27 000 Mmmm...attends voir 81 000 000 euros/mois. Soit 972 000 000 euros/an ! Ça fait cher la prise de tête pour de l’huile, du concombre ou du gruyère sans trou ou avec trou.

    Récupérons nos monnaies et éliminons ce « machin ». L’auteur pense que certains devraient sortir de l’Europe mais, même avec mille remorqueurs, on ne peut pas le faire.
    Les pays sont des pays du continent européen et les institutions européennes, une maladie qu’il faut éradiquer ! Les Allemands et les Anglais l’ont bien compris !
    Je ne suis pas et je ne serai jamais européen ! Je suis français comme mes voisins sont espagnols, allemands, hollandais. Retrouvons nos identités et soyons voisins avec nos affinités, nos différences....et nos bouteilles d’huile.

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