Lorsque j’étais enfant, nous avions des poules. Je les aimais, j’aimais leurs poussins, leurs oeufs et un peu moins leur coq qui me cherchait noise.

Un jour de repas familial, comme chacun poussait sa chansonnette, lorsqu’est venu mon tour, j’ai entonné l’air très à la mode en ce temps là : « viens poupoule, viens poupoule, viens... »

Visages allongés de mes vieux oncles très protestants et collé monté. L’un d’entre eux m’a fait la grosse voix et m’a dit de sortir, disant que ce n’était pas des chansons correctes. Toute la tablée avait l’air consterné.

Moi, révoltée, ne comprenant pas du tout (une poule, pensez donc, pas correct ?) je sortis. Mais une fois dehors, je chantai encore plus fort le petit air innocent...

Alors mon père, très amusé pourtant, mais ne voulant pas se fâcher avec le reste de la famille, m’envoya au lit sans autre forme de procès.

Voilà, quelquefois, les « poules » peuvent quelquefois chercher noise aux petites humains innocents.

Cordialement.