Commentaire de Taverne
sur 1957 : jour de batteuse
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Salut Fergus,
« Poète et paysan » ? Bien sûr ! Dans le genre, nous avons Gaston Couté, un chansonnier de la fin du 19ème et du début du 20ème. Un fils de paysan, fier de ses origines, et qui ne se gênait pas pour critiquer, dans ses chansons, les gros propriétaires et les profiteurs de toutes espèces. Et il défendait le patois.
Quant à moi, je suis arrivé à la campagne vers 1968 et j’ai connu les premières moissonneuses-batteuses. Tous les fermier n’en avaient pas. Ils faisaient appel au gros fermier qui venait avec son monstre. (on courait voir...) Et l’on voyait alors le panneau « attention ! Convoi exceptionnel » sur l’auto qui précédait l’engin. Vu la largeur des routes, l’automobiliste n’avait plus qu’à se faire tout petite pour laisser passer le titan agricole. Maintenant, chaque fermier a tout son équipement moderne, plus besoin de solidarité.
J’ai vu un reportage sur le « lavache automatique » (on met les vaches dans un couloir et leurs pis sont pressés par des machines. Le paysan n’intervient pas. En Allemagne ou au Danemark, on industrialise au maximum les exploitations animalières dans de sortes de camps de concentration pour bestiaux. C’est de l’abattage hyper rentabilisé au service du seul profit. J’ai un haut-le-coeur quand je vois ces scènes...