Commentaire de Fergus
sur 1957 : jour de batteuse


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Fergus Fergus 25 septembre 2013 16:24

Salut, Paul.

Gaston Couté s’est effectivement intéressé de près à la vie sans être tout à fait paysan. Même chose en Auvergne pour les poètes Arsène Vermenouze et Camille Gandilhon Gens d’Armes.

Les convois exceptionnels (pour les moissonneuses-batteuses) existent toujours et il n’est pas aisé de les rencontrer sur certaines petites routes de montagne.

Tu écris « Maintenant, chaque fermier a tout son équipement moderne, plus besoin de solidarité. » Cette tentation a été vraie un temps, mais au vu des difficultés qu’elle a engendrées ici et là, les mentalités ont évolué. C’est cet impératif de mutualisation et de rationalisation des coûts qui a conduit certains paysans, souvent des cousins, parfois des voisins, à se regrouper au sein d’une Gaec.

Pour ce qui est du bétail, même dans ma famille, les cousins sont passés à la traite automatisée. Leurs vaches, regroupées dans une étable en stabulation libre, sont appelées une à une dans le couloir de traite tel que tu le décris. A une différence près : l’un des exploitants doit impérativement se trouver là, d’une part pour nettoyer les tétines de la vache et placer les trayons, d’autre part pour intervenir en cas d’incident. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les vaches apprécient ce mode de traite, et il n’est pas besoin de les forcer à entrer dans le couloir lorsque vient leur tour. Côté horrible de la chose : cette habitude doit aider à les abattre lorsque, en fin de course, c’est dans le couloir de la mort d’un abattoir qu’on les fait pénétrer.

Bonne journée.


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