Commentaire de Christian Labrune
sur Le sens de l'humain
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J’ai choisi de définir l’humanisme transcendantal comme la conception selon laquelle l’être humain a besion de quelque chose d’extérieur à lui-même et au-delà de lui-même pour faire son Salut. Quelque chose, donc, de transcendant.
Je conviens que l’usage de transcendantal ne correspond pas à celui
qu’on utilise en philosophie courante, mais désignant un objet
transcendant, c’est correct sur le plan du français.
Merci toutefois de votre remarque, je m’appliquerai davantage sur la sémantique la prochaine fois.
@Rouhgalashinga
C’est effectivement une tentation qu’on peut avoir, mais il faudrait prévenir que le sens du terme est délibérément exotique ; j’ai cherché à vous trouver une solution de rechange, mais je n’en vois guère. Ce que vous voulez signifier ne peut pas s’exprimer. Peut-être que c’est qu’il vaudrait mieux le taire.
Pour ceux qui sont curieux des notions philosophiques, je signalerai qu’il y a deux orthographes pour celle que nous évoquons. Au magasin « Habitat » de la place de la République, j’ai souvent cherché -mais sans jamais trouver - un prie-dieu que je pourrais mettre au bas de mon Littré. C’est vous dire que je ne saurais vous reprocher de suivre la leçon de Littré et d’écrire « transcendAntal », mais Lalande préfère « transcendEntal », et moi aussi. Le sens est strictement le même pour les deux orthographes.
Il y aurait bien une solution pour résoudre votre difficulté, ce serait de parler d’un « humanisme calotin ». Pour moi et pour une majorité de lecteurs, ce serait tout à fait clair, mais je crains que cela ne vous convienne pas.
J’ai vu aussi que vous parliez du « salut » d’une façon tout à fait cavalière. Vous y allez vraiment "à la hussarde’ ! Si j’en trouve le temps, j’y reviendrai.
En tout cas, lorsque vous rangez le bouddhisme dans les religions du salut, vous ratissez vraiment trop large. Il y a bien, dans les formes populaires et dégradées du bouddhisme, une espèce d’enfer qui serait réservé aux méchants, mais l’aspiration du bouddhisme, ce n’est pas la vie éternelle mais plutôt un non-être qui permet, après le nirvana, d’échapper au cycle des renaissances et des morts. Et les bodhisattvas qui sont arrivés à l’illumination ont bien du mérite de renoncer à ce bienheureux anéantissement pour se réincarner encore et venir en aide aux malheureux existants ! Moi qui suis le dernier avatar d’Avalokiteshvara, je puis vous dire que j’en bave, particulièrement sur AgoraVox.
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