Commentaire de Christian Labrune
sur Le sens de l'humain
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Rougalashinga
J’évoquais Camus et ses grossières mises en scène de concepts foireux. On pourrait lui opposer le Vigny stoïcien de « La mort du loup », dont je cite de mémoire deux vers, en espérant ne pas trop me tromper :
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Puis, après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
Dans « Le cimetière marin » de Valéry, il y a toute une réflexion parfaitement athée sur le sens de la vie qui est infiniment plus subtile que celle d’un Camus. Il n’y a pas de dieu, sinon le vague fantôme des divinités antiques, mais on n’est ni dans l’absurde ni dans cette espèce de grand guignol tragique que propose ce roman ridicule : L’Etranger, lequel semble écrit pour les athées des comices agricoles d’une sous-sous-préfecture.