Commentaire de Christian Labrune
sur Le sens de l'humain
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" Le philosophe antique, stoïcien ou épicurien, qui parvient à l’ataraxie, peut toujours ressentir quelques souffrances, avoir mal aux dents, mais cela, pour lui, est compensé par un plaisir supérieur, qui est celui d’exister. En quittant la vie il pourra dire qu’il l’a bien baisée. Il a vaincu sa condition.«
@Roungalashinga
Je ne voudrais pas me lancer dans des formulations téméraires : je ne suis pas un spécialiste de la philosophie antique, mais il ne me semble pas que les stoïciens ni même les épicuriens aient jamais connu ces sortes d’exaltations et encore moins la satisfaction d’avoir »baisé« la vie. Si vous relisez la lettre d’Epicure à Ménécee ou, bien plus tardive la »Consolation de la philosophie" de Boèce, imprégnée certes de pensée chrétienne, mais nourrie de toute la culture stoïcienne et platonicienne, vous ne trouverez rien qui ressemble à une pareille forme d’ybris, laquelle constituerait l’écueil principal de toute pensée selon les Grecs.