Commentaire de Roungalashinga
sur Le sens de l'humain
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epicure,
Je vous invite à relire l’article et à observer comment il est construit. Cela vous évitera de faire des contre-sens sur ce que j’ai écrit, ainsi que de faire certaines confusions de concepts que l’article se propose justement de distinguer. Ainsi, quand vous dites que l’humanisme remonte à l’Antiquité, vous ne contredisez absolument pas le texte, qui classe justement cet humanisme, de même que celui de la Renaissance et celui des Lumières, dans la catégorie de l’humanisme païen.
Par contre je me dois de rectifier certaines contre-vérités que vous écrivez. Ainsi, quand vous dites :
l’unité de l’humanité ça existait déjà plusieurs siècles avant le christianisme.
Il faut peut-être vous rappeler que dans l’Antiquité l’étranger (extérieur à l’Empire romain ou à la Cité grecque) était qualifié de « barbare », que l’esclavage des vaincus ou de ceux qui ne pouvaient plus payer leurs dettes était tout à fait normal. Il y avait donc pour les anciens une partie de l’espèce humaine qui pouvait être considérée comme un objet, et par conséquent il est absolument faux de prétendre qu’ils avaient une quelconque notion de « l’unité de l’humanité ». C’est le christianisme, en revanche, qui dès le début a proclamé l’universalité de la Nouvelle Alliance, et qui a fait peu à peu disparaître l’esclavage antique.
En ce qui concerne Marx, on ne trouve pas, à ma connaissance, de considération sur la personne humaine. C’est la classe sociale qui est mise en avant, ou alors l’Humanité dans son ensemble, une fois que l’appropriation du travail (conception du travail d’ailleurs héritée du christianisme, ça aussi je l’ai retiré de mon texte soit dit en passant) lui aura permis de parvenir à son émancipation ultime et définitive (une parousie temporelle). Je reconnais par ailleurs que l’économie était sans doute moins prépondérante pour Marx que ne le suggèrent ses écrits, produits dans un cadre polémique, ce qui a tendance à exagérer le caractère péremptoire des déclarations.