Commentaire de laertes
sur Orson Welles, fils génial de William Shakespeare


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laertes laertes 31 octobre 2013 18:51

Cher Taverne : cela fait toujours plaisir de lire un fan d’Orson welles comme moi. cependant sans trop vous offenser, je voudrais apporter ma contribution à votre article.
1) Citizen Kane : Welles n’était pas un « chien fou » à Hollywood. C’était quelqu’un qui ne connaissait rien au cinéma et donc était neuf avec un contrat unique c’est à dire faire ce qu’il voulait. C’est justement ces circonstances alliées à la personnalité indépendante et géniale de Welles qui fait qu’il a utilisé le cinéma comme un moyen d’expression entièrement nouveau. Et c’est aussi pour cette raison que la profondeur de champ chez O.W. n’est pas un gadget mais un moyen d’expression supplémentaire et votre exemple de la scène avec le jeune Kane jouant au loin est très parlante. En effet, si Welles montre un premier plan du banquier tourné vers la mère hiératique et le beau père debout isolé avec l’enfant en arrière plan ds le cadre de la fenêtre c’est bien pour montrer selon moi que le destin de l’enfant (encadrement et petitesse mais netteté) lui échappe et est décidé entre deux personnes (exclusion du beau père). Ce n’est qu’un outil au service de l’expression mais utilisé pour la première fois justement par un novice !
Welles ne se défait pas du carcan Hollywoodien puisqu’il a toujours souhaité faire des films à Hollywood, ; ce serait plutôt Hollywood qui a entravé de manière répétitive la carrière de Welles, justement à cause de son originalité.
A mon avis si Welles est meilleur que Polanski ou même Olivier dans l’interprétation de Shakespeare c’est pour deux raisons : 1) il sait utiliser toutes les possibilités expressives de l’art visuel du cinéma et 2) il connait Shakespeare en homme de texte.. Et c’est le lien réussi des deux qui est quasi miraculeux et intemporel.
Bravo pour votre article !


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