Commentaire de popov
sur Fiers d'être Bourguignons


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

popov 5 novembre 2013 16:17
@l’auteur

Merci pour cet article. Nous avons eu des discussions un peu chaudes sur un autre article, mais sur celui-ci, je ne peux qu’approuver.

Ça fait 40 ans que j’ai compris. Je passe toutes mes fins de semaine à cultiver tous les légumes et les fruits pour ma famille.

Comme mes voisins font la même chose, et que nous produisons tous plus que nous ne consommons, mais que nous ne récoltons pas tous les mêmes choses au même moment, nous partageons les surplus. Ce n’est même pas de l’échange, mais plutôt une façon d’entretenir de bonnes relations.

C’est un plaisir que de vivre dans l’abondance sans être riche, et en même temps faire un grand bras d’honneur à ces empoisonneurs de l’industrie agro-alimentaire.

Depuis quelques années, je m’efforce de produire mes propres semences. Au départ, il faut trouver des variétés non hybrides et non OGM, et qui sont bien adaptées au climat et au sol. J’ai obtenu de bons résultats avec des semences échangées par internet avec des Russes et des Bulgares.

Je fais environ trois cultures par an. Pour les légumes d’été (tomates, aubergines, poivrons, paprika, potirons, courgettes, zucchini, pastèques et melons), je couvre le sol d’une bonne couche de BRF (j’en produits environ 300 kg par an). Pour les légumineuses, rien de spécial. Pour les légumes d’hivers (carottes, betteraves rouges, épinards, laitues diverses, daikons, choux, brocoli) j’arrose entre les lignes avec du fumier de poule dilué. Pour les pommes de terre (printemps et automne), je répands du fumier de poule sur le sol et je l’incorpore au motoculteur.
Je récolte aussi de temps en temps quelques centaines de kilos de compost naturel qui s’accumule dans les fossés le long de chemins forestiers. Comme il s’agit de conifères qui donnent un compost très acide, je le répands à la surface du sol entre les légumes et je tamise un peu de chaux dessus. Je couvre aussi tous les sentiers entre parcelles d’une bonne couche de paille.
Pour les arrosages, j’utilise le trop-plein de ma citerne d’eau de source (non chlorée, de l’eau minérale, en fait).

La rotation des cultures est importante. Il ne faut pas cultiver l’une à la suite de l’autre sur la même parcelle des espèces qui sont attaquées par les mêmes bestioles. Il vaut aussi mieux alterner les espèces dont on récolte la racine avec des espèces dont on récolte les feuilles.

Entre les arbres fruitiers, je laisse pousser librement toutes les mauvaises herbes. Je les fauche de temps en temps pour que cela ne devienne pas une jungle. 

Voir ce commentaire dans son contexte