Commentaire de wesson
sur Ukraine : provocation à la guerre mondiale ?


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wesson wesson 4 mai 2014 03:48

bonsoir Fergus,

«  les états baltes, la Tchécoslovaquie, la Roumanie, la Pologne et la Hongrie, naguère membres du Pacte de Varsovie ou intégrés dans l’URSS, se sont tous ralliés vers l’UE en tournant le dos à la Russie. Croyez-vous que ce soit un hasard ? »

ce n’est pas un hasard, c’est une immense connerie qu’ils ont faite.
Et dans les états que vous avez cités, les cas de figure sont bien différent, car si certains de ces pays étaient ataviquement anti-Russes, d’autres on cédé par les promesses de l’Ouest. 

La Pologne c’est le cas particulier elle hait les Russes depuis plusieurs siècles, fondamentalement pour des raisons religieuses. Lorsque Reagan est arrivé au pouvoir aux USA, il a trouvé en là un terrain fertile à son grand dessein qui était de faire tomber l’URSS. Il s’est alors allié avec l’église Polonaise pour faire tomber le gouvernement, ce qui a eu d’ailleurs pour conséquence de faire basculer toute l’église romaine dans un truc mafieux dont elle n’est toujours pas sortie à ce jour. 
L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie étaient aussi un peu dans ce mauvais trip.

Pour les autres pays, fondamentalement c’est aux promesses que on les as eu, Et chez bon nombre d’entre eux, la population regrette amèrement l’époque soviétique, même si politiquement ça ne se traduit pas dans les fait, l’oligarchie en place partout en Europe estimant pouvoir gagner beaucoup plus en restant hors de la sphère d’influence Russe. Les gens votent pour des parti très Euro-critiques, qui une fois au pouvoir ne changent rien et tapent sur une partie de leur population locale pour s’occuper. C’est par exemple le cas Hongrois.

« Or, l’Ukraine est globalement dans la même disposition d’esprit que ces ex-pays satellites »

Là il faut un peu éclaircir. De toute sa jeune histoire en temps que pays indépendant, l’Ukraine n’a jamais été anti Russe. Toutefois, et dès la fin de l’URSS, l’Ukraine a été « travaillée » par les USA pour l’arracher de gré ou de force à la sphère d’influence Russe. C’est juste une claire application de la doctrine de Sbigniev Brzezinski dont je ne vous ferai pas l’affront de vous rappeler le CV. Et c’est vrai que depuis 20 ans, l’ensemble des structures publiques Ukrainiennes ont été incités à pisser de la Russophobie, jusqu’à modifier les manuels d’histoire que l’on donne aux écoliers, qui sont de véritables chef-d’œuvres de révisionnisme historique. Et tout y est passé, de la volonté de faire diminuer l’enseignement et la pratique du Russe qui ne date absolument pas de Maidan, jusqu’à la réhabilitation de toutes les figures du nazisme du pays, genre Stepan Bandera et même John Demjanjuk. 

Ce qui s’est passé à Maidan a juste été le déclencheur de ce plan ourdi de longue date, et que ses commanditaires ont estimé suffisamment avancé pour en lancer la phase finale.

J’ai bien conscience que en écrivant ceci on va me verser dans le conspirationnisme le plus déboutonné et ça n’arrangera certes pas mon cas. Il existe toutefois quelques éléments factuels qui sans l’ombre d’un doute valident l’existence d’un plan de cet ordre, et surtout son financement.

Mais dans tout plan trop parfait, il y a l’élément que l’on oublie, celui auquel on a pas pensé, qui n’était pas du tout prévu. Et cet imprévu, c’est la résistance des populations de l’Est à ce matraquage qui fut une véritable surprise à la fois pour l’Europe et pour les Américains. La traduction immédiate en a été l’annexion de la Crimée sans violence et au terme d’un processus largement démocratique. Et tout l’embrasement de l’Est du pays, jusqu’à Odessa que l’on attendait pas du tout sur le sujet montre bien l’ampleur du désaccord entre la junte de Kiev dont la seule politique consiste à rejeter toutes les fautes sur les Russes et son président, et à attendre les fonds du FMI et de l’Europe.


Alors non, je ne peut mettre sur le même plan les Russes et les EU/USA concernant l’Ukraine.

Si le pays aujourd’hui est à feu et à sang, c’est justement de ne pas avoir su faire la part des choses entre un pays envers lequel ils développaient objectivement le commerces et les relations, et un conglomérat qui mettait du pognon pour doper les extrémistes et laver le cerveau de la jeunesse. 

« A cet égard, je constate que nulle part dans les propos tenus par les inconditionnels de Poutine il n’est question du peuple ukrainien. Or, si une partie de celui-ci dans l’est est pro-russe, la majorité semble déterminée à garder une totale indépendance vis-à-vis de Moscou.  »

Je suppose que vous me collez dans cette catégorie des inconditionnels de Poutine, ce qui n’est bien évidemment pas le cas, mais comme j’ai pu le dire à de nombreuse reprises, dans le cas d’espèce, il agit en fonction d’une situation qui lui est imposée, et jusqu’à présent je trouve qu’il a eu raison de faire ce qu’il a fait. 

En tout cas, reprocher de ne pas parler du peuple Ukrainien n’est pas crédible de la part d’une personne qui ne voit les troubles - et par extension de solution que par le truchement de « Poutine ».

La solution est avant tout entre les Ukrainiens et ceux qui tiennent aujourd’hui le pouvoir d’une main autoritaire, et qui lance son armée, ses hélicoptères et ses blindés contre son propre peuple, comme c’est l’évidence qui saute aux yeux même sur les reportages très orientés de nos télévisions nationales. Les gens de l’Est n’accueillent pas du tout à bras ouvert les blindés, et y résistent comme ils peuvent. Et si il est tout à fait exact que dans toute ces régions il n’existait pas de volonté de rattachement à la Russie, l’entêtement de la junte de Kiev dans une « opération anti-terroriste » chaque jour un peu plus injustifiable va immanquablement les précipiter dans cette solution qui paraîtra alors la moins mauvaise.


Et pour conclure, je prédit que ces 20 années de manipulation de l’Ukraine pour les amener à détester les Russes vont nous revenir et nous péter à la gueule, dans des proportions que je n’ose envisager, notamment lorsque je voit le grand mouvement de réorganisation de l’économie Russe qui est en train de se tourner vers la Chine et les pays Orientaux, dans une profondeur stratégique que l’Europe est très loin de posséder. 

On va pouvoir rallumer quelques centrales nucléaires en France, et prier pour que les 7 qui restent en service en Ukraine ne pètent pas avec le combustible nucléaire Américain qu’elles comptent utiliser, malgré les avertissements solennels des scientifiques. Si l’une de ces centrales venait à nous péter à la gueule, je vous garanti que vous ne trouverez pas 180.000 Russes pour venir y crever pour éteindre l’incendie, comme ce fut le cas pour Tchernobyl.

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