Commentaire de marauder
sur Le piège des Constitutions écrites


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marauder 1er octobre 2014 12:46

trevize
C’est en cours, mais c’est très long. Comment lutte-t-on contre ses peurs ? en les fuyant ? en les occultant ? En les endormant ? En s’en défendant ? Non, on lutte contre la peur en s’y confrontant, et pour cela on n’a absolument aucun autre choix que de la maintenir éveillée.

Je ne suis pas aussi optimiste, les prises de conscience vont souvent aussi de pair avec le reste de la population qui, elle continuer d’etre aussi prévisible qu’il y ’a 3000 ans. On disait souvent déja qu’aux états-unis se cotoyaient souvent le pire et le meilleurs. C’est vrai, sauf que le pire fait toujours plus de dégats que le meilleurs, car la proportion d’etre humains capable de dépasser ses limites qui lui sont conditionnées dès sa naissance reste largement en deça d’un seuil critique. Pire, toute regression est possible, quand on voit ce que des philosphes grecs ont écrit y’a 2000/2500 ans et ce qu’est devenu l’occident par la suite, quand on sait que le mot « barbare » est d’origine grec, et signifiait l’étranger (barbare = celui qui dit des trucs incompréhensibles), on voit que rien n’a changé.
Si Rome et Athene avaient a certaine breves période experimenté des modes de gouvernance a peut près revolutionnaire pour l’époque (a priori), ca ne les a pas empeché d’etre soit attaqués par un envahisseur, soit attaqué de l’intérieur, par de multiples coups bas...
Ca nous fait dire que finalement rien n’a été inventé depuis l’invention de l’écriture, des grandes cités, de l’agriculture et des sociétés tres peuplées et complexes. Les plus belles idées existaient presque en l’état, et le pire était toujours a la porte (corruption, esclavage, clientelisme, sexisme, hierarchisme, théocratie, imperialisme).
L’idée de « passer par le haut » pour changer le monde est forcément voué a l’echec, de meme que vouloir le changer depuis son échelle personnelle si réduite. Entre les deux, on peut essayer, relativiser, propagander, rassurer, proposer, déconstruire pour créer a nouveau, avec moins, mieux, plus simplement ...

Avec les problemes a venir, le plus basique a mettre en oeuvre dans un colectif serait d’arriver a etre le plus autonome possible, matériellement, et sur le plan des idées. Ensemble, quelques personnes peuvent avoir un pouvoir qu’"ils ne peuvent pas soupconner forcement.
Un village pas loin de chez moi a proposé un truc sympatoche, un bon début, meme si le contenu sera surement loin d’etre plus haut que les paquerettes (pas que je trouve les paquerretes viles), il propose 1 jour par semaine de discuter d’un sujet que les participant indiquent dans un bout de papier qui sera tiré au sort pour la fois suivante.
Rien qu’arriver a faire tenir quelques personnes pendant une année dans un processus de réappropriation de notre langue, de nos outils intellectuels c’est déja ca.
Rien qu’avec la confusion qu’il y ’a dans notre monde, il faudrait des vies pour détricoter tout ca.


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