Commentaire de Pierre Régnier
sur Qu'est-ce que le terrorisme, quelle est la solution ? (Deuxième partie)


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Pierre Régnier Pierre Régnier 6 octobre 2014 16:26


@ Mohammed Madjour

 

Porteur d’instinct primaire, d’instinct barbare, de haine injustifiée projetée à l’égard de la religion musulmane, je serais resté dans le vieux monde d’il y a quinze siècles alors que l’humanité est au vingtième siècle... Je devrais me corriger merde  !

 

Je ne prends pas ça pour des arguments autres que grotesques, et je continue de penser que ce sont ceux qui égorgent aujourd’hui au nom d’Allah qui sont restés dans le vieux monde du septième siècle, plus précisément dans le vieux monde de l’islam musulman alors à ses débuts.

 

Et ils y sont restés pour une raison très simple : le prophète Mohamed et les rédacteurs du Coran ont, dans leur message, verrouillé - « figé et congelé » si je reprends votre langage - leurs croyances pour qu’elles ne s’éloignent jamais de cet obscurantisme déifié, sacralisé, dogmatisé... et barbare. En tous cas pas avant que l’humanité toute entière soit soumise au seul vrai Dieu Allah.

 

Ce bel objectif atteint, Allah le miséricordieux considérera que la barbarie, nécessaire à la conquête dans la sainte guerre, cessera d’être nécessaire et mettra en place le monde radieux de la tolérance, de l’amour et de la paix, que la grande majorité des musulmans prennent pour le tout de l’islam parce que c’est aussi affirmé dans le Coran.

 

Il n’y a cependant pas, dans votre commentaire, que les grotesques accusations sans fondements rapportés, et je suis partiellement d’accord sur ce que vous dites en ces deux lignes : "la religion avait et a la mission de corriger en éduquant les humains et en éradiquant lentement mais sûrement la tare de la barbarie humaine".

 

Partiellement d’accord seulement parce que, ce que je dis depuis des années c’est que ce sont des chercheurs de Dieu qui se donnaient ces nobles objectifs. En tous cas certains chercheurs de Dieu (d’autres avaient surtout pour but, en l’attribuant à Dieu, de conquérir des terres où la nature était plus généreuse que celle, désertique, où ils étaient installés).  

 

C’est bien vers ces nobles objectifs que la religion avançait jusqu’à la mort du merveilleux prophète juif Jésus de Nazareth, lequel donna, en y sacrifiant sa propre vie, une formidable accélération au mouvement pacifiant. L’incompréhension et la partielle trahison de ses adeptes - qui durent - puis l’élaboration d’une nouvelle religion par le « prophète » Mohamed, véritable contre-exemple en humanité, ont amené le monothéisme à l’actuelle situation religieuse, dans laquelle la pire violence est encore pratiquée, voire réanimée au nom de Dieu.

 

Que les islamistes violents et ceux qui sont individuellement pacifiques continuent de ne voir dans cette réalité contemporaine que la cupidité et l’agressivité du monde occidental sous direction des Etats-Unis, qu’ils se bétonnent dans leurs certitudes insensées et ils auront le soutien de nombreux journalistes professionnels ou pas (notamment sur Agoravox) et de nombreux juges de la Sarkhollandie, ainsi que la complicité de « révolutionnaires » sans spiritualité tels Edwy Plenel, Jean-Luc Mélenchon ou Olivier Besancenot, pour lesquels la violence de l’islam n’a d’autre source que le racisme, le chômage et le pouvoir d’achat.

Je continuerai, moi, de réclamer la désacralisation de la violence religieuse. Et de me réjouir quand un haut responsable de l’islam la réclamera aussi, comme Ghaleb Bencheikh le fit ces derniers jours en ces termes :

 

"Nous adjurons les hiérarques et les théologiens musulmans de s’atteler à la grande entreprise qui consiste à désacraliser la violence et sortir des idéologies meurtrières drapées dans le discours religieux."



Voir ce commentaire dans son contexte