Commentaire de Layly Victor
sur Fessenheim versus Proglio : un suspens et des suspensions


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Layly Victor Layly Victor 18 octobre 2014 21:43

Un grand patron de l’industrie française, Henri Proglio, vient d’être mis à pied, et vous vous en réjouissez. Vous dites vous même que ceci n’a rien à voir avec une question technique, que c’est une décision 100% de politique politicienne, imposée par la « courageuse » et éclairée Ségolène Royal. Un autre grand patron de l’industrie vient d’être nommé à sa place, et vous vous en réjouissez. Alors là, je ne comprends pas. Vous êtes entouré de forts brillants esprits, inventifs, créatifs, travailleurs, aux connaissances techniques encyclopédiques : Noël Mamère, Corinne Lepage, Clémmentine Autain, Isabelle Attard. Pourquoi ne pas proposer de nommer l’un d’entre eux à la direction d’EDF ? D’après ce que vous avancez, il sera soutenu par « tout le peuple d’Alsace ». N’ayez pas peur ! Comme disent vos amis, « le nucléaire, c’est une vieille technologie désuète » et c’est facile de diriger une grande entreprise comme EDF : il suffit de fermer sa gueule et de se soumettre à la politique-politicienne.
Au passage, il faut tenir compte de certains impératifs et avaler quelques couleuvres. Comme Fessenheim est essentiel dans la sécurisation du réseau, qui est particulièrement en danger dans cette zone à cause de la folie verte allemande, vos amis Allemands ont demandé à leurs sous-fifres français de ne pas faire de bêtise. Alors, la très courageuse et très intelligente Ségolène a annoncé que « ce ne sera pas obligatoirement Fessenheim, on demandera à l’autorité de sûreté de désigner le réacteur le plus dangereux ». Elle vous prend vraiment pour des billes : tout le monde sait que ce sera un ou deux réacteurs de Flamanville.
Mais, ombre au tableau, dans votre légitime euphorie sur le triomphe des éoliennes, il vous a échappé que l’Allemagne vient de supprimer sa subvention aux EnR et qu’au Danemark, c’est la Bérésina.
En revanche, une grande victoire, passée inaperçue, pour les banksters qui veulent privatiser l’énergie pour tirer le plus vite possible le maximum de fric : lors du vote sur la loi de transition énergétique, la très courageuse et très intelligente Ségolène Royal a réussi à faire passer en catimini la privatisation des barrages hydroélectriques, qui représentent l’essentiel des EnR. C’est très cohérent : ils ne veulent pas du nucléaire qui demande un investissement sur le long terme, maintenant, ils veulent du cash rapide. Elle vous prend vraiment pour des abrutis, « sans état d’âme ».


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