Commentaire de Luc-Laurent Salvador
sur Génocide rwandais et pouvoir victimaire


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 15 janvier 2015 15:00

Il y a les faits et il y a les interprétations.

Vous apportez des éléments qui n’ont rien à voir avec votre précédente affirmation (non intervention de soldats français face à des massacres de population) mais qui peuvent être discutés bien qu’ils soient tendancieux puisque vous ne mettez les projecteurs que sur la France et pas sur d’autres pays pourtant concernés directement.

En effet, on doit aussi se demander qui a financé et armé le FPR pour sa conquête du pouvoir ? Comment se fait-il que ceux qui ont financé et armé le FPR (les intérêts anglosaxons) se soient gardés de lever le petit doigt quand le génocide a commencé ?

A partir d’une focalisation étroite, vous livrez des interprétations et des conclusions qui vont bien au-delà de ce que vous pouvez dire et qui surtout font comme si les explications fournies par les différents rapports parlementaires et autres n’avaient jamais existé.

Commencez par montrer que ces explications sont mensongères ou fallacieuses avant de conclure qu’il y a tentative de désinformation.

Bien qu’elle n’ait pas eu d’accord de défense avec le Rwanda, la France a, en effet, aidé, un pays qui se faisait agresser militairement à partir d’un pays étranger. Les Forces Armées Rwandaises étaient mal équipées, mal préparées, rien de plus normal VU QUE IL N’Y AVAIT PAS ALORS ET IL N’Y A JAMAIS EU DE PREPARATIFS POUR UN GENOCIDE TUTSI de la part des autorités hutu, ainsi que le rappelle Bernard Lugan qui a longtemps été expert pour le TPIR. C’est la grande conclusion de ces années de travail judiciaire. Aucun élément factuel n’est apparu qui allait dans ce sens, donc la plupart des accusations sont tombées.

Autrement dit, tout a démarré après le 6 avril et la France n’était plus là depuis un bout de temps. Donc si vous cherchez des coupables d’immobilisme, regardez plutôt du côté de l’ONU et de ses instances associées.


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