Commentaire de JL
sur Idiosyncrasie du pervers narcissique (partie 2/2) : définitions


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Francis, agnotologue JL 8 février 2015 12:05

Hé oui, PV,

l’un de nous deux est un grand pervers et sévit régulièrement sur ce site si ce n’est ailleurs ! Et je ne m’en réjouis pas.

Puisque nous parlions d’idiosyncrasie, et pour les éventuels lecteurs, j’aimerais évoquer ici le petit livre, petit par son volume, grand par la portée du propos, de Mr Carlo M. Cippola, ce génial ouvrage intitulé : Les lois fondamentales de la stupidité humaine.

Je vous laisse en lire les éloges sur le lien, et sans vouloir déflorer le propos, je vais en dire de mémoire, deux ou trois choses qui vont bien ici.

En gros, l’idée de Mr Cipolla est de classifier la population sur un graphique constitué de deux axes :

- l’axe horizontal marque la limite entre, au dessus les gens dont les actes et comportements profitent à leur entourage et ceux situés en dessous, dont les actes ont des conséquences négatives du point de vue dudit entourage.
- l’axe vertical, à droite duquel les comportements sont positifs du point de vue de l’intérêt de leurs auteurs, et à gauche, l’inverse.

Ainsi, selon le vocabulaire de M. Cipolla lui-même, on trouve en haut à droite, les intelligents ; en bas à gauche, les stupides ; en haut à gauche, les crétins ; en bas à droite, les bandits.

On comprendra que l’axe vertical est la frontière entre ceux dont le comportement est adapté à leurs motivations, désirs et besoins et les autres. L’axe horizontal marque la limite entre les gens socialement adaptés et les autres.

Le point de vue psychiatrique réserve le terme idiosyncrasie aux stupides, parmi lesquels, bien entendu, les déments.

Non notera par ailleurs, que les pervers narcissiques se trouvent classés dans la catégorie des bandits : dont les actes sont adaptés de leur point de vue lequel point de vue est inadapté du point de vue d’autrui.

Enfin, pour ce qui concerne ceux que M. Cipolla désigne par les crétins, je dirai que dans une société malade, Socrate en serait une figure emblématique, ainsi que les lanceurs d’alerte.

Je prédis que nous verrons un jour réapparaitre ces notions dans un très probable article de Philippe Vergnes à venir.


Voir ce commentaire dans son contexte