Commentaire de gnozd
sur Etre végétalien ou ne pas être écoresponsable, telle est la question !


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gnozd gnozd 19 février 2015 11:09

C’est sûr que la planète n’a pas les moyens de nourrir 7 milliards de bouffeurs de bidoche à la cadence actuelle des pays riches.
C’est vrai aussi que la politique agricole mondiale est axée sur la filière viande : normal, question de plus-value...
Quand on voit que plus de 50% des terres cultivables sont destinées à nourrir du bétail, ça laisse pas beaucoup de place pour le reste !
Et quand on voit le délire des « bio-carburants », on se dit que l’alternative future sera : bouffer ou conduire !
En fait, le problème est plus un changement de paradigme qu’un changement drastique de mode alimentaire.
Dans un monde « idéal », (constatez bien les guillemets !), chacun serait son propre paysan. Parce que c’est le premier des métiers, et le plus important qui soit. Et parce que, depuis la plus haute antiquité et les débuts de l’agriculture, ce qui est difficile, c’est de nourrir les autres : le monde paysan, historiquement, ainsi que les professionnels de tous les métiers de bouche en savent quelque chose.

Maintenant, il y a quelque chose de « païen » (oui, encore des guillemets) dans la consommation de viande : « mange ta viande, tu deviendras plus fort », ça on l’a entendu quand on était mômes. Se nourrir de l’énergie, du sang de la bête...
Ce qui était exceptionnel dans les temps anciens (fêtes païennes, le veau gras, etc...) s’est systématisé. Consommer de la viande est synonyme culturellement de puissance, de richesse.

A la cour, on ripaillait.« Où sont les biches, les dindes, mortecouille ! »

Alors effectivement, pour nous autres, des pays riches, ralentir la nourriture carnée, oui, c’est indispensable, mais c’est un boulot de longue haleine, la plupart des gens, quand je leur en parle, prennent ça comme une privation. je leur dit que je ne cherche pas à ce qu’ils deviennent végans, juste de la bidoche une ou 2 fois par mois, de temps en temps du poisson...

Moi-même, j’ai été végétalien pendant presque 3 ans, mais c’était dur, au niveau surtout de la pression sociale, les potes, quand on faisait la teuf, tout ça.
Maintenant, je me fourgue en légumes dans une amap, avec des producteurs associés dont un éleveur de volailles et j’ai commandé une volaille (poulet ou canard) par mois, des belles bêtes qui nous permettent de cuisiner des bon ragouts ou sautés de volailles 2 fois dans le mois.

Faut savoir que la volaille est la production carnée qui a un impact moindre sur l’environnement, ce qui n’est pas le cas de la filière bovine, ou porcine.
Et puis j’ai du mal aussi à me passer de fromage de chèvre, tout en sachant qu’un élevage, si bio soit-il, bovin ou caprin, nécessite de buter les mâles, puisqu’il ne peut y avoir qu’un seul mâle par troupeau...

rien n’est parfait.


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