Commentaire de Philippe VERGNES
sur « Où est Charlie ? » : le retour du fascisme et du totalitarisme sous le masque de la perversion narcissique


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Philippe VERGNES 12 mars 2015 21:33

Bonsoir Hervé,


« Tu parles toujours des pervers narcissique, mais ne doit on pas distinguer les pervers narcissiques des pervertis ? »

Ben oui... tu as parfaitement raison, mais c’est bien là un gros problème de taille que j’élude pour le moment volontairement. Un problème que j’ai toutefois commencé à « effleurer » en parlant de « malification » dans mon précédent article. Normalement, il ne me reste plus beaucoup d’articles à rédiger sur le sujet avant d’attaquer la problématique des « proies » de la perversion narcissique. Mais si je prends soigneusement garde, pour le moment, de n’évoquer que le cas du pervers narcissique, c’est à dessein et pour de très bonnes raisons, car je connais d’avance les réactions de rejet et les faux procès d’intention que l’on va me faire lorsque j’aborderais le sujet.

« La société actuelle n’est pas tant rempli de plus de pervers narcissique qu’avant, mais de pervertis, de gens qui agissent selon l’esprit du pervers narcissique par conditionnement (l’université a institutionnalisé et sacralisé la perversion narcissique) et non par conviction propre. Bref, agissant contre leur nature propre. »

Tout à fait !

Ce que nous observons le plus communément relève bien plus d’un mouvement perversif que je dénonce depuis mon tout premier article sur le sujet paru ici sur ce site que d’une perversion narcissique « accompli » au sens qu’en donne son concepteur.

« Ici, LLS a raison, il faut incriminer le système mis en place. Mais c’est une lapalissade ! »

Je ne dis pas que LLS a tort ou a raison... je dis qu’incriminer le système est sans objet dans le cadre de la théorie de la perversion narcissique puisque cette théorie inclus tout à la fois la personnalité, le système qui la produit et leur interrelation. Ce n’est donc en aucun cas une « erreur fondamentale d’attribution » comme tu l’as très bien relevé.

A ce titre, et je t’avais déjà parlé de cela, cette théorie peut être interprétée comme une théorie basée sur la science des systèmes ago-antogoniste qui cadre parfaitement bien avec notre nature humaine dans la mesure où l’être humain est un être paradoxal.

« Il est vain de penser pouvoir éliminer la perversion narcissique, mais elle peut être réduite à sa portion congrue, irréductible, donc non dommageable pour la société. »

Tu as parfaitement raison, c’est la raison pour laquelle il faut tout envisager pour atteindre cet objectif.

« Quoiqu’il en soit, comme déjà dit, socialement, la domination de la perversion narcissique naît de la propriété et ne pourra mourir qu’avec elle. en effet, la notion de propriété est une notion perverse puisque visant à légitimer ce qui ne repose sur aucune légitimité naturelle ou spirituelle. Tu ne volera point, n’est pas lié à la propriété en elle même, mais au fruit du travail, par contre, conditionner le fruit à la propriété est le fait d’une perversion, celle de permettre l’exploitation d’autrui par la chosification de la personne et la sujétisation de l’outil de travail (les entreprises ayant la personnalité morale !). »

Concernant la possession, il me semble que nous en avons déjà parlé. Je crois qu’effectivement, il faudrait trouver un moyen de résoudre cette difficulté et mettre fin à la possessivité afin d’accéder à un réel progrès humain, mais à mon sens, ce n’est pas suffisant, même si cela pourrait effectivement y contribuer fortement.

Mais d’où vient la propriété et le sentiment de possessivité qui s’y rattache si ce n’est du narcissisme pathologique ??? smiley

« Stratégie multimillénaire de perversion narcissique, que les rois et les princes affichaient avec fierté et arrogance, puis reprise par la bourgeoisie. »

C’est exactement cela... stratégie multimillénaire qui a porté de nombreux noms et diverses appellations en fonction du niveau de conscience dans lequel s’inscrivait les différentes civilisations.

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