Commentaire de Jason
sur La sécurité c'est la liberté


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Jason Jason 13 mai 2015 17:30

Bonjour Alinea,

Quand j’ai vu le titre de votre article, je me suis dit, avec ces deux mots sécurité et liberté, voilà un cheval qui va être difficile à mettre au pas. Il m’a fallu beaucoup hésiter avant d’enfourcher ma Rosinante à la recherche d’un moulin à vent que je pourrais pourfendre.

Et pourtant... Mon voisin a vu son poulailler dévasté par le renard l’hiver dernier. Excusez mon exemple un peu trop campagnard. Il avait bien mis ses volatiles à l’abri, mais, comme on dit aujourd’hui, il y avait une faille dans le système. Si on veut mettre une basse-cour à l’abri, il faut exercer des contraintes. La liberté est alors contrôlée par le protecteur. Evidemment, les volailles n’avaient pas demandé à être protégées. Mais, dans nos sociétés de bipèdes un tantinet carnivores et souvent violentes nous voulons être protégés, et ce d’autant plus qu’il nous est interdit de nous défendre « manu militari ». il faut donc passer par les voies officielles. Et c’est là que les critiques fusent
.
La liberté surveillée est le seul recours. La liberté, terme très vaste et abondamment discuté, est donc fortement contrainte, ou limitée par la sécurité. Les deux termes sont donc bridés l’un par l’autre dans un équilibre très difficile à atteindre. Il faut tenir compte des populations, du type de menaces et des circonstances, et n’adopter que des mesures temporaires. Chose délicate, car, quand arrête-t-on les mesures exceptionnelles ?

Je ne vois pas d’autre solution. La sécurité (matérielle, physique, affective...) fait souvent obstacle à la liberté. Doit-on pour autant être malheureux de cet état de chose ? Pas si on a « une arrière boutique toute sienne », comme dit Montaigne.


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