Commentaire de César Castique
sur Comment en arrive-t-on au marxisme ?


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César Castique César Castique 9 juin 2015 16:37

"…qu’entre autres œuvres des pères fondateurs : « L’Anti Dühring, ou : Comment M. Dühring bouleverse la science  », le livre de chevet de tout militant comme le désignait Lénine."

Il faut préciser que L’anti-Dühring, c’est d’Engels. On y trouve cette perle admirable, qui montre le degré de chimérisme que les deux énergumènes du Manifeste avaient atteint :

« Dès l’instant où la propriété privée des objets mobiliers s’était développée, il fallait bien que toutes les sociétés où cette propriété privée prévalait eussent en commun le commandement moral : tu ne voleras point. Est-ce que par là ce commandement devient un commandement moral éternel ? Nullement. Dans une société où les motifs de vol sont éliminés, où par conséquent, à la longue, les vols ne peuvent être commis que par des aliénés, comme on rirait du prédicateur de morale qui voudrait proclamer solennellement la vérité éternelle : Tu ne voleras point ! »*

Ce qui signifie non seulement que tout sera à tout le monde, mais encore qu’il y aura assez de tout pour tout le monde : des Hummer et de la Romanée-Conti, des homards et des escaliers Stannah, des consoles MP4 et du crabe royal du Kamtchatka, des frigos américains et des télés 75’’ à écran incurvé… Pour les philatélistes, on réimprimera des One penny orange-rouge de l’île Maurice, plus vrais que les vrais.

Pauvres ahuris… A l’époque, ils fumaient quoi, les « pères fondateurs » ? Du linoléum, si ça se trouve…

* L’anti-Dühring, tome I, chapitre IX, La morale et le droit. Vérités éternelles, p. 81


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