Commentaire de Pascal L
sur Ce n'est pas parce que l'on coupera la jambe de ton voisin que tu courras plus vite …


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Pascal L 18 juillet 2015 17:53

Hum, ce n’est pas en écrivant cela que vous remonterez la cote des fonctionnaires dans l’opinion.

Dans la débâcle économique que nous vivons, le poids de la fonction publique est en augmentation, il risque bientôt de ne plus avoir de salaires que celui des fonctionnaires et l’argent devra bien être pris quelque part. Que la fonction publique ne soit pas responsable de cette débâcle, ce n’est qu’en partie vrai. Ceux qui ont pondu les règles de fonctionnement monétaires étaient à Bercy avant de passer la main à la BCE (avec d’autres fonctionnaires).
Quand à la corruption, j’ai déjà eu l’occasion de croiser des fonctionnaires corrompus, et si la corruption n’a pas encore tout gâché, on ne peut pas en dire autant de la bureaucratie.
Après, qu’il y ait des fonctionnaires honnêtes faisant tout pour le bien de la communauté, c’est tout à leur honneur car ils n’y sont pas encouragés. Que de plus, une bonne partie ait un statut précaire, c’est encore plus méritoire, mais s’il y a des statuts précaires dans la fonction publique, c’est que les fonctions correspondantes sont indispensables, sinon, les contraintes économiques les auraient déjà virés. La vrai question se pose pour les fonctionnaires permanents et surtout la haute fonction publique. Dans de nombreux pays (USA, Suède...), les hauts fonctionnaires ont des contrats courts (4 à 6 ans en général) et sont sélectionnés dans toute la population, pas dans un corps fermé. Si vous pensez que la perméabilité entre le secteur privé et la fonction publique apporte un risque de corruption, regardez donc l’exemple de la Suède. Le problème, ce n’est pas le pouvoir, c’est l’absence de contre-pouvoirs.

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