Commentaire de Gandalf
sur Manifestations paysannes : la propagande des médias et de la FNSEA


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Tzecoatl Gandalf 5 septembre 2015 11:20

@Mania35


Non, c’est principalement le fait de nos décideurs qui imposent des conditions économiques afin d’en arriver là :
- fin des quotas laitiers ;
- embargo sur la russie ;
- tout monnaie-dette qui, la première bise venu et la première évasion fiscale camouflée, créé des crises sans noms ;
- diktat écologique, avec un consommateur formaté pour culpabiliser le producteur français avec des normes strictes qui, au final, achètera espagnol et pourra fermer les yeux.
Il y a 20 ans de celà, quand l’éleveur français se devait d’investir lourdement pour se mettre aux normes en système de traitement nitrates, l’éleveur espagnol inondait le bois d’à côté de lisier et appelait cela biotope. Je ne sais pas comment ils font à l’heure actuelle. Quoiqu’il en soit, les salaires y sont moins élevés.

Car le transformateur l’achète moins cher.

Je sais pertinement qu’avec l’industrialisation, il y a une perte gustative.
Mais ces entreprises savent qu’elles ne peuvent pousser l’insipide trop loin. Il ya donc à ma connaissance, dans certaines filières, un compromis entre l’optimum gustatif et le coût de production.
Mais, c’est aussi souvent, comme je l’ai indiqué, non pas le fait de l’éleveur, mais de la chaine en aval (conservation, normes sanitaires, compromis avec les coûts, etc).

Cependant, il se dit selon certaines études, que les jeunes finissent par trouver la tomate au goût d’eau bonne.
Si on veut trouver plus de saveur, la méthode est simple : pousser la porte d’un magasin bio ou jardiner, éviter le hard discount qui coupe les matières alimentaires avec on ne sait pas trop quoi.

S’il y a vraiment un problème d’approvisionnement en qualitatif (encore faut-il savoir de quel qualitatif et à quel coût au final on parle), cela passe d’abord par la formation de toute façon. Et savoir si le consommateur est prêt à revoir la composition de son budget au profit de l’alimentaire, ce qui n’est pas si évident.

Bref, aller sur la qualité pour retrouver un équilibre dans la filière est une méthode, à condition de ne pas s’y fourvoyer. Il y a d’autres méthodes.

Sans doute que la grande distribution a imposé un nivellement gustatif de masse, mettant en péril d’innombrables initiatives de qualités de petits commerçants.
Il n’y a pas vraiment de grande distribution haut de gamme, peut-être demandons nous pourquoi.



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