vendredi 4 septembre 2015 - par Mania35

Manifestations paysannes : la propagande des médias et de la FNSEA

Jeudi 3 septembre, des milliers d’agriculteurs se sont rendus à Paris pour faire connaître leurs revendications au Gouvernement. Bien que déjà largement subventionnés, ils réclamaient toujours plus d’argent aux pouvoirs publics. Pourquoi les contribuables devraient-ils subventionner des produits sans goût issus des élevages concentrationnaires de porcs et de poulets ? Car il ne faut pas s’y tromper : ce sont principalement les producteurs de « malbouffe » qui ont défilé.

Les manifestants se disent « écrasés par les charges », mais au Danemark les éleveurs produisent du porc industriel à moins de 1 € le kilo malgré des charges et des contraintes sanitaires au moins équivalentes, ce qui leur permet de rafler de nombreuses parts du marché international. Dans de telles conditions, quitte à produire plus cher, ne vaudrait-il pas, pour les éleveurs français, se tourner vers la production d’une viande de qualité ?

C’est la voie qu’ont choisie la plupart de ceux qui se sont désolidarisés de la manifestation parisienne. Ces éleveurs-là ont choisi de s’orienter vers la production de qualité – bio ou non –, et se sont regroupés pour commercialiser directement leurs produits. Entre la mise en place de circuits courts et les économies réalisées par la suppression des produits chimiques ou phytosanitaires, ils trouvent un débouché rentable qui leur permet de se rémunérer tout en commercialisant leurs produits à des prix raisonnables.

Il est choquant de constater que des céréaliers sont venus manifester à Paris avec les éleveurs. Quelle hypocrisie ! La récolte de cette année est en effet la meilleure depuis... 80 ans, et le revenu des céréaliers des plus confortables compte tenu des cours très élevés du blé. Or, c’est justement le coût très élevé des céréales destinées à l’alimentation du bétail qui entraîne les principales difficultés financières des éleveurs !

Que dire aussi de ces superbes et hyperpuissants tracteurs qui ont défilé ! Quiconque s’intéresse un tant soit peu à la question agricole sait que de très nombreux agriculteurs se sont considérablement endettés par l’achat de matériels et de bâtiments souvent surdimensionnés.

Que deviennent les PME, les commerçants ou les artisans qui gèrent mal leurs finances et continuent d’appliquer des vieilles recettes non adaptées à notre monde actuel ? L’état intervient-il en leur versant sans cesse des subventions par crainte de débordements ? Est-ce l’Etat qui fixe les prix de vente de leurs produits ?

Il y a quelques jours Xavier Bertrand s’est offusqué car des « gens du voyage » avaient bloqué l’autoroute A1 pendant quelques heures et provoqué quelques dégradations de la chaussée. C’est condamnable. Mais que dire des millions de dégâts, à la charge des contribuables, provoqués depuis 2 ans par des paysans ou des bonnets rouges sans qu’une seule personne ait été arrêtée et sans qu’un seul euro ait été remboursé par les responsables des dommages ?

"Paysans en détresse", "La mort est dans le pré", "France, n'abandonne pas tes paysans!" peut-on lire sur les tracteurs. THOMAS SAMSON AFP

 

Dans un excellent article, publié le 3 septembre dans le Huffington Post, Stéphane BRELIVETéleveur de porcs en Bretagne, membre du syndicat d’agriculteurs Confédération Paysanne, expose sans détour ce que lui inspire l’action des manifestants :

Crise de l'élevage : les 5 mensonges de la FNSEA

La crise de l'élevage donne lieu depuis plusieurs mois à des manifestations. Le syndicat du désespoir, la FNSEA, demande 3 milliards d'euros pour sortir de la crise et sauver l'élevage. Elle vous ment. Elle prend les éleveurs pour des ânes et les consommateurs pour des pigeons. Voici pourquoi en cinq points, à partir de l'exemple breton.

1- Les FDSEA de Bretagne défendent l'emploi. Faux, elles défendent la "productivité".

Elles ont présenté en 2014 le "Plan Lait Bretagne 2020", en se réjouissant de la baisse à venir du nombre d'élevages laitiers, de 13.000 à 9000 en 7 ans, et de la hausse de leur productivité. En août 2015, Xavier Beulin, avec l'assentiment des FDSEA de Bretagne, a demandé la même chose pour l'élevage en général. Pour sortir de la crise, il faut "organiser les regroupements d'exploitations afin qu'elles soient plus productives." La Bretagne perd déjà 600 emplois par an au niveau des fermes. Précisément, pour 1000 emplois familiaux détruits lors du regroupement d'exploitations, seulement 400 emplois de salariés sont créés. Pour la FNSEA, ce rythme de destruction d'emplois n'est pas assez rapide pour garantir la "productivité". Faut-il revenir au rythme du début des années 2000, 1800 emplois perdus chaque année au niveau des fermes bretonnes ?

Ce que demande la FNSEA, c'est que le tiers des manifestants d'aujourd'hui ne soient plus éleveurs en 2020.

2- Trois milliards sont nécessaires pour sauver l'élevage. Faux, donner trois milliards d'euros à la FNSEA pour sauver l'élevage, c'est donner de la confiture à des cochons.

Il y a 10% des éleveurs au bord de la faillite, et c'est dramatique, ils pourraient cesser leur activité dans les deux ans. Et qu'est ce que veut la FNSEA ? Regrouper les exploitations, pour n'en conserver que les deux tiers d'ici 2020. Eh bien, un tiers d'exploitations en moins d'ici 2020, c'est près de 5% d'élevages en moins par an, 10% en 2 ans.

3 milliards d'euros pour arriver au même résultat qu'en ne faisant rien, si ce n'est pas du gaspillage. À moins que les exploitations qui survivent ne soient pas celles que la FNSEA voudrait conserver... En effet, parmi les fermes qui sont tombées ou au bord du précipice, il y a beaucoup de gros élevages "productifs" tels que les défend la FNSEA. Le modèle qu'elle défend ne serait-il qu'un dogme appliqué partout indépendamment de la géographie ? Les fermes "productives" coûtent singulièrement cher en argent public.

En fait, ce que demande la FNSEA, c'est 3 milliards d'euros pour modifier les règles du jeu et tuer des exploitations qui survivraient sans cela et mettraient en péril le modèle qu'elle défend.

3- Les FDSEA de Bretagne défendent la qualité à la française pour nourrir les Français. Faux, elles veulent une diminution des normes pour développer leur "vocation exportatrice".

Pour ce qui est de la qualité des produits, les FDSEA de Bretagne ne perdent pas une occasion de ressortir leur leitmotiv : "moins de normes", pas de "diarrhée réglementaire", "et que l'on ne nous parle pas de diversification ! Et que l'État arrête de parler de changement". En d'autres mots, les FDSEA de Bretagne veulent que les produits d'élevage de demain soient moins exigeants à produire que ceux d'aujourd'hui.

"Achetez français pour nous sauver !", qu'ils nous exhortent. Comment faire ? Un exemple : la demande nationale croissante en porc de qualité, une production plus rémunératrice, n'est même pas satisfaite ! Le silence des FDSEA de Bretagne sur le sujet est assourdissant. Au lieu de s'inquiéter de l'autosuffisance dans les produits que veulent acheter les Français, elles disent : "Achetez ce que nous produisons, même si c'est du minerai et si cela ne correspond pas à vos attentes. Point barre." En traduisant : "Payez plus cher pour que nous puissions produire plus et vendre le reste moins cher sur le marché mondial". Attention, ne prenons pas nos clients les plus naturels et les plus solvables pour des pigeons.

4- Les FDSEA de Bretagne basent leurs demandes sur une analyse de marché. Faux, elles répètent les même demandes depuis les années 1970, comme si le monde n'avait pas changé depuis.

Les FDSEA de Bretagne se voient "à la tête du monde". Leur analyse économique : la demande mondiale est en hausse, nous allons produire plus pour la satisfaire. C'est de l'économie du 19e siècle. La demande mondiale en porc et en lait est effectivement en hausse. Mais quel prix ces nouveaux consommateurs sont-ils prêts à payer et qui sont nos concurrents pour les satisfaire ? Ces questions, pourtant parmi les premières de tout business plan, ne sont pas posées. En lait comme en porc, il y a des concurrents sur le marché mondial capables de produire 10% moins cher que nous sur la durée, et pas seulement à cause des "normes" et des "charges", mais aussi et surtout parce que leur géographie est plus favorable que la nôtre.

Si les FDSEA de Bretagne l'ignorent, ce sont des bisounours de la libéralisation. Si elles le savent et le cachent aux éleveurs, alors elles sont manipulatrices. Si c'est les deux, alors ce sont des bisounours manipulateurs.

En ce moment, la FNSEA fait miroiter aux éleveurs son pouvoir sur le marché alors qu'elle disait encore en 2014 : "Ne perdons jamais de vue que les prix sont le résultats des marchés. Les décideurs des prix mondiaux n'existent pas." Tant que personne ne conteste, la FNSEA soutient l'ouverture des marchés. Quand les agriculteurs se rebiffent, elle leur ment le temps que les choses se calment...

5- Il n'y a pas d'alternative. Faux, donner la priorité à l'emploi agricole et à l'autosuffisance alimentaire permettrait de ne pas retomber dans la crise dans quelques années.

Peu le savent mais sans la Confédération paysanne (Conf'), beaucoup des éleveurs qui manifestent aujourd'hui n'existeraient déjà plus. En effet, l'échec de la libéralisation de l'agriculture mondiale, qui nous aurait mis en concurrence avec tous les pays à bas coûts, est le fait de Via Campesina. Ce regroupement mondial de syndicats agricoles, auquel appartient la Conf', est de loin le plus grand mouvement international de la société civile. En tant que tel, il a du pouvoir. Plus que d'autres... La Confédération paysanne n'est pas contre l'élevage standard et ses membres savent défendre les éleveurs contre certaines dérives écologistes. Les jeunes de la Conf' du Finistère ont, par exemple, agi sur les réseaux sociaux lorsqu'un élevage breton de lapins a été attaqué avec des méthodes lamentables par l'association vegan L214, en 2014. Quand la Conf' dit qu'elle défend 95% des agriculteurs, ce n'est pas un vain mot.

Et notre position est basée sur une vraie analyse de marché. La solution pour sauver les éleveurs, c'est la défense avant tout de la souveraineté alimentaire. Le marché européen suffit à rémunérer tous les éleveurs de 2015, inutile de dépenser 3 milliards pour le plan social le plus cher de l'histoire de France ! S'il y a 3 milliards à dépenser pour l'élevage en France, que ces sommes soient dirigées avant tout vers les premiers litres et les premiers animaux produits par actif. La priorité absolue doit être l'emploi. L'export hors Union Européenne peut évidemment exister mais il ne doit pas devenir indispensable pour des produits sur lequel il existe des concurrents plus forts que nous. Sinon, c'est le drame au moindre accroc, comme aujourd'hui.

C'est avant tout en écoutant et en analysant la demande que l'on gagne des clients prêts à nous payer nos produits à un niveau qui couvre nos prix de revient. L'économie du 21e siècle, c'est cela.

Asseyons-nous sur le désespoir et retrouvons l'espoir, l'avenir peut être radieux pour l'élevage

La FNSEA et les FDSEA de Bretagne sont le syndicat du désespoir. Elles sont responsables de la situation actuelle. C'est pour cela qu'aucune solution de long terme n'est proposée, un pompier pyromane ne peut pas jouer ce rôle.

Le futur ? Il y aura encore des crises si elles sont suivies, car ce qu'elles défendent, c'est la disparition du tiers des éleveurs d'ici 2020, sans doute de la moitié d'entre eux d'ici 2025. Comme les éleveurs ne se laisseront pas faire, il y aura encore des manifestations, avec ce que cela coûte d'argent public pour éteindre le feu.

C'est dommage car il y a des solutions de long terme et l'avenir pourrait être radieux pour tous les éleveurs. Pour remédier à la crise, il est temps d'écouter ceux qui travaillent pour 95% des éleveurs, pas seulement pour la moitié d'entre eux. Le syndicat de l'espoir et de la qualité à la française pour nourrir les Français, c'est la Confédération paysanne.

Point subsidiaire - La FNSEA représente les éleveurs. Cela se discute.

La Confédération paysanne du Finistère a demandé en 2015 à avoir une page d'expression dans le magazine de la Chambre d'agriculture, magazine financé par la chambre, donc par et pour tous les agriculteurs. Réponse : pas question. Ce n'est que le dernier exemple en date parmi beaucoup d'autres : la FNSEA noyaute toutes les institutions et tous les financements agricoles.

Cela s'apparente au fonctionnement d'une dictature. Dans une dictature, le dirigeant obtient entre 80 et 99% des voix. La FNSEA atteint péniblement 50%.

La Coordination rurale est dans la même situation que la Confédération paysanne.

Comme indiqué plus haut, l’auteur de cet article est un éleveur de porcs breton. Il sait de quoi il parle, infiniment mieux que tous ceux qui, emportés par le romantisme qui entoure la nostalgie de la paysannerie d’antan, se laissent abuser par les spectaculaires mais trompeuses mises en scène estampillées FNSEA.



97 réactions


  • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 09:18

    Bonjour,


    Josian Palach, secrétaire national de la Confédération Paysanne, fait part aussi de la colère de ses adhérents contre la FNSEA : « ce n’est pas aux contribuables de payer pour nos exploitations »


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 4 septembre 2015 09:54

      @Mania35

      la FNSEA une organisation de« JAUNES » dirigée par des gentlemen farmer QUI N ONT JAMAIS SALI LEURS MAINS ex : beulin et le métayer DES VENDUS !!!!!!!!!!!!!!!!

      VIVE LA COORDINATION RURALE :de vrais paysans !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 4 septembre 2015 09:56

      @TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE

      erreur c ’est CONFEDERATION RURALE ou la FNSEA =cfdt des agriculteurs jaunes


    • Fergus Fergus 4 septembre 2015 10:03

      Bonjour, TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE

      Rappelons que Xavier Beulin est lui-même un gros céréalier, de surcroît président du Groupe agro-alimentaire Avril connu pour percevoir de juteuses subventions pour la production des biocarburants. On estime à plusieurs millions d’euros ses actifs personnels. On est bien loin des petits éleveurs du Finistère ou des Côtes d’Armor embarqués par la FNSEA dans une aventure d’élevage industrielle vouée à la disparition du fait de la concurrence des autres pays d’Europe en matière de « malbouffe », en attendant l’arrivée des produits brésiliens ou asiatiques. Ces petits éleveurs sont des jouets manipulés sans vergogne !


    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 4 septembre 2015 11:34

      @Fergus

      Affirmatif Fergus !!!!!!!!!!!!!!!!!

      VIVE LA CONFEDERATION RURALE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! et bientôt le RETOUR DES BONNETS ROUGES !!!


    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 11:58

      @Fergus & TOUS ENSEMBLE

      La FNSEA c’est l’équivalent du MEDEF et pourtant nombre de petits paysans écoute ce syndicat qui ne défend que les intérêts des industriels de l’agriculture.

    • gnozd gnozd 4 septembre 2015 12:46

      @Fergus

      Puisque l’on sait qu’il n’est pas nécessaire de manger de la viande tous les jours, il n’y a qu’a boycotter systématiquement la viande bovine et porcine industrielle, française ou étrangère.

      Avec les économies réalisées, consommons alors la viande de nos vrais éleveurs, quitte à la payer plus chère, mais au moins nos vrais éleveurs pourront s’en sortir.

      C’est à nous de prendre les choses en mains.


    • Fergus Fergus 4 septembre 2015 12:53

      Bonjour, gnozd

      C’est très exactement ce que nous faisons, mon épouse et moi : moins de viande, mais de la viande de qualité.


    • colza 4 septembre 2015 16:36

      @gnozd
      Bonjour,
      On peut en dire autant des fruits et des légumes.
      Achetons des produits locaux, bio de préférence en attendant d’avoir une charte de qualité qui s’applique à tout maraîcher bio ou pas limitant au strict nécessaire les intrants de préférence naturels.
      Je prêche bien sûr pour ma paroisse végétarienne, évidemment smiley


  • hans-de-lunéville 4 septembre 2015 09:34

    Merci, à mon avis les promesses hier de notre vibrion vont être retoquées par l’UE...


  • Fergus Fergus 4 septembre 2015 09:46

    Bonjour, Mania35

    Je suis en total accord avec la tonalité de cet article, et notamment avec les propos tenus par cet éleveur breton.

    Cet article rejoint en tous points le contenu de mes commentaires antérieurs sur le sujet. Merci de l’avoir rédigé.

    Puisse-t-il ouvrir les yeux des « romantiques » sur la responsabilité écrasante de la FNSEA et la complicité des pouvoirs publics et médiatiques avec cette organisation dont les orientations productivistes ont servi naguère de modèle à la PAC pour privilégier une agriculture du rendement au détriment d’une agriculture raisonné privilégiant le maintien des paysans sur leurs terres !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2015 10:39

      @Fergus
      Merci de répéter vos mensonges aussi gros que ceux de la FNSEA.
      C’est la PAC qui impose l’industrialisation de l’agriculture. Article 38 &39 C’est la PAC + le Crédit agricole et la FNSEA qui ont contraints les agriculteurs à s’endetter lourdement.


      Ni la FNSEA, ni la Confédération paysanne ne demandent à sortir de l’ UE, pour mettre des taxes aux frontières aux merdouilles étrangères et protéger une agriculture de qualité que demandent les Français.

    • Fergus Fergus 4 septembre 2015 11:38

      Bonjour, Fifi Brind_acier

      « C’est la PAC + le Crédit agricole et la FNSEA qui ont contraints les agriculteurs à s’endetter lourdement. »

      Merci pour votre courtoisie ! Désolé, mais si l’on fait abstraction de votre propagande, ce que vous affirmez est à la fois vrai et faux !

      VRAI, car l’action de ces trois acteurs a été déterminante. Mais il ne faut jamais perdre de vue que c’est le modèle prôné par la FNSEA qui a été choisi par les autorités européennes pour la PAC.

      FAUX, car personne n’a obligé les éleveurs à aller dans cette voie industrielle productiviste en forme d’impasse, comme l’avaient dénoncé dès le début la Confédération Paysanne. Et ceux qui ont choisi de faire de la qualité en dehors du schéma que vous évoquez s’en sortent plutôt bien, même sans les subventions de Bruxelles.

      Pour finir, la Confédération paysanne a parfaitement raison de refuser la sortie de l’UE. Les responsables de ce syndicat savent pertinemment que cela ne pourrait en aucun cas améliorer le sort de leurs adhérents.


    • malitourne malitourne 4 septembre 2015 11:46

      @Fergus
      Vous dites ça

      « On est bien loin des petits éleveurs du Finistère ou des Côtes d’Armor embarqués par la FNSEA dans une aventure d’élevage industrielle vouée à la disparition du fait de la concurrence des autres pays d’Europe en matière de « malbouffe », en attendant l’arrivée des produits brésiliens ou asiatiques. Ces petits éleveurs sont des jouets manipulés sans vergogne ! »

      Puis ça

      « personne n’a obligé les éleveurs à aller dans cette voie industrielle productiviste en forme d’impasse, comme l’avaient dénoncé dès le début la Confédération Paysanne. »

      C’est contradictoire.

      La Confédération paysanne aurait plus de succès dans une France libérée du carcan de l’UE pour la mise en œuvre de l’agriculture que tous les français demandent, c’est à dire une agriculture qui fait de la qualité en respectant l’environnement. Je ne connais pas de gens qui souhaiteraient l’inverse, seulement des gens qui s’en foutent que ce soit l’inverse, par intérêt ou par ignorance.


    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 12:03

      @malitourne


      Bonjour,
      Je ne vois pas où est la contradiction. Personne n’a obligé les petits éleveurs à s’endetter sauf à écouter lesconseils mensongers de la FNSEA ou les FDSEA.
      Nombre de petits paysans ont choisi un autre type d’agriculture et ils s’en sortent.

    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 12:24

      @Fergus

      Bonjour Fergus,
      Entièrement d’accord avec toi.
      Les éleveurs et agriculteurs s’en sortiraient mieux en se démarquant des modèles industriels de l’Allemagne et du Danemark et en faisant de la qualité.
      Quitte à manger de la viande industrielle, autant payer le moins cher possible et acheter allemand ou espagnol. Pour de la qualité, les Français favoriseront le local.
      Bonne journée.

    • Fergus Fergus 4 septembre 2015 13:07

      Bonjour, malitourne

      Comme l’a souligné Mania35, il n’y a strictement aucune contradiction dans mes propos : personne n’a en effet obligé les éleveurs de « malbouffe » à se laisser manipuler par la FNSEA pour aller tôt ou tard dans le mur après avoir renié les valeurs traditionnelles de la paysannerie pour devenir des esclaves de l’industrie.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2015 18:14

      @Fergus
      Si, si les normes européennes, et plus encore françaises, ont été appliquées à TOUTES les exploitations agricoles. Hygiène, environnement etc. Elles ont nécessité de lourds investissements, qu’il faut maintenant rembourser. Les normes françaises sont supérieures aux normes européennes, ce qui est dans le système mondialisé, un handicap.


      Le brillant résultat d’hier, c’est que l’agriculture française va baisser ses normes (toujours s’aligner sur le moins disant), ce qui va avoir des répercutions sur l’environnement.
      Contents les écolos de rester dans l’ UE ?
      En attendant TAFTA, qui va encore baisser les normes.
      Vous n’avez pas fini de manger de la malbouffe...

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2015 18:43

      @Fergus
      Le modèle prôné par la FNSEA s’applique maintenant aux 28 pays. Et cela s’appelle la PAC.
      « Xavier Beulin, l’ homme aux mille bras ».
      « Quand un agriculteur s’adresse à la Chambre d’agriculture, mieux vaut qu’il ait la carte de la FNSEA. » C’est une machine de guerre contre les agriculteurs, qui s’applique maintenant à toute l’ Union européenne. Sans parler des pressions que font les centrales d’achat des supermarchés.


    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 19:19

      @Fifi Brind_acier


      « si les normes européennes, et plus encore françaises, ont été appliquées à TOUTES les exploitations agricoles. Hygiène, environnement etc. Elles ont nécessité de lourds investissements, qu’il faut maintenant rembourser. Les normes françaises sont supérieures aux normes européennes, ce qui est dans le système mondialisé, un handicap. »

      Pourquoi l’Allemagne et le Danemark qui ont des salaires plus élevés (c’est ce qui ressort de votre tableau) et des normes équivalentes, voire plus strictes qu’en France, s’en sortent mieux et produisent à un prix de revient inférieur. Lourds investissements ne veut pas dire investissements surdimensionnés conduisant à un surendettement.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 septembre 2015 06:47

      @Mania35
      Dans le tableau que j’ai donné, ce sont des moyennes de salaires minimum. Il n’apparaît pas que l’Allemagne et l’ Espagne n’ont pas de SMIC agricole, ni qu’ils emploient massivement des salariés déplacés venant des pays de l’est, dont les salaires minimum varient entre 336 euros et 161 euros.


      Le Danemark a connu la réussite, grâce à des emprunts facilités, mais rien ne dit que cela va continuer..Dossier :« Danemark, de la réussite au doute »

      Les exploitations sont lourdement endettées, de l’ordre de 2 millions d’euros.
      « Danemark, les limites de la substitution capital/travail »

  • Le p’tit Charles 4 septembre 2015 10:00

    FNSEA = Double jeu...Ils sont toujours d’accord avec les décisions de Bruxelles et attise la haine des agriculteurs de l’autre côté...Ce syndicat soutien les gros éleveurs mais enterre les petits...
    Un syndicat-mafieu... !
    Quand aux agriculteurs..ils ont pendant des années voulu les aides de l’UE et pour cela font de la merde au lieu de la qualité...Regardez ce que l’on trouve dans les supers marchés..une honte pour l’agriculture de nos grands parents... !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2015 10:39

      @Le p’tit Charles
      Ils font ce que demande la PAC : productivisme.


    • Fergus Fergus 4 septembre 2015 11:39

      @ Fifi Brind_acier

      La PAC qui a emboîté la pas à la FNSEA. Cherchez l’erreur !!!


    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 12:06

      @Fifi Brind_acier

      Ils n’ont aucune obligation de suivre la voie du productivisme, sauf à vouloir toucher des subventions pour faire de la « merde ».
      D’autres ont refusé ce système.
      Bruxelles n’est pas responsable de tous les maux.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 septembre 2015 20:00

      @Mania35
      Ils se sont fait manipuler, comme les villes qui ont souscrit des emprunts avec DEXIA.
      Tous leurs interlocuteurs ( Conseillers agricoles, Crédit agricole, FNSEA, les élus, Bruxelles) leur ont expliqué qu’il fallait moderniser, investir, automatiser, informatiser etc.


      Vous rendez les villes surendettées responsables ? ou ceux qui les ont incité à le faire sans leur expliquer les risques ?
      Le fonctionnement de la dette est toujours le même : on vous présente des plans mirobolants et quand vous ne pouvez plus rembourser, on saisi vos biens, que ce soit en Afrique, en Grèce ou au fin fond de la campagne française.

      La dette expliquée par John Perkins, « assassin financier ». 

  • Garance 4 septembre 2015 10:01

    La carotte...non....la betterave qu’ils se sont fait mettre par leurs dirigeants de la FNSEA les pauvres adhérents de ce syndicat vendu


    2 jours et 2 nuits , à 30 km/h pour « monter » bloquer la Capital et tout ça pour pour rien.... !!!!

    Valls leur a « promis » 3 miyards ? ; moi à sa place j’aurais « promis » 10 de toute les façons ils en verront pas la queue d’un

    Pour les céréaliers briards, pas concernés, la route fut moins longue pour leurs méga-tracteurs sponsorisés par les John Deere et Massey-Fergusson réunis qu’ils sont

     « Eh Loïc...qui qui va te le payer ton fuel... ? 
    - Pas grave ; ça tombe bien mon moulin tourne au jus de betterave.... smiley » 

     

  • Garance 4 septembre 2015 10:07

    Petit cadeau des céréaliers briards



    Avec les remerciements de la FNSEA

  • leypanou 4 septembre 2015 10:10

    Voilà le type de points de vue que l’on ne risque pas d’entendre sur les chaînes de télévision. Car dès qu’on entend « il faut baisser les charges », cela va dans le bon sens.

    Et ces derniers jours, on a entendu les partis pris des chaînes de télévision qui ont gavé les téléspectateurs des positions de la FNSEA.

    Quant à çà : " Il y a quelques jours Xavier Bertrand s’est offusqué car des « gens du voyage » avaient bloqué l’autoroute A1 pendant quelques heures et provoqué quelques dégradations de la chaussée. C’est condamnable. Mais que dire des millions de dégâts, à la charge des contribuables, provoqués depuis 2 ans par des paysans ou des bonnets rouges sans qu’une seule personne ait été arrêtée et sans qu’un seul euro ait été remboursé par les responsables des dommages ? ", c’est le genre de commentaires que BFM-TV ou i-télé ne risquent pas de diffuser, en ne parlant que d’eux.

    Soutenons l’agriculture qui cherche à assurer l’indépendance alimentaire.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2015 10:49

      @leypanou
      Soutenir l’agriculture sans sortir de la PAC et de l’ UE est une illusion.


    • Fergus Fergus 4 septembre 2015 11:44

      @ Fifi Brind_acier

      Non, c’est sortir de l’UE qui est une illusion. Il faut réformer la PAC, certes, mais c’est accessoire. Il faut surtout que les éleveurs français ouvrent enfin les yeux sur leur intérêt financier croisé avec l’intérêt de la population pour une alimentation de qualité.


    • gnozd gnozd 4 septembre 2015 12:48

      @leypanou

      Puisque l’on sait qu’il n’est pas nécessaire de manger de la viande tous les jours, il n’y a qu’a boycotter systématiquement la viande bovine et porcine industrielle, française ou étrangère.

      Avec les économies réalisées, consommons alors la viande de nos vrais éleveurs, quitte à la payer plus chère, mais au moins nos vrais éleveurs pourront s’en sortir.

      C’est à nous de prendre les choses en mains.


    • Tzecoatl Gandalf 4 septembre 2015 17:55

      @Fergus

      Ils ne pourront pas. Ils sont tous à moitié ruinés, et de la qualité de masse, alors qu’ils sont déjà assaillis de normes (donc laquelle ?), personne ne voudra la payer.

      D’ailleurs, cela peut-être des normes qui leur sont imposées pour répondre à certains abus de fournisseurs (vétérinaires prescrivant trop d’antibiotiques).

    • Corinne Colas Corinne Colas 5 septembre 2015 00:18
      « Soutenir l’agriculture sans sortir de la PAC et de l’ UE est une illusion. »

      Non, non c’est possible en faisant sa part du colibri ! Il suffit de manger sa côte de porc française au petit-déjeuner, son andouillette française à midi, son poulet français au goûter, sa côte de bœuf française le soir. Pour faire bonne mesure, ne pas hésiter à se faire une tartine de pâté français à chaque com (ça va en faire des boites)  ne pas oublier non plus de faire glou glou entre chaque bouchée avec un bon litre de lait de vache française... c’est Beulin qui va être content de votre patriotisme. Si tous les Français s’y mettent, la sortie de crise est assurée !

      Allez j’aime bien les grandes envolées sur « notre » agriculture, « les éleveurs français » patati patata et la méchante E.U mais faut redescendre sur terre. Comme je l’ai déjà écrit, faut se mettre d’accord sur ce qui est à défendre : l’idéologie de la FNSEA ou le bon sens de la Conf. qui sait que le patron de la FNSEA (et ses copains) préfère des ouvriers spécialisés aux paysans ? 

      --------------

      (..) L’agrandissement est une question de compétitivité selon Xavier Beulin, président de la FNSEA(Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), qui déclarait, en avril 2014, que «  celui qui a deux hectares, trois chèvres et deux moutons n’est pas agriculteur  ».

      Et c’est au nom d’une «  agriculture moderne et performante  » qu’il réaffirmait, il y a quelques jours encore, auprès de François Hollande, son soutien au projet de la ferme des mille veaux. Voici donc comment la taille se retrouve synonyme de performance dans le discours du premier syndicat agricole."

      ----------

      Encore un avec un problème de taille ! Y’en a qui compensent avec une grosse bagnole, d’autres avec les fermes usines. Au fait, personne ne se dit qu’il y a trop de cochons (même en ne comptant que ceux à quatre pattes) ?


    • Mania35 Mania35 5 septembre 2015 09:21

      Bonjour Corinne Colas,

      Merci pour votre commentaire. 
      Je pense que notre agriculture peut sans sortir en se démarquant par la qualité, en s’équipant de manière raisonnable, en s’organisant par la mise en commun de matériel par exemple. Une petite exploitation a-t-elle besoin d’avoir 3 à 5 tracteurs gigantesques comme je l’ai vu récemment à la télé.

  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2015 10:48

    Le Danemark n’est pas dans la zone euro-mark, ce qui facilite les exportations.


    Ce que j’ai vu hier m’a fait penser à toutes les manifs lors de la fermeture des chantiers navals... Les Syndicats les ont baladé partout, sur les autoroutes, bloquer les villes, manifester à Paris etc
    Un enterrement de première classe pour les chantiers navals français, dont la fermeture a été décidée au niveau européen : « pas rentables, les bateaux doivent être construits en Asie », c’était l’explication donnée à l’époque aux salariés...

    C’est à l’enterrement de l’agriculture des terroirs français à laquelle nous venons d’assister.
    L’agriculture française va devoir s’industrialiser à outrance, ou disparaître.

    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 4 septembre 2015 11:41

      @Fifi Brind_acier

      En refusant l UE a plus de 60 % nous l’avons eue !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

      la marine marchande les chantiers navals l’agriculture trop intensive agonisent

      le GATEAU DE L UE EST PARTAGE AVEC UNE GROSSE PART POUR L ALLEMAGNE SOUS

      L INFLUENCE DE LA FINANCE INTERNATIONALE

      vous sohaitez couler le GRAND OUEST ?????????????????

      LE RETOUR DES BONNETS ROUGES EST INEVITABLE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 13:09

      @TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE
      LE RETOUR DES BONNETS ROUGES EST INEVITABLE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


      De quels Bonnets rouges parlez-vous ?
      De ceux qui prenaient la défense des petits agriculteurs contre les patrons exploiteurs ?
      Ou de ceux qui ont manifesté il y a 2 ans en causant de très coûteux dégâts pour les contribuables ? Ceux-ci étaient surtout des patrons, transporteurs ou industriels, qui défendaient leurs seuls intérêts et non ceux des salariés ou des petits exploitants agricoles. L’une des conséquences de ces manifestations et de l’abandon de l’éco-taxe a été la fermeture de nombreux abattoirs en France (l’absence de taxes sur les routes françaises favorise l’abattage en Allemagne).

    • Fergus Fergus 4 septembre 2015 13:32

      @ Mania35

      « Ou de ceux qui ont manifesté il y a 2 ans en causant de très coûteux dégâts pour les contribuables ? Ceux-ci étaient surtout des patrons, transporteurs ou industriels, qui défendaient leurs seuls intérêts et non ceux des salariés ou des petits exploitants agricoles. »

      Exact ! Et ceux qui ont suivi « aveuglément » Troadec et ses amis productivistes ont été les dindons de la farce. Mais tous ne le savent pas encore.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2015 17:56

      @Mania35
      Les abattoirs français ont fermé à cause du différentiel salarial. Les Allemands n’ont pas de SMIC agricole et utilisent de la main d’oeuvre des pays de l’ est, entre 336 euros mensuels et 161 euros en Roumanie. C’est bien l’ UE qui a laissé mettre en place ce dumping salarial, non ?


    • Fergus Fergus 4 septembre 2015 18:02

      @ Fifi Brind_acier

      Les Danois ne recourent pas au dumping fiscal, mais à l’automatisation et à l’informatisation, et ils produisent moins cher sans faire appel à des Roumains !


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2015 18:17

      @TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE
      Vous proposez quoi ?


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2015 18:49

      @Fergus
      Et l’informatisation et l’automatisation nécessitent des emprunts. C’est exactement l’application de la PAC : « Augmenter les rendements en utilisant le progrès technique, beaucoup d’intrants, de technologie, de matériels, et le moins possible de salariés ».


      C’est vous qui allez rembourser leurs emprunts ?
      La PAC, sans protections nationales et le retour des frontières, impose :
      - une baisse des salaires pour être concurrentiels
      - une baisse des normes d’hygiène et environnementales françaises
      - dégrader encore plus l’environnement
      - et la poursuite effrénée d’utilisation de produits chimiques.

      Pour vous qui êtes écolo, comment pouvez-vous accepter cela ?

    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 19:07

      @Fifi Brind_acier

      « Les abattoirs français ont fermé à cause du différentiel salarial. »
      C’est vrai mais si, comme le font les pays voisins, la France avait mis en place l’écotaxe, le coût supplémentaire du transport aller-retour jusqu’en Allemagne aurait permis aux abattoirs français de s’aligner sur les coûts allemands. Je pense notamment aux abattoirs bretons qui ont fermé bien que proches des lieux de production.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 septembre 2015 06:53

      @Mania35
      Je vous laisse continuer à chercher des recettes de bouts de ficelles pour « sauver » cette Europe ultralibérale....


  • foufouille foufouille 4 septembre 2015 11:32

    « mais au Danemark les éleveurs produisent du porc industriel à moins de 1 € le kilo »
    ce sont des cochons de lait qui sont principalement exporté vers l’allemagne.
    ---
    vu que c’est de la faute des « charges », ils ont qu’a supprimer leurs retraités.


  • foufouille foufouille 4 septembre 2015 11:35

    ils peuvent très bien vendre en direct, il suffit juste de payer le livreur .........


    • Fergus Fergus 4 septembre 2015 11:47

      Bonjour, foufouille

      « ils peuvent très bien vendre en direct »

      Non, car c’est de la daube ! Et la daube (vache de réforme, poulet et porc de batterie) n’est commercialisée que par la grande distribution. D’où le piège pour ces éleveurs devenus des « kapos » manipulés sans aucun rapport avec leurs parents et grand-parents.


    • foufouille foufouille 4 septembre 2015 13:20

      @Fergus
      mais si ils peuvent. les gens achètent dans les hypers en vrai.


    • Tzecoatl Gandalf 4 septembre 2015 17:16

      @foufouille


      Dans une région (Bretagne) où on ne consomme que 15% de sa production, la vente directe est impossible.

      Quand à la daube industrielle, avant cette époque 1950-2015, la viande de porc, c’était 4 cm de lard pour 1 de viande. 
      Mais personne n’essaye vraiment d’arrêter la diabolisation, sans doute au profit de WH group (1 millions de truies) avec des normes chinoises cette fois là (le porc à la mélanine, ça vous tente ?).

      Le porc de réforme, ça doit être autour 1kg surr 200kg produit. Je n’ai aucune idée de ce qu’en font les salaisons.

  • Béo Ulaygues Béo Ulaygues 4 septembre 2015 11:48

    À part une mention bien inutile de cet immonde torchon qu’est le HuffPost j’aime bien cet article.

    Si le constat semble vrai il faut se rendre compte que seul un massif effondrement monétaire, genre hyperinflation, peut amener à remettre les compteurs à zéro.

    Ça risque de saigner vilain ...  smiley


    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 12:16

      @Béo Ulaygues
      « À part une mention bien inutile de cet immonde torchon qu’est le HuffPost j’aime bien cet article. »

      L’honnêteté veut de citer ses sources.

       

    • Béo Ulaygues Béo Ulaygues 4 septembre 2015 16:28

      @Mania35

      « L’honnêteté veut de citer ses sources. »

      Justement, ces deux petits syndicats agricoles ont un réseau propre de communication et leurs idées n’ont pas besoin de la condescendance du post et de ses lecteurs.

      Ce discours tu aurais dû le trouver chez eux et pas là.
      Ce n’est en rien un média indépendant, seulement un organe de propagande de plus.

      Où bien tu en es un lecteur, ce qui ferait de toi un crétin, où bien tu roules pour eux ce qui ferait de toi un malhonnête.

      C’ est pour cela que même étant en accord avec l’article (l’interview) , l’identité de ta source est un vrai problème, cela n’a rien d’anodin.


    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 17:58

      @Béo Ulaygues


      « Ce discours tu aurais dû le trouver chez eux et pas là. »
      N’étant pas agricultrice je ne connais pas tous les réseaux. Qu’importe le lieu, ce qui compte c’est le discours qui traduisait complètement ma pensée sur ce sujet.

      « Ce n’est en rien un média indépendant, seulement un organe de propagande de plus. »
      Justement, raison de plus pour citer un article qui détonnait complètement de sa ligne éditoriale habituelle. De plus, je pense que tous les journaux sont des organes de propagande, quelle soit de droite, de gauche, people, etc...

      « Où bien tu en es un lecteur, ce qui ferait de toi un crétin, où bien tu roules pour eux ce qui ferait de toi un malhonnête. »
      Contrairement à beaucoup sur ce forum, ni crétine ni malhonnête (merci à toi pour les qualificatifs), j’aime me faire ma propre opinion et il m’arrive de consulter de nombreux supports, y compris ceux qui ne correspondent pas à ma philosophie politique. 

    • Béo Ulaygues Béo Ulaygues 4 septembre 2015 22:08

      @Mania35

      J’ai commis une bourde en écrivant « ou crétin ou malhonnête », sans penser que je n’avais peut être pas le monopole du libre arbitre et de la capacité à faire le tri, la part des choses ...  smiley .

      Je suppose que ta réponse fait office de petite piqûre de rappel .  smiley

      Et puis je crois que c’est ce brave Vladimir Poutine qui avait déclaré qu’il n’était absolument pas recommandé de se disputer avec une femme ... il avait sans doute une fois de plus raison.  smiley


  • gnozd gnozd 4 septembre 2015 12:44

    Puisque l’on sait qu’il n’est pas nécessaire de manger de la viande tous les jours, il n’y a qu’a boycotter systématiquement la viande bovine et porcine industrielle, française ou étrangère.

    Avec les économies réalisées, consommons alors la viande de nos vrais éleveurs, quitte à la payer plus chère, mais au moins nos vrais éleveurs pourront s’en sortir.

    C’est à nous de prendre les choses en mains.


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 4 septembre 2015 12:54

    Vous critiquez « l’industrialisation de l’agriculture » et « la malbouffe ».

    Vous proposez quoi pour nourrir des milliards d’hommes ?
    qu’on retourne tous à l’agriculture vivrière du 18e siècle  ?
    et si vous donniez l’exemple en premier ?


    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 13:26

      @Olivier Perriet


      « Vous proposez quoi pour nourrir des milliards d’hommes ? »
      Je propose de laisser aux Allemands et aux Espagnols le soin de nourrir ces milliards d’hommes avec leur daube. Pourquoi ne pas proposer aux Français et aux étrangers qui le souhaitent une nourriture de qualité avec du goût. 

      « qu’on retourne tous à l’agriculture vivrière du 18e siècle ? »
      Non, à une agriculture raisonnable et raisonnée, pour produire de vrais et sains produits, sans polluer les campagnes et rivières . A une agriculture qui permet de faire vivre ses producteurs.

      Je vous retourne la question, que proposez-vous pour aider les agriculteurs ? Des milliards d’aide peut-être, sans se poser les vrais questions de la rentabilité des méthodes préconisées actuellement par la FNSEA. 

    • Tzecoatl Gandalf 4 septembre 2015 15:47

      @Mania35


      Voilà, la France laisse filer toute son industrie à l’étranger, augmentons les effectifs de Pole Emploi et les kilomètres de friches industrielles et bientôt agricoles. Félicitations.

      La qualité ne se décrète pas. Elle n’est, pour résumer, que du bon vouloir du consommateur et de ses moyens. Et étant donné la clientèle nombreuse de certains fast-foods accros aux steaks coupés au cartilage broyé...
      Toutes les montées en gamme ne réussissent pas, loin de là.

      L’agriculture française est, comme le reste de l’économie soumise à la concurrence sans protection (brevets, terroirs, filières, ressources naturelles) et, effectivement, les conditions afin de permettre sa compétitivité ne sont pas réunis, pour diverses raisons :

      - influence politique étrangère (embargo sur la Russie) et inconséquence bruxelloise (même le producteur allemand de porcs s’en plaint) ;
      - cours monétaire mutualisé au niveau européen, et défavorable à notre balance commerciale (le Danemark a sa propre monnaie, il n’était pas problématique avant l’euro pour le porc français) ;
      - comparativement aux coûts environnementaux, sociaux, nous faisons face à des dumpings ;
      - doctrine libérale européenne qui est loin d’être loyale (mise en concurrence délibérée de systèmes sociaux, fiscaux, culturels divergents ; asymétrie extrême entre la concentration de la production, de la transformation, de la distribution) ;
      - modèle d’agriculture familiale et excentrée géographiquement mis à mal par les fermes usines plus récentes, avec travailleurs détachés d’Europe de l’Est ;
      - accumulation des besoins de standing réduisant la considération pour les produits de base ;
      - changement des habitudes alimentaires dans la composition de la société (islam) ;
      -

      L’agriculture mondiale, c’est 980 millions de paysans. Mettre ses paysans sous la coupe réglée d’un mondialisme ultra-libéralisé, c’est évidemment les mener irrémédiablement à leur perte et les exposer à encore plus de productivisme.

      Concernant les qualités gustatives, cela ne concerne pas que l’élevage, mais également la transformation. Le porc familial-industriel finistérien que j’ai pu consommer était excellent, consommé à la ferme.

      Pour conclure, il va falloir rétablir certaines conditions macro-économiques de viabilité de l’entreprise productrice en France, car là, cela fait quelques années déjà que notre pays court au casse-pipe. Sauf que l’éleveur breton sait ne pas disparaître sans fracas.






    • aimable 4 septembre 2015 15:58

      @Mania35

      que les producteurs de viande industrielle aillent la produire en Allemagne en Hollande ou en Espagne, comme cela ils seront a égalité
       pour leur consommation ils importerons de la viande Française de qualité


    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 18:18

      @Gandalf


      « augmentons les effectifs de Pole Emploi et les kilomètres de friches industrielles et bientôt agricoles. » 
      C’est le système actuel qui augmente les effectifs de pôle emploi. L’objectif de la FNSEA, qui a imposé ses vues à Bruxelles, est de regrouper les exploitations et donc de créer du chômage.
      « Toutes les montées en gamme ne réussissent pas, loin de là. »
      C’est vrai, mais encore faut-il essayer et imaginer de nouvelles solutions.
      Pourquoi se borner à écouter le seul discours de la FNSEA.
      « L’agriculture française est, comme le reste de l’économie soumise à la concurrence »
      Certes, il faut donc analyser ce marché et chercher de nouveaux débouchés, sortir des diktats de l’industrialisation agricole, ce que revendique par exemple la Confédération Agricole. 

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2015 18:26

      @Mania35
      Je suis entièrement d’accord avec vous, mais ce n’est pas possible :
      -1- parce que les frontières sont ouvertes.
      - 2- parce que l’agriculture ne dépend plus de la France, mais de la Commission européenne. Les traités européens ont transféré les compétences des Etats à la Commission européenne.
      La FNSEA le sait parfaitement, elle s’adresse au Gouvernement alors qu’il ne peut pas faire grand chose, sinon supprimer le SMIC agricole ? Ou baisser les normes en France ? ou ne pas payer une année d’impôts ? C’est d’ailleurs ce que demandait la FNSEA, qui sait parfaitement, contrairement à Fergus, qu’il n’est pas possible de changer les Traités.

      - 3 - Et parce que l’agriculture industrielle est le modèle productiviste choisi par l’ UE depuis le Traité de Rome. Dès qu’il y a surproduction, et baisse des cours, les agriculteurs français ne peuvent plus rembourser les emprunts et payer les factures.


    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 19:31

      @Fifi Brind_acier


      Non l’Europe n’est pas responsable de tous nos maux, pas plus que le gouvernement. 
      C’est l’excuse facile qui déresponsabilise ceux qui sont en échec.
      Beaucoup d’agriculteurs, d’éleveurs, d’artisans ou de PME s’en sortent sans appliquer les directives de Bruxelles, du MEDEF ou de la FNSEA.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 septembre 2015 06:56

      @Gandalf
      Mais elle disparaîtra quand même, si nous restons dans cette logique, comme l’industrie française a disparu. Merci de votre analyse, elle est très complète.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 5 septembre 2015 07:15

      @Mania35
      Yaka, fokon. Nous sommes bien dans l’utopie la plus totale... Les remboursements d’emprunts pour se mettre aux normes, ces emprunts qui les étranglent, c’est vous qui allez les payer ? Les factures, c’est vous qui allez les payer ?


      Pour qu’ils puissent se reconvertir, ce qui nécessitera de nouveaux emprunts, c’est vous qui allez rembourser ? Ouvrez donc un site où vous allez proposer d’adopter un agriculteur endetté et de payer ses dettes, vous aurez un franc succès !!

      Si un agriculteur se suicide tous les deux jours en France, c’est qu’il n’a pas trouvé votre aide salutaire...

    • Fergus Fergus 5 septembre 2015 09:14

      Bonjour, Fifi Brind_acier

      « Si un agriculteur se suicide tous les deux jours en France, c’est qu’il n’a pas trouvé votre aide salutaire... »

      FAUX : si la situation économique des exploitations trop endettées conduit trop d’agriculteurs au suicide, une très large part de ces suicides n’est pas liée à cela, mais à un terrible déficit affectif, notamment chez petits les paysans qui vivent en zone isolée, notamment en montagne, et ne trouvent plus de conjoint et de possibilité de fonder une famille. Un poids trop lourd à porter !


    • Mania35 Mania35 5 septembre 2015 09:35

      @Fifi Brind_acier
      « Les remboursements d’emprunts pour se mettre aux normes, ces emprunts qui les étranglent, c’est vous qui allez les payer ? »

      Parce que vous croyez vraiment que leurs emprunts sont liés uniquement à la mise aux normes, vous êtes aussi dans l’utopie.
      Qui va payer les factures ? pas l’UPR en tout cas qui veut l’aggravation de la situation en sortant de l’UE. Vous êtes des spécialistes du yaka, fokon.
      • « c’est vous qui allez les payer ? »
      • Malheureusement oui, moi et tous les contribuables qui devons assumer le surendettement d’exploitants qui ont écouté les mirages de certains syndicalistes.


    • Mania35 Mania35 5 septembre 2015 09:37

      Bonjour Fergus,

      D’accord avec toi.
      Bonne journée.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 septembre 2015 20:09

      @Mania35
      Pour changer les lois, il faut être un pays souverain. Tous les pays des BRICS sont dans ce cas, ils ont tous ont des frontières, une monnaie, font leurs lois, signent des accords de coopération, et s’occupent de l’intérêt de leurs pays respectifs.
      Sortir de l’ UE, ce n’est pas vivre en Corée du nord !
      D’ailleurs, aucune autre zone du monde n’a eu l’idée saugrenue de faire pareil, et de copier l’ UE....


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 4 septembre 2015 13:00

    y’a-t-il une réponse crédible dans cet article :
    « yfo se tourner vers la qualité »
    « y’a ka défendre l’emploi »
    « faut kon soit autosuffisant »


    • gnozd gnozd 4 septembre 2015 13:27

      @Olivier Perriet

      Le problème est que le monde occidental a exporté un modèle agro-alimentaire axé avant tout sur la filière viande, et ce depuis plus de 50 ans. Le problème est là.

      Regardez le coût environnemental des productions de bovins et de porcs, surfaces exploitées et consommation d’eau, et vous verrez vite que ça n’est pas soutenable (ainsi que la surpêche).

      C’est à nous, occidentaux, de réduire drastiquement notre consommation de bidoche...avant qu’on y soit vraiment obligés.

      Et notez que je ne vous demande pas de devenir végétarien.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 septembre 2015 18:32

      @gnozd
      Les problèmes sont exactement les mêmes pour les fruits et les légumes.
      - Concurrence de l’ Espagne et de l’ Allemagne qui n’ont pas de SMIC agricole.
      - Concurrence des salariés des pays de l’ Est, travailleurs détachés.
      - Normes françaises plus élevées que dans le reste de l’ UE

      La Vallée du Rhône, grosse productrice de fruits par le passé, est maintenant en grande partie en jachère. La Provence qui produisait des fleurs, pareil, les Hollandais ont une forte détaxe sur le fioul qui sert à chauffer les serres l’hiver, les terrains sont maintenant des lotissements...


  • foufouille foufouille 4 septembre 2015 13:23

    pour info les crédits qui servent à acheter une ferme et des cochons sont conditionnés à la vente cetraine des cochons.
    le prix de vente n’était pas le même au début du contrat.


  • air pur air pur 4 septembre 2015 16:24

     la FNSEA et ses représentants sont présents dans toutes les instances agricoles, rien ne se passe sans eux, sans leur consentement ou leur aval tacite. Ils ont cogéré la crise du monde agricole avec les gouvernements de droite ou de gauche c’est bien pour cela qu’on les laisse tout briser, tout dégrader en province sans aucune plainte ou recours des pouvoirs publics. Lorsqu’ils négocient les conventions collectives de leurs salariés ils essayent toujours de casser les avantages sociaux et tirer les salaires au plus bas.Ces petits patrons agriculteurs sont manipulés mais depuis le temps ils pourraient quand même s’en rendre compte, en réalité ils sont complices. Les médias ont leur part de responsabilité car à aucun moment on a donné la parole à d’autres organisations syndicales qui auraient pu donner un autre éclairage sur ce dossier. C’est malheureusement pas près de changer et on aura toujours cette bande d’assistés qui tirera la cloche des aides publiques.


  • jeanpiètre jeanpiètre 4 septembre 2015 16:58

    on s’en fout , d’ici 2 ans le tafta remettra tout à plat.



    • Tzecoatl Gandalf 4 septembre 2015 17:42

      @jeanpiètre
      Le chinois faisant la moitié du tour du monde pour s’approvisionner en Bretagne en lait, le français pourra enfin s’approvisionner directement aux normes Monsanto.


  • benyx benyx 4 septembre 2015 18:06

    Merci pour votre article, très juste. Comme je l’ai souvent dis la FNSEA est la courroie de transmission des multinationales de la mal-bouffe. Leur seul objectif est de vendre le terroir à ces même grands groupes par concentrations successives. Le paysan n’est que le dindon de la farce. Pourquoi croyez-vous que les agriculteurs bio voient leurs aides disparaître progressivement .


  • Tzecoatl Gandalf 4 septembre 2015 18:52

    Ayant finalement lu l’article,

    Mr Brélivet n’emploie finalement que les méthodes de la FNSEA, à savoir survivre en plombant son concurrent direct. 
    Une guéguerre entre syndicats, c’est vraiment porter le flan pour se faire battre.

    Faire de la qualité pour de l’épaule de pizzas, personne ne paiera pour ça.

    Il est ridicule de considérer que l’éleveur breton ait des prétentions exportatrices, il essaye juste de garder sa production pour son marché national, là où le transformateur breton importe du porc espagnol ou allemand sous son nez, à 20 km de sa ferme, car moins cher.

    Mais comme la diabolisation médiatique (alors qu’il n’est souvent que victime des abus des fournisseurs et des incompétences des législations et zèle des administrations) l’a noyé sous des normes, grâce au zèle de l’administration servant les gros intérêts privés, il se retrouve ruiné, mais continuant de servir de paillasson au politiquement correct.

    Bientôt 20 ans que je ne regrette pas de ne m’être pas installé.




  • Yohan Yohan 4 septembre 2015 19:03

    Primo :, les tracteurs rutilants dont vous parlez appartiennent aux banques qui tiennent les agriculteurs par les couilles. 

    Deuxio : L’argent européen a ligoté les agriculteurs sans un système dont il est difficile de sortir. Tertio, : le passage aux circuits courts ne s’improvise pas du jour au lendemain, surtout quand l’éleveur n’a pas droit d’abattre ses bêtes lui-même. La démarche commence à se faire mais ce n’est pas si simple de vendre son lait ou sa viande chez soi ou sur les marchés
    Quarto : j’étais à la nation et j’ai pas mal discuté avec les agriculteurs qui sont des gens sympas, travailleurs et bien éduqués, la plupart son raisonnables et il ne demandent pas l’aumône mais de quoi vivre de leur labeur

  • Tzecoatl Gandalf 4 septembre 2015 19:20

    Sinon, comme narticle sur le sujet, y’a Bové. Vous remarquerez qu’il passe complètement sous silence l’embargo envers la Russie :http://blogs.mediapart.fr/blog/jose-bove/020915/il-n-y-pas-de-place-sur-le-marche-mondial-pour-les-cochons-industriels-bretons


    • Mania35 Mania35 4 septembre 2015 19:41

      @Gandalf

      Merci pour le lien sur l’article de José Bové qui rejoint totalement ce que je pense à savoir que le modèle prôné par la FNSEA n’a aucune chance de réussir, sauf à ruiner les petits exploitants ou éleveurs et permettre aux industriels de rafler la mise.

    • Tzecoatl Gandalf 4 septembre 2015 20:04

      @Mania35
      sauf que les volumes se font là et il va bien falloir que le producteur français reste dessus.


      La qualité reste, en général, pour des privilégiés pouvant se le permettre ou en étant conscients. Et le tournant que prend notre société (agglutination de revenus dans les minima sociaux) n’invite pas à prendre trop de risques en terme de montée en gamme.

      Je préfère encore le syndicalisme FNSEA (ou CONF) qui regroupe des paysans respectables (malgré les connivences avérées de presque tout les syndicats français avec le pouvoir politique) que de vendre la ferme France aux multinationales foncières qui sévissent en Afrique, afin de faire le poids face à la grande distribution par exemple.

      Donc, mes sarcasmes justifient cela.





    • Mania35 Mania35 5 septembre 2015 09:56

      @Gandalf
      « sauf que les volumes se font là et il va bien falloir que le producteur français reste dessus

      Faire de la qualité pour de l’épaule de pizzas, personne ne paiera pour ça. »
      C’est exact, il faut effectivement différencier les productions. Mais le problème c’est que tout le monde s’est mis à faire de l’ordinaire, à s’industrialiser, en Europe et dans le monde, d’où une surproduction et une chute des cours.
      Pour obtenir une rémunération décente, les petits éleveurs ou cultivateurs doivent se démarquer et s’entraider.

    • Tzecoatl Gandalf 5 septembre 2015 11:20

      @Mania35


      Non, c’est principalement le fait de nos décideurs qui imposent des conditions économiques afin d’en arriver là :
      - fin des quotas laitiers ;
      - embargo sur la russie ;
      - tout monnaie-dette qui, la première bise venu et la première évasion fiscale camouflée, créé des crises sans noms ;
      - diktat écologique, avec un consommateur formaté pour culpabiliser le producteur français avec des normes strictes qui, au final, achètera espagnol et pourra fermer les yeux.
      Il y a 20 ans de celà, quand l’éleveur français se devait d’investir lourdement pour se mettre aux normes en système de traitement nitrates, l’éleveur espagnol inondait le bois d’à côté de lisier et appelait cela biotope. Je ne sais pas comment ils font à l’heure actuelle. Quoiqu’il en soit, les salaires y sont moins élevés.

      Car le transformateur l’achète moins cher.

      Je sais pertinement qu’avec l’industrialisation, il y a une perte gustative.
      Mais ces entreprises savent qu’elles ne peuvent pousser l’insipide trop loin. Il ya donc à ma connaissance, dans certaines filières, un compromis entre l’optimum gustatif et le coût de production.
      Mais, c’est aussi souvent, comme je l’ai indiqué, non pas le fait de l’éleveur, mais de la chaine en aval (conservation, normes sanitaires, compromis avec les coûts, etc).

      Cependant, il se dit selon certaines études, que les jeunes finissent par trouver la tomate au goût d’eau bonne.
      Si on veut trouver plus de saveur, la méthode est simple : pousser la porte d’un magasin bio ou jardiner, éviter le hard discount qui coupe les matières alimentaires avec on ne sait pas trop quoi.

      S’il y a vraiment un problème d’approvisionnement en qualitatif (encore faut-il savoir de quel qualitatif et à quel coût au final on parle), cela passe d’abord par la formation de toute façon. Et savoir si le consommateur est prêt à revoir la composition de son budget au profit de l’alimentaire, ce qui n’est pas si évident.

      Bref, aller sur la qualité pour retrouver un équilibre dans la filière est une méthode, à condition de ne pas s’y fourvoyer. Il y a d’autres méthodes.

      Sans doute que la grande distribution a imposé un nivellement gustatif de masse, mettant en péril d’innombrables initiatives de qualités de petits commerçants.
      Il n’y a pas vraiment de grande distribution haut de gamme, peut-être demandons nous pourquoi.



  • titi titi 5 septembre 2015 13:48

    « Voilà pourquoi cela finira dans le désarroi
    Désarroi déjà roi,
    Le monde rural en est l’exemple,
    Désarroi déjà roi,
    Vous subirez la même pente »

    NTM, « Paris sous les bombes » 1995


  • bakerstreet bakerstreet 5 septembre 2015 16:40

    Bon article.

    Ce qui est incroyable c’est que toutes ces vérités élémentaires, sans compter tant de scandales attachés, environnementaux surtout, sont occultés par les médias et les politiciens. 

    Jusqu’à où la lâcheté des uns, jusqu’à où l’assurance criminelle des autres ?

  • TREKKOTAZ TREKKOTAZ 5 septembre 2015 20:38

    « éleveurs devenus des « kapos » manipulés » voila qui contredit la responsabilité mr fergus ils sont comme toi ou moi , essayent de vivre leurs vies dignement en paix avec leurs familles.


  • smilodon smilodon 6 septembre 2015 14:07

    @ l’auteur : Pas facile la vie de « paysan » !.... Ca c’est sûr !.... Dieu merci, y’a encore des « campagnes » où on élève et on tue le cochon « entre soi » !..... Et croyez-moi ou pas, la côtelette, la saucisse, le pâté et le boudin, même s’il n’ont pas l’estampille « sanitaire » européenne, sont des délices !...... Alors, d’accord pour vos lois, mais un goret bien engraissé, c’est de la viande qui vaut 10 !...... Et M.... à toutes vos lois et règlements !.... Et dommage pour les cantines sans cochon !..... Cette « bestiole » est un régal !.... Pour qui sait encore l’engraisser, la tuer, la découper et la cuisiner !.... Tant pis pour les autres !.... Bon appétit !..... Moi j’adore le filet-migon !.... Et le boudin aussi !.. Pas trop gras !.... Le « jambon » c’est pas aussi facile !..... Bref !...... Adishatz....


    • Mania35 Mania35 6 septembre 2015 17:17

      Bonjour Smilodon,

      Toute ma famille côté maternel était paysanne en Auvergne, j’ai donc très bien connu les « fêtes du cochon » et participé à la fabrication des saucisses et des boudins. J’adore la charcuterie et les cochonnailles et je regrette d’autant plus les produits insipides vendus maintenant.
      Bon appétit.

  • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 7 septembre 2015 14:59

    Bien que déjà largement subventionnés, ils réclamaient toujours plus d’argent aux pouvoirs publics.

    Non ! Non ! Non et re-non !
    Vous n’avez pas même daigné vous pencher sur ces cul-terreux d’assistés pour comprendre leur revendication. Vous avez bien fait parce que vous seriez tombé de votre superbe.

    Leur revendication = pas de subvention, des prix !


    • Mania35 Mania35 7 septembre 2015 16:20

      @Renaud Delaporte
      « Vous n’avez pas même daigné vous pencher sur ces cul-terreux d’assistés pour comprendre leur revendication. »

      Je regrette mais le but de la manifestation organisée par la FNSEA était bien de réclamer des subventions, en l’occurrence 3 milliards.
      Le but de cet article est bien de démontrer les mensonges de la FNSEA qui ne sert que ses intérêts à savoir ceux de gros céréaliers ou industriels de l’élevage.
      Pourquoi ceux qui veulent une autre agriculture et non des subventions écoutent-ils les chimères de la FNSEA ?

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