Commentaire de Jean Keim
sur Non, je ne voterai plus. Sauf...
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L’abandon de tous nos idéaux et de tous les repères qui vont avec est une position déstabilisante alors pour la plupart bien vite on reprend le catalogue à idéologies et on (re)fait un nouveau choix. « Tiens ! Mais il y a Trucmuche, c’est bien ce qu’il dit et de plus il cite dans ses discours plein de sommités et de grands penseurs, il fait des analyses épatantes sur la situation actuelle, il y a pleins de promesses dans son manifeste et puis il a la sympathie du professeur émérite de l’université des belles lettres et des grandes pensées et l’actrice Belaovent l’accompagne souvent en public ... , ça c’est du sérieux. »
Et voila ! Et paf ! C’est reparti pour un tour d’illusion.
Abandonner le monde des idées, tourner le dos à la fumée des fantasmagories est salutaire mais laisser la place vacante est essentiel, le silence - pas celui de l’absence de bruit mais le silence des mots - a des choses à nous suggérer.