Commentaire de bakerstreet
sur Béart, Ferré, Brassens, Gainsbourg, tous des ratés des arts majeurs…


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bakerstreet bakerstreet 21 septembre 2015 23:24

@alinea

A l’époque du baroque, les artistes ne se la « pêtaient pas » comme on dit, maintenant. Les peintres et les sculpteurs, tout comme les musiciens les plus reconnus, avaient juste de quoi bien vivre, à l’abri et à l’ombre d’un prince à qui ils devaient plaire. Doit-on rappeler le motif de la symphonie des adieux de Haydn pour ceux qui l’ignorent, et qui est révélatrice de la sujétiondes artistes, à l’époque : 
« Elle fut écrite pour le patron de Haydn, le Prince Nikolaus Esterházy, lors de son séjour au palais d’été d’Eszterháza, accompagné par Haydn et l’orchestre de la cour. Ce séjour dut être un peu plus long que prévu, et la plupart des musiciens avait été longtemps absents de leur foyer à Eisenstadt. Ainsi, au cours du dernier mouvement de la symphonie, Haydn suggéra subtilement à son patron qu’il pourrait peut-être manifester le désir de permettre aux musiciens de rentrer à la maison : lors de l’adagio, chaque musicien, l’un après l’autre, s’arrêta de jouer, souffla la chandelle de son pupitre et quitta la salle. À la fin du mouvement, deux violons muets restaient sur scène (tenu par Haydn lui-même et le maître de concert,Alois Luigi Tomasini). Esterházy semble avoir compris le message : la cour retourna à Eisenstadt le lendemain1 ! »( source wilkipédia.
Vivaldi, « le prêtre roux » s’arrêtait parfois au cours de ses offices pour écrire une partition...Je me souviens d’un courrier d’un long courrier de Bach pour remercier son bienfaiteur de l’envoi d’un tonneau de vin. 
L’époque était dure : C’était la guerre de sept ans, et les troupes de mercenaires ravageaient le pays. En plus de son épouse, au moins la moitié des enfants de Bach, une grande famille, moururent de maladie.
 Ca ne l’empêcha pas d’écrire une des musiques les plus lumineuses qui soit, dont les thèmes sont toujours repris, d’un bout du monde à l’autre, comme pour Mozart. . 
Tous disparaissent en fait derrière leur ouvrage. Montaigne lui même se fait ermite dans son pigeonnier, écrit écrit, alors que le pays est à feu et à sang, traversé par les guerres religieuses, tout à sa quète. Dieu c’est vrai est la grande affaire, et tout le présent n’a qu’un sens : Approcher le divin, le pardon, en se mettant sur la table, en tachant de rester un homme honnête, et préparer l’après,.

Mais il n’y a plus d’après, à saint germain d’après.
 Plus que du présent, où ils se disent tous « Moi »

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