@Garance
Bonjour Garance. Votre analyse quoique simple est tout-à-fait percutante. Simple pourquoi ? Car la prise en compte de la culture environnante, voire même des habitudes socioreligieuses des compatriotes environnants manque. On oublie souvent que la France est un pays de culture catholique. J’insiste sur le terme culture et non pas racine ou origine, termes ségrégationnistes s’il en est. De fait, se trouvent décuplés par rapport aux pays de culture protestante notamment les concepts de centralisation des pouvoirs, de castes et de « non-désobéissance » a une autorité (ou un clergé) qui n’a de légitimité que celle qu’il veut bien lui-même s’accorder. De fait, ne pas faire partie du serial n’a qu’un aspect amusant (ou au pire dérangeant) du moment où l’individu n’a pas la capacité de percer á cœur les faiblesses de ce clergé. Je vous rejoins sur ce point : Julie, tout comme M. Dugue ou votre serviteur compagnon de Beru à ses heures et beaucoup de ceux intervenant sur ce très bon site web (vu la qualité de beaucoup d’articles) ont eu et auront toujours à souffrir du bucher réservé à l’hérétique. Bon je ne vais pas faire une thèse en sociologie ici, mais l’hérésie en elle-même n’était-elle pas tout simplement la réaction hystérique d’un clergé limite dans ses capacités intellectuelles, cognitives et même spirituelles a ceux qui ... voyaient ses contradictions, ses mensonges et par leur intelligence arrivaient à réfuter pratiques et croyances, devenant par là-même les dangereux adversaires d’un pouvoir totalement illégitime, mais tentaculaire et totalitaire. On notera qu’à peine le protestantisme engage, Calvin approuva d’un grand sourire le barbecue de Michel Servet dont les thèses unitaristes et consubstantialistes découlaient certainement d’une analyse des écritures bien plus fine qu’aucun Calvet ou Luther n’eussent pu approcher... D’ailleurs au même moment, on notera aussi que le même Calvin passait des temps immémoriaux à règlementer les normes d’habillement, l’âge maxi des relations sexuelles, les couvre-feux imposés aux enfants qu’à la méditation spirituelle...J’arrête là, ma prose se révélant probablement le fondement d’un article futur...Pour revenir à vous, ce qui vous arrive, chère Julie, est donc vieux comme le monde ou plutôt comme la chrétienté. Avec une prédominance de la déviance en pays catholiques. Comprenez-moi bien, la confession présumée des contemporains qui vous jugeront ou même leur absence de confession n’a rien à voir dans l’histoire. Il n’est pas besoin d’être affilié à l’église catholique pour être de culture catholique. J’y reviendrai dans mon article promis !

Vous concernant, des solutions (faciles en plus !) existent. J’en vois 3 :

1 - La plus simple d’entre elles : déménager dans un pays de culture différente. Pour une fois, je vais parler de ma petite personne. Des expériences telles que celle que vous avez vécu, je peux vous en citre une bonne demi-douzaine. J’ai trouvé le salut financier dans l’exil au pays des buveurs de the. Leur culture protestante m’est insupportable et ceci depuis près de 15 ans : l’individualisme, la vision du tout marche, l’absence de sens artistique, le théâtre permanent avec comme fil rouge la charity business, une vraie horreur. Oui mais, le système de hiérarchie étant bien moins prononcé que dans les pays catholiques (et pour cause), vous pouvez exister (et même prospérer du moins au niveau brouzoufs) chez eux sans que ceci leur pose le moindre souci. Au contraire ils vous seront reconnaissants de bâtir leur société avec vos petites mains latines, ce que leur religion érige en art de vie (lire Durkheim et surtout Weber pour comprendre). Pour faire simple, surdoué chez les Britons cela se chiffre entre 5 et 10 fois le SMIC gaulois.

Drawback : vous serez entourés d’abrutis matérialistes. De fait, pour le développement personnel, apprenez à vivre seule et continuez à fureter sur Avox...

2 – Moutonner. Un doctorat ??!! Passez un con ... cours et rentrez dans la fonction publique décérébrée. Vous pouvez tenter Commissaire de police, receveur des postes, même l’ENA. Va falloir lécher un petit moment, mais le graal est à portée de langue : la titularisation. Apres, vous emmerderez les c@ns est vous occuperez de votre fille.

Drawback : vous serez entourés d’abrutis opportunistes, fayots et morts-vivants. Pour le développement personnel, apprenez à vivre seule et continuez à fureter sur Avox...

3 – Eviter les interactions au mieux possible et surtout se débarrasser du clergé : fabriquez votre chiisme (bon la FAC n’est pas le meilleur endroit pour s’y former, mais votre QI vous y aidera sans peine), abolissez le clergé ! En un mot, créez votre activité. Ah oui, pas dans un secteur que vous aimez, mais dans un secteur que plébiscitent vos clients, qui pour la plupart restent des veaux (les citations du grand Charles étant fashionable en ce moment, sic) alimentes qui par sa mère l’église, qui par son état providentiel, qui par son parti politruc sauveur de l’humanité en péril. Je répète, asseyez-vous, observez non ce dont les gens ont besoin, mais ce dont ils CROIENT avoir besoin, ou qu’on les a persuadés d’avoir besoin…

Montez votre activité ! Ah oui, les métiers manuels sont une manne pour les hauts potentiels, au contraire des métiers intellectuels. Réfléchissez-y, vous comprendrez sans peine pourquoi.

Drawback : vous. 9 ans d’études pour reprendre une entreprise de plomberie, ouvrir un garage de bagnoles (solidaire ou pas), travailler le bois á la mano ou simplement tailler des haies, ça peut faire mal à l’ego. On s’y fait, croyez-moi. En sus, les activités « manuelles » ont ceci d’enrichissant que rien n’empêche de réfléchir tout en les pratiquant. Essayez le jardinage en amateur, vous verrez.

 Pour le développement personnel, apprenez à vivre seule et continuez à fureter sur Avox...

Bonne réflexion et bonne chance !